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Besoin de terrains industriels pour le pôle transport et logistique en région liégeoise.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 244 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 27/03/2007
    • de ONKELINX Alain
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial


    Le secteur du transport et de la logistique est un secteur important en Wallonie en général, et pour Liège et sa région en particulier.

    Comme l'honorable Membre le sait, de très nombreux prestataires logistiques de haut niveau sont déjà installés à Liège. Outre les transports routier, ferroviaire, aérien et fluvial, qui constituent l'épine dorsale du secteur, les entreprises se développent de plus en plus vers la multimodalité et un service logistique intégré à haute valeur ajoutée.

    Considéré aujourd'hui, et à juste titre je pense, comme une des voies de relance et surtout de développement économique de la région liégeoise, le pôle transport et logistique est cependant confronté à un problème de taille.

    En effet, d'après les acteurs du pôle, il est nécessaire de libérer davantage de terrains dans la région pour permettre l'aboutissement des projets.

    Ainsi, selon les responsables de la SPI+, les terrains actuellement disponibles ne permettront de couvrir les besoins pour les sept années à venir. A ce jour, 142 entreprises, dont 12 du secteur de la logistique, sont déjà sur une liste d'attente.

    Je sais que le plan prioritaire d'expropriation de la Région wallonne mettra à disposition de la SPI+ environ 150 hectares de terrains, mais il semble que cela ne soit pas suffisant à moyen terme.

    Ce besoin de terrains se fera d'autant plus sentir avec le développement des activités du Port autonome de Liège. En effet, le PAL, qui a renoué avec la croissance en 2006, est déjà confronté à un manque d'espaces le long de la voie d'eau.

    Enfin, cette année sera cruciale pour le port grâce à la mise en chantier de Liège trilogiport et le lancement des appels à projets pour la mise en concession des terrains.

    Garantir une disponibilité de terrains aux candidats investisseurs sera donc un enjeu majeur pour l'avenir de la région liégeoise.

    Je sais qu'à cet égard, des mesures ont déjà été prises ; je ne citerai que la récente transformation juridique de la SORASI en société de droit public qui doit permettre une accélération dans le

    processus d'assainissement et de reconversion des sites industriels en province de Liège.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire quelles sont les autres pistes envisagées par la Région wallonne afin que le redéploiement liégeois ne soit pas freiné par une pénurie de terrains disponibles ?
  • Réponse du 03/05/2007
    • de ANTOINE André

    Que l'honorable Membre me permette d'abord de faire le point sur la mission d'expertise confiée par le Gouvernement wallon à la CPOT le 21 septembre 2006.

    L'étude réalisée par la CPOT a été analysée en comité d'accompagnement ce mercredi 21 mars, afin de soumettre au Gouvernement après les vacances de Pâques une nouvelle stratégie en matière de création de zones d'activité économique en tant qu'action prioritaire du Gouvernement.

    Les premières conclusions de l'étude confirment en effet qu'il faut actuellement 7 ans pour mener un dossier de révision de plan de secteur à bien et que les réserves en terrains sont insuffisantes dans certaines régions, dont Charleroi, Mouscron, le centre du Brabant wallon, ...

    Ces résultats confirment aussi qu'il serait judicieux de proposer un phasage pour ce plan stratégique, de manière à rencontrer les besoins en terrains liés à l'activité économique prioritairement dans les régions qui ne disposent pas de disponibilité brute de construction à un horizon de 7 ans.

    Je serai en mesure de déposer une proposition au Gouvernement dans les prochaines semaines.
    Ceci étant, les résultats montrent que là où tes terrains sont rares, les intercommunales ont pris des mesures qui visent à une gestion parcimonieuse du sol. Je ne peux qu'encourager les gestionnaires des parcs d'activité économique à développer ces mesures.

    Par ailleurs, que l’honorable Membre me permette de lui rappeler les termes de la décision du Gouvernement du 13 juillet 2006 : réserver la procédure de révision des plans de secteur aux ZAE de niveau régional ou supra-régional et d'adopter la technique des PCAC aux ZAE de niveau local. J'ai adressé une lettre-circulaire aux communes en septembre 2006 et certaines d'entre elles ont initié des dossiers depuis lors.

    La création de nouvelles zones d'activité économique ne passe pas uniquement par l'implantation de nouvelles zones en terrain agricole, la mise en œuvre des ZACC, ZAOI (futures ZACCCI), les zones de services publics et d'équipements communautaires peuvent utilement contribuer à cette dynamique.

    En outre, le Gouvernement mène une politique forte en matière de sites à réaménager et qui permet de recycler des terrains industriels et d'en remettre de nouveaux sur le marché. Un bel exemple de cette politique est la réhabilitation du site de New Tube Meuse à Flémalle, où, la semaine prochaine, Arcelor posera la première pierre de son siège administratif. J'ai d'ailleurs marqué mon accord le 3 janvier 2007 sur la conclusion d'un bail emphytéotique entre la Région et Arcelor pour l'occupation de ce site.

    C'est en utilisant toute la panoplie de cette boîte à outils et en multipliant toues les initiatives, publiques ou privées, que pourra se développer le redressement et la croissance économique wallonne, et donc aussi de la région liégeoise.

    En Région liégeoise, deux zonings qui devaient être mis en œuvre dans le cadre du plan prioritaire sont querellés au Conseil d'Etat. J'ai donc pris contact avec la SPI+ pour que des alternatives à la zone des Hauts·Sarts et à celle de Theux soient étudiées.

    Certains projets avancés par le SPI+ émanent de son programme ordinaire, tandis que d'autres sont encore à étudier. C'est évidemment ceux qui seront le plus avancés qui passeraient alors en financement alternatif pour des montants proches des montants initialement réservés pour les Hauts-Sarts (3,2 millions d’euros de subsides) et Theux (2,4 millions d’euros de subsides).

    Alternatives aux Hauts-Sarts

    - Flémalle: site New Tube Meuse, en cours d'assainissement (± 8,5 hectares), travaux d'équipement déjà adjugés ;
    - Comblain-au-Pont: nouvelle zone à étudier (ZAEM de ± 5 hectares) ;
    - Fléron: dossier prévu au programme ordinaire· ± 5 hectares, estimation des travaux à
    1 million d’euros ;
    - Juprelle/Liège: nouvelle zone à étudier (ZACC de ± 27 hectares sur Juprelle et Liège) ;
    - Liège Logistics : extension sur Awans - 80 hectares ;
    - Liège (Pieper) : si subsidiable à 95 % comme dans le dossier prévu au programme ordinaire - ± 1 hectares, estimation des travaux: 1,25 million d’euros.

    Alternatives à Theux (Laboru)

    - Dison, Thimister, Welkenraedt: mise en valeur de la zone appelée "phase 13" au sein des Plenesses - ± 15 hectares ;
    - Battice: extension de la zone à étudier (terrain de 5 hectares en zone industrielle racheté à Owens Corning, face à la zone actuelle occupée à 97%) ;
    - Limbourg: nouvelle zone à étudier (terrain industrielle de ± 2,5 hectares en zone) ;
    - Verviers Jonckeu : nouvelle zone à étudier (ZACC) ;
    - Verviers Intervapeur : nouvelle zone à étudier (zone d'habitat de ± 3,5 hectares) ;
    - Waimes: nouvelle zone à étudier (ZACC) ;
    - Stavelot: extension du zoning existant de Blanchimont en zone bleue (en complément de la zone en cours d'aménagement).

    Ces deux listes vont être analysées par mon administration et la SPI+ afin de dresser un calendrier de mise en œuvre des différentes zones et de choisir les zones qui seront équipées rapidement via le financement alternatif mis en place dans le cadre du plan prioritaire.