L'Euregiobahn et la mobilité transfrontalière avec l'Allemagne.
- Session : 2006-2007
- Année : 2007
- N° : 260 (2006-2007) 1
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Question écrite du 29/03/2007
- de KUBLA Serge
- à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial
La mobilité transfrontalière entre la province de Liège et ses voisins est primordiale. Les Allemands et les Néerlandais ont saisi cette problématique en main pour créer l'Euregiobahn.
On sait également que des relations transfrontalières existent entre les sociétés publiques de bus.
Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur cette problématique de la mobilité transfrontalière entre la province de Liège et le Land allemand voisin de Rhénanie du Nord-Wesphalie ?
Qu'en est-il de la participation belge dans le projet Euregiobahn ?
Naguère, des essais eurent lieu entre Eupen et Raeren. Ceux-ci n'ont pas débouché sur un projet concret. Monsieur le Ministre a-t-il des informations plus précises quant à la mobilité ferroviaire dans cette région ?
Enfin, le point d'arrêt de Hergenrath est en cours de réouverture. Quelles seront les correspondances entre cet arrêt ferroviaire et les lignes de TEC ?
Réponse du 27/06/2007
- de ANTOINE André
Le TEC Liège-Verviers exploite différentes lignes transfrontalières vers le Land de Nordrhein Westfalen :
- ligne 14 « Eupen - Eynatten - Aachen », en collaboration avec l’ASEAG (Aachener Strabenbahn und Energleversorgungs-AG), avec une fréquence de 30 minutes, du lundi au samedi et de l'heure les dimanches et jours fériés;
- ligne 385 « Eupen - Monschau - Küchelscheid », en collaboration avec la RVE (Regionalverkehr Euèregio), avec des dessertes toutes les deux heures, les samedis, dimanches et jours fériés.
Du côté allemand, les opérateurs travaillent sous la houlette de l'AW (Aachen Verkehrsverbund) qui coordonne l'évolution du réseau et gère les tarifs pour l'ensemble de la région d'Aachen.
Pour le transport ferroviaire, différentes liaisons SNCB locales et transfrontalières existent à partir de Liège, vers Maastricht d'une part sur la ligne 40 et vers Aachen d'autre part sur la ligne 37. Vers Maastricht, c'est un train omnibus qui assure cette relation toutes les heures.
Sur la ligne 37, les relations sont multiples : un omnibus toutes les heures jusque Verviers-Central, un IC toutes les heures vers Eupen et un IR toutes les deux heures à destination d'Aachen, en plus d'un renforcement par des trains de pointe. Des relations Thalys et ICE complètent l'offre entre Liège et Aachen.
Pour ces liaisons transfrontalières notamment, le contrat de gestion de la SNCB prévoit d'étudier, d'une part la possibilité d'améliorations possibles aux dessertes actuelles et d'autre part, la possibilité d'introduire une offre nouvelle. La concrétisation de ces projets resterait toutefois conditionnée à l'engagement du Gouvernement fédéral à prendre en charge, le cas échéant, l'éventuel déficit d'exploitation qui résulterait de la modification du service.
Enfin, pour ce qui concerne la réouverture de la gare de Hergenrath sur la liaison SNCB « Liège-Angleur-Pepinster-Verviers-Welkenraedt-Aachen », il est à signaler que ce point d'arrêt se situe à +/- 1.200 mètres du centre de Hergenrath et n'est desservi que par les lignes 396 «Vaals-Kelmis-Eupen » et 728 « Hausset-Kelmis », les jours scolaires, aux heures de début et de fin de cours à Kelmis et Eupen.
Pour assurer une desserte en journée, il conviendrait de réaliser, sur la ligne 396, une extension vers la gare de Hergenrathh. Celle-ci devrait se faire en aller-retour, ce qui est particulièrement pénalisant pour les voyageurs non concernés par cette desserte et occasionnerait, à chaque passage, un allongement d'itinéraire de 2,400 kilomètres, soit un supplément de cinq minutes de temps de parcours. En outre, cette prolongation de temps de parcours mettrait en péril le système des correspondances bus-bus qui existe actuellement tant à Eupen (vers Verviers et Welkenraedt) qu'à Kelmis, où des correspondances sont réalisées avec la ligne 24 « Kelmis-Aachen » de l'ASEAG.