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Le projet européen "Ulysse" et le centre de compétence sur les métiers du tourisme.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 27 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 02/04/2007
    • de KUBLA Serge
    • à ARENA Marie, Ministre de la Formation

    Le Gouvernement wallon du 1er mars dernier a modifié la fiche-projet du dossier « Ulysse » sollicitant un budget des Fonds structurels européens dans le cadre du programme Objectif 2 rural.

    En quoi consiste la décision du 1er mars dernier ? Quels sont les changements entrepris dans le cadre de ce projet ? Quel est l’impact budgétaire de cette décision ?

    En outre, quel est le premier bilan des actions développées par ce projet ?

    Enfin, une convention de partenariat va être signée entre le Forem, l’OPT et le CGT. En quoi va consister cette convention ? Sur quoi va-t-elle déboucher ?
  • Réponse du 26/04/2007
    • de ARENA Marie

    Je remercie l'honorable Membre pour sa question.

    La fiche-projet relative à la création du Centre de compétence aux métiers du tourisme, qui sera situé à Marche, a été approuvée par décision du Gouvernement wallon du 29 avril 2004 pour un montant global de 3.139.000 euros (50 % Région wallonne + 50 % FEDER).

    A l'époque, l’honorable Membre a soutenu ce projet en tant que Ministre du Tourisme.

    La décision du 1er mars dernier concerne deux points qui permettent de répondre à l'ensemble des questions de l’honorable Membre , à savoir:

    - le rappel des objectifs et des axes prioritaires du projet qui a sensiblement évolué depuis sa sélection;
    - l'état d'avancement du projet tant au niveau de la construction de l'infrastructure et de l'achat des équipements qu'au niveau du renforcement des partenariats et de l'élaboration d'un programme de formation de qualité.

    1. Rappel des objectifs et axes prioritaires du projet

    Suite à la sélection du projet, les premiers contacts exploratoires ont révélé une géographie du secteur fortement éclatée en composants très différenciés. Il a donc fallu tenter de clarifier le paysage et identifier les profils de compétences nécessaires pour mener à bien ce projet.

    Ainsi, le Forem a fait appel à une expertise externe afin d'effectuer une étude technique qui permettait de valider ou invalider les principales options identifiées dans le projet initial.

    Les objectifs du projet ont donc été précisés suite aux contacts qui ont été pris avec les différents partenaires potentiels du projet, en ce y compris le cabinet du Ministre du Tourisme.

    L'objectif général de ce projet de Centre de compétence est la professionnalisation du secteur du tourisme en Wallonie au travers de la formation professionnelle.

    Afin de mettre en place des formations professionnelles de qualité, il s'agit de créer une plate-forme d'échanges, de mise en réseau et de partenariats entre les acteurs du secteur à l'échelle locale, régionale, transrégionale, communautaire, européenne et internationale.

    Il s'agit également de favoriser le maintien d'un emploi de qualité, adapté aux besoins et aux évolutions du secteur, pour les opérateurs touristiques wallons et les « encadreurs ».

    Le développement des compétences des ressources humaines du secteur touristique vise à contribuer au développement économique dans le respect des valeurs culturelles et environnementales.

    Ces objectifs se déclinent en six axes prioritaires correspondant aux missions dévolues aux Centres de compétence dans le cahier des charges de labellisation :

    - la veille des métiers et des qualifications ;
    - la recherche et développement en matière pédagogique ;
    - le transfert de compétences, formation et accompagnement ;
    - l’assistance et conseil en matière de formation ;
    - le partage d'informations, de documentation et de ressources ;
    - la valorisation des compétences.

    2. Etat d'avancement du projet

    Depuis le second semestre 2005, le Centre de compétence aux métiers du tourisme est entré dans une phase de développement opérationnel.

    a. Construction de l'infrastructure et achat des équipements :

    - l'étude de faisabilité a été finalisée en juillet 2005 ;
    - le terrain a été acheté en 2005 ;
    - le plan global du bâtiment a été finalisé;
    - l'ensemble des cahiers des charges techniques ont été analysés;
    - le permis d'urbanisme a été sollicité auprès de la ville de Marche et a impliqué certains changements dont l'orientation même du bâtiment. Ce changement a impliqué également une modification des matériaux prévus initialement;
    - le 9 septembre 2006 : l'avis de marché concernant les travaux a été publié;
    - le 16 octobre 2006 : l'adjudication publique a eu lieu;
    - le 13 novembre 2006 : la décision de passer en procédure négociée pour ce marché (avec les deux entreprises adjudicatrices de ce marché, l'entreprise Houyoux et l'entreprise G. Moury) a été notifiée;
    - le 1er février 2007 : la troisième offre revue de l'entreprise G. Moury a été soumise;
    - le 2 février 2007 : la notification des travaux à l'entreprise G. Moury a été effectuée ;
    - le 26 février 2007 : début du chantier.

    L'ensemble du matériel pédagogique de base a été identifié, listé (en ce compris des éléments plus techniques comme des logiciels Horeca, de réservation en ligne tant pour des activités tourisme, que de la billetterie)

    A terme, outre les locaux administratifs, l'infrastructure se composera notamment de trois salles de formation, d'un centre de ressources et de documentation pédagogique, d'une salle de réunion et d'une salle de conférence.

    Modifications par rapport à la demande initiale

    Suite à une intervention du secteur Horeca qui craignait une éventuelle concurrence déloyale de la partie «hôtellerie» de l'infrastructure, le projet a dû être réaménagé: la partie relative à l'aile hôtelière a donc été révisée et réduite.

    Cette infrastructure pédagogique, qui s'étendra sur 1.156 m2, sera néanmoins équipée comme toute infrastructure professionnelle du secteur.

    Tenant compte de l'évolution du projet, le planning financier et la répartition des dépenses ont été revus en conséquence.

    La répartition des dépenses dans le projet initial était la suivante:

    - coût de l'infrastructure: 2.250.000 euros;
    - coût des équipements: 889.000 euros.

    La nouvelle répartition des dépenses est la suivante:

    - coût du terrain + études: 148.133 euros;
    - coût de l'infrastructure: 2.590.867 euros;
    - coût des équipements: 400.000 euros.

    La diminution du coût des équipements s'explique par la réduction importante de la partie « Formation en hôtellerie».

    Le coût total du projet n'est donc pas modifié.

    b. Le renforcement des partenariats et l'élaboration d'un programme de formation de qualité

    Pour légitimer son rôle dans ce secteur et servir de relais et d'interface dans le cadre du développement touristique du territoire wallon, le Centre se doit à la fois de prendre la mesure des partenariats potentiels au fur et à mesure de l'avancement du projet et d'analyser l'articulation avec les autres Centres de compétence (notamment Epicuris pour les métiers de bouche, situé à Villers-le-Bouillet).

    La diffusion de l'information sur les résultats de l'étude de faisabilité (finalisée en juillet 2005) et les axes prioritaires vers les partenaires potentiels s'est poursuivie en 2005 et 2006.

    Sur la base des demandes de formation ou d'accompagnement de projet touristique déjà effectuées, le cahier des charges portant sur l'analyse des besoins de formation en fonction des priorités, des publics, des attentes ainsi que les profils des formateurs ont déjà été précisés.

    Certaines formations en e-tourisme ont déjà débuté.

    Sur cette base, un plan d'action et une série d'activités vont pouvoir être programmées, à la fois générales et spécifiques, qui seront toutes et chacune d'elles, de réelles opportunités de visibilité de ce nouvel outil que le secteur attend.

    Afin de finaliser le programme de formation lorsque le Centre sera opérationnel (2008), il s'agit maintenant de formaliser le partenariat avec les principaux opérateurs institutionnels du secteur, à savoir le Commissariat général au tourisme (CGT) et l'Observatoire du tourisme wallon (OTW).

    Afin d'élaborer un programme de formation de qualité aux métiers du tourisme en Région wallonne, il est proposé au Gouvernement que la collaboration entre le FOREM, le CGT et l'OTW soit formalisée au travers d'une convention de partenariat et de leur participation à un Comité d'orientation pédagogique.

    Les représentants des Cabinets du Ministre du Tourisme et de la Ministre de la Formation seront associés à ce Comité d'orientation pédagogique.

    La fiche-projet FEDER ne reprend évidemment qu'une liste non exhaustive des modules de formation qui seront proposés et qui devront être précisés en partenariat avec le CGT et l'OTW.

    Modifications des indicateurs

    Les objectifs 2008 en matière d'indicateurs d'impact ont été adaptés.

    En effet, tenant compte de la nouvelle configuration du Centre, une partie des formations à destination du secteur hôtelier seront réalisées en dehors de l'infrastructure du Centre de compétence aux métiers du tourisme.

    De plus, au vu du type de demande du secteur touristique, il semble dans un premier temps que la priorité soit avant tout de « préserver l'emploi dans les entreprises touristiques » avant d'en créer de nouveaux. Le secteur est demandeur, dans un premier temps, de mieux identifier les profils nécessaires (ce qui sera fait en priorité en 2007/2008) et, dans un second temps, de former les travailleurs et les demandeurs d'emploi.

    Cette analyse qualitative n'est pas répercutée dans les indicateurs d'impact, mais fait partie intégrante des missions d'un Centre de compétence.

    Enfin, après consultation des opérateurs touristiques et tenant compte des moyenne et haute saisons, il est à constater que le temps dédié à la formation et la disponibilité des stagiaires pour de la formation sont relativement réduits.

    Dès lors, il s'agit de développer pour les travailleurs et les demandeurs d'emploi des activités de formations de courte durée.
    Il semble donc plus réaliste et raisonnable de réduire ces indicateurs pour 2008. Les effets seront bien entendu plus probants dans le développement et le renforcement d'activités de formation et d'accompagnement par la suite.