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Les difficultés à bâtir en bois en Wallonie.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 87 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 18/04/2007
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Construire une maison en bois en Wallonie s’assimile parfois un véritable parcours du combattant pour les ménages intéressés. Je souhaiterais dès lors, aborder la question sous deux angles bien précis :

    L’angle urbanistique : il semblerait que si dans certaines régions, le bois est facilement accepté, ce n’est pas le cas partout et notamment dans certaines communes où il est soit catégoriquement refusé soit le candidat bâtisseur se voit exposé à l’obligation d’un recouvrement en brique ou pierre. Si l’on doit se conformer au CWATUP, une grande autonomie est aussi laissée aux communes au niveau des prescriptions.

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il ces différences d’appréciation ?

    Ne faudrait-il pas tendre vers une homogénéisation des prescriptions urbanistiques pour l’ensemble du territoire wallon ?

    L’administration de l’urbanisme ne devrait-elle pas suivre des critères logiques et identiques pour tous dans la protection des types d’habitats régionaux ?

    Combien de maisons en bois recense-t-on aujourd’hui en Wallonie ?

    L’angle économique : en dépit des difficultés que certains Wallons peuvent rencontrer en construisant en bois, on constate toutefois une augmentation de ce type de maisons. Une opportunité pour les entreprises qui sont amenés à se spécialiser.

    Quel est développement du secteur de la construction orientée vers ce type de marché ?

    Combien d’entreprises spécialisées compte la Wallonie ?

    Combien d’emplois ont été créés grâce à l’ouverture bois et quelles sont les perspectives ?

    Actuellement, le bois est coupé en Wallonie, travaillé en Flandre pour être prétraité dans les menuiseries wallonnes : pourquoi y a-t-il rupture ? Monsieur le Ministre envisage-t-il de développer davantage les filières régionales ?
  • Réponse du 08/05/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Effectivement, on constate une augmentation en Wallonie de la production de maisons à ossature bois et bois massif. Tout en sachant qu’il existe des entreprises dans ce secteur depuis une vingtaine d’années, on peut estimer que, devant l’attrait et la demande dus à la promotion, certains entrepreneurs et menuisiers se sont dirigés vers la production et la mise en chantier de maisons à ossature bois et bois massif.

    Certains chiffres démontrent que la production immobilière wallonne en bois (domestique, agricole et industriel) était en 2001 de 327 unités pour aboutir en 2006 à 800 unités.

    Une centaine d’entreprises wallonnes produisent des maisons en bois. Cette production s’échelonne annuellement et individuellement d’une unité pour le plus petit producteur à 120 unités pour le plus gros producteur. Si on établit un ratio, il se confirme qu’il y a un grand nombre de petits producteurs (1 à 5 unités). Jusqu’à présent, on ne peut pas parler de création d’emplois, mais surtout d’un maintien d’emplois. Par contre, dans l’avenir, devant une évolution de la promotion, mais surtout une agréation de la profession et une production contrôlée en qualité, on pourrait assister à une évolution positive et donc une création d’emplois.

    Aujourd’hui, ces maisons en bois ou à ossature bois sont principalement construites à partir de bois d’importation.

    Quant à l’adage « le bois pousse en Wallonie, est coupé pour être travaillé en Flandre et puis retourne en Wallonie », il vieillit quelque peu et n’est plus tout à fait d’actualité.

    Notre bois « wallon » est surtout actuellement exporté vers la Chine, l’Inde et les pays de l’Est, c’est-à-dire vers des pays où le coût de la main d’œuvre est moindre. La Wallonie et la Belgique sont au centre d’un commerce et d’un négoce de bois internationaux.

    Sur la base de ces constats, une véritable politique industrielle du bois sera mise en œuvre afin de différencier nos produits nationaux et recréer un véritable tissu industriel.