Raeren - Qualité des eux potables après l'incendie chez NMC.
- Session : 2006-2007
- Année : 2007
- N° : 162 (2006-2007) 1
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Question écrite du 25/04/2007
- de STOFFELS Edmund
- à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme
Après l’incendie de NMC (entreprise chimique) on a contrôlé la qualité de l’air et la qualité des eaux espérant qu’elles ne soient pas contaminées par les eaux qui ont servi aux pompiers pour éteindre le feu. Le bourgmestre de Raeren, M. Laschet (MR), calme les inquiétudes des citoyens. La qualité de l’eau qui sort du robinet ne serait pas atteinte – propos tenus
après consultation de la SWDE. Le problème constaté trouverait son origine dans des niveaux de pression fluctuants qui auraient libéré des particules dans l’installation de conduite elle-même. Entre-temps, la société aurait nettoyé les conduites d’eau.
J’espère que Monsieur le Ministre pourra confirmer les propos du bourgmestre.
Le journal de langue allemande a essayé alors de prendre contact avec la SWDE pour obtenir des informations. Il a testé si la société est effectivement capable de fournir les informations souhaitées lorsqu’un citoyen de langue allemande sonne au numéro indiqué. Résultat : aucune information n’a pu être donnée en allemand, aucun coup de téléphone en retour, mais beaucoup de musique d’attente.
Le bourgmestre de Raeren considère que c’est une situation habituelle et que cette situation relève du scandale : on promet des services et on prétend que tout va bien alors que la vérité est toute autre.
Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre de la situation ? Ne faut-il pas tout mettre en œuvre pour pouvoir répondre en cas d’alerte aux questions, en ce compris celles posées par les citoyens germanophones ? Comment va-t-il remédier à cette situation ?
Réponse du 22/05/2007
- de LUTGEN Benoît
Les purges de réseau ont eu lieu toute l’après-midi jusqu’en en début de soirée et le service de garde n’a reçu que deux appels le samedi en matinée pour eau sale.
La cellule de planification a reçu environ une quinzaine d’appels au total pour signaler de l'eau sale dans le courant de l’après-midi du vendredi. Le nombre global d’appels reçus à la SWDE a probablement été supérieur, sachant que dès que le Centre de contact a été informé de la situation, les informations ont été données aux clients sans qu’ils soient transférés à la cellule de planification.
Un électricien a été chargé de surveiller régulièrement à l’aide de la télégestion, l’évolution du niveau du château d’eau de Raeren (alarme niveau bas le vendredi à 18h00) et les débits fournis au réseau, tandis qu’un autre a été dépêché à la station de pompage de Kettenis dans le courant de l’après-midi pour contrôler le fonctionnement de la station commutée en mode manuel en raison des circonstances. Il est resté sur place jusqu’à 3h00 dans la nuit de vendredi à samedi, moment à partir duquel les prises d’eau ont fortement diminué. Un arrosage plus léger du site de NMC s’est toutefois poursuivi toute la nuit.
Les débits fournis ont été particulièrement importants (150 m³/h au refoulement de la station de Kettenis dont 80 à 90 m³/h uniquement utilisés par les services de secours) entre le vendredi 13h00 et le samedi aux environs de 3h00.
Grâce au dispositif mis en place, les lieux du sinistre ont été alimentés de manière optimale et la SWDE n'a enregistré aucun manque d’eau sur les réseaux.
Dès le lendemain et la semaine qui a suivi, la SWDE a enregistré une perte de 300 m³/j sur le réseau de Raeren. Cette perte était manifestement localisée sur les lieux même du sinistre auxquels elle ne pouvait avoir accès. Une intervention (notamment pour remplacer le compteur calé lors de l’incendie) n’a été possible que le samedi suivant, à savoir le 27 avril.
La SWDE signale que les pompiers ne l'ont pas informée de ce sinistre alors que cela aurait permis de leur porter assistance dès le départ et probablement de rendre leur intervention plus efficace ainsi que, par ailleurs, d’éviter les perturbations chez leurs clients. La SWDE n’a malheureusement pas non plus été invitée à participer au comité de crise.
En ce qui concerne l’emploi des langues et les relations avec la presse, la cellule de planification de la Division de Liège de la SWDE indique qu'elle n’a reçu des appels que de clients qui s’exprimaient en français et à aucun moment la presse ou les autorités communales ne se sont adressées à elle afin d’entrer en contact avec un responsable.
Il convient de noter que cette cellule de planification dispose d’un technicien (contrôleur en chef) parfaitement bilingue français/allemand et d’un autre membre du personnel disposant de connaissances en allemand suffisantes pour assurer le suivi d’une demande émanant de la clientèle germanophone.
Par ailleurs, un traducteur diplômé assure complémentairement les fonctions de responsable du secteur d’Eupen, concerné par le sinistre. Il est assisté de deux adjoints parfaitement bilingues et dont la langue maternelle est l’allemand. Ni ces membres du personnel, ni le responsable de la division ou son adjointe n’ont été contactés pour répondre aux autorités ou à la presse alors que, par exemple, chaque commune dispose des numéros d’appel direct et des GSM de tous les cadres de la division.
Notons encore que le personnel du secteur d’Eupen (16 ouvriers), qui gère toutes les communes germanophones de la SWDE, est presque exclusivement bilingue. Récemment, la division de Liège a même procédé au recrutement d’un électromécanicien de langue allemande affecté à la gestion des stations de pompage dans la région germanophone afin de disposer d’un interlocuteur spécialisé supplémentaire.
Concernant les difficultés rencontrées afin de joindre un collaborateur germanophone ou bilingue au 087/87.87.88, la responsable du service commercial de la SWDE et le chef de secteur d’Eupen ont rencontré le Collège des Bourgmestre et Echevins de Raeren le mercredi 25 avril dernier afin de discuter entre autres de cette problématique. Un test a été fait en direct et aucune difficulté n’a été rencontrée pour joindre un opérateur germanophone immédiatement. Suite à cette réunion, le Collège a fait part de sa satisfaction du service offert par la SWDE à ses concitoyens.
Enfin, concernant la potabilité de l'eau, l’eau distribuée a présenté, momentanément et localement, une altération de sa qualité par la remise en suspension de particules liées à la composition de l’eau et naturellement déposées sur les parois des canalisations à cause de la forte augmentation du débit induite par des prises d’eau très importantes à des endroits inappropriés du réseau (rappel a d’ailleurs été fait par le chef de secteur d’Eupen au SRI). La SWDE confirme que cette eau n’était pas nocive pour la santé mais qu’elle a effectivement pu provoquer des désagréments chez certains de ses clients.