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Expérience pilote emploi dans es villes wallonnes au départ des quartiers en difficultés.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 94 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 03/05/2007
    • de KUBLA Serge
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Le Gouvernement wallon vient de lancer un projet pilote visant à favoriser l’insertion sur le marché de l’emploi des jeunes des quartiers prioritaires. Le communiqué de presse du Gouvernement thématique emploi-formation précise que les villes de Charleroi Nord, Liège Droixhe, la Louvière Cité Jardin et de Colfontaine Jean Jores ont été sélectionnées.

    Sur quelle base ces villes pilotes ont été choisies ? Quels sont les différents indicateurs de référence ?

    La ville de Mons était mentionnée dans l’ordre du jour du Gouvernement wallon du 26 avril 2007 pour ce projet pilote. Pourquoi n’est-elle plus évoquée ?

    Quelle est la valeur ajoutée de ce projet par rapport à ce que fait actuellement le Forem, les MIRE, … dans le cadre du plan d’accompagnement des chômeurs, où l’accent est mis justement sur les jeunes ?

    Quel est le public cible de ce projet pilote ? Combien de jeunes devraient être accompagnés dans chaque ville et remis à l’emploi ? Une remise à l’emploi de combien de jour est exigée ?

    Quel est le budget réservé à cette mesure et la répartition de ce budget pour les différentes villes wallonnes ?

    Lorsque l’on analyse les partenaires de ce projet pilote, on constate que l’ALE est le grand absent. Pourquoi n’a-t-elle pas été associée à cette opération ?

    Combien d’emploi, dans chacune des villes choisies, devront être subventionnés par la Région wallonne pour soutenir ce projet (accueil des jeunes, orientations, …) ? Quel est le budget réservé à cet effet ?
  • Réponse du 31/05/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Une expérience pilote « emploi jeunes dans les quartiers en difficultés » dont l’état d’avancement a été approuvé, par le Gouvernement wallon, le 26 avril dernier a été lancée. La note présentée au Gouvernement, explicitant la mise en œuvre de ce projet et apportant une réponse à vos questions, est jointe en annexe.

    Cette expérience pilote est mise en œuvre dans le cadre d’un partenariat Région wallonne, ville, Forem, Mission régionale, Trace !, dans lequel la Mission régionale joue le rôle de « bras opérationnel ». Cinq villes et quatre quartiers ont été identifiés, dans un premier temps : Charleroi Nord, Liège Droixhe, La Louvière Cité Jardin et Mons/Colfontaine le quartier Jean Jaurès. Ces quatre quartiers, auxquels viendra s’ajouter, dans un second temps, un cinquième quartier de Mons, ont été ciblés sur la base du taux de chômage élevé (en général, et des jeunes, en particulier) de la Direction régionale et de la ville dans lesquelles ils se situent. Le choix du quartier s’est enfin basé sur une analyse des services « analyse du marché de l’emploi et de la formation » du Forem et de la MIRE, et a été approuvé par les villes concernées. Toutefois, le nombre de jeunes potentiellement concernés à Colfontaine étant limité, le modèle mis en place par la Mission régionale de Mons sera reproduit dès septembre prochain, dans le cadre de l’expérience pilote, sur un quartier de Mons, identifié dans le cadre d’une concertation Forem-Miremb-Ville de Mons.

    Ce projet s’inscrit tout à fait dans la dynamique globale de mise à l’emploi des jeunes, dont il constitue un des axes. Sa particularité est qu’il repose sur un partenariat opérationnel dans lequel le secteur associatif (maisons de jeunes, maisons de quartier, clubs sportifs, plannings familiaux, …), sollicité par les jeunes de ces quartiers prioritaires, est mobilisé et joue un rôle de vecteur et de facilitateur pour amener les jeunes vers les Missions régionales pour l’emploi, chargées du coaching intensif de ces derniers.

    Compte tenu du profil particulier de ces jeunes, souvent peu qualifiés, démobilisés, stigmatisés de par leur origine culturelle, mais aussi de leur profil socio-économique, voire de par leur appartenance à ces quartiers, et compte tenu du fait que ces jeunes ne sollicitent pas spontanément les opérateurs institutionnels, tels que le Forem, ce projet place le secteur associatif, et en particulier les MIRE, en première ligne, dans les contacts avec les jeunes.

    Par ailleurs, un parcours d’insertion traditionnel semble, pour ces jeunes, ne conduire que vers un emploi trop éloigné, c’est pourquoi ce projet se base sur l’activation des jeunes via, à l’initial, la proposition de minimum trois offres d’emploi et, simultanément, un accompagnement renforcé et personnalisé vers et dans l’emploi (Jobcoaching).

    Enfin, la ville, dont l’intérêt est également de désenclaver ces quartiers en difficultés, jouera également un rôle de facilitateur et de promotion du projet.

    Tous les jeunes des quartiers en difficultés sont concernés par ce projet, mais dans un premier temps, l’expérience pilote vise l’insertion dans l’emploi de minimum 20 jeunes par quartier concerné d’ici fin 2007. Par insertion durable et de qualité, on entend un minimum de 110 jours de travail (soit 6 mois) dans l’année qui suit les actions d’insertion socioprofessionnelle menées avec le jeune.

    En dehors des budgets et ressources humaines consacrés par le Forem et Trace! à la mise en œuvre de ce projet, la Région wallonne a octroyé à chacune des quatre Missions régionales concernées dix points APE, pour l’engagement d’un jobcoach supplémentaire, et une subvention complémentaire de 25.000,00 euros.

    En ce qui concerne la dernière question, relative aux ALE, celles-ci font également, en tant qu’ASBL situées dans le périmètre des Villes et communes, partie des partenaires qui seront activés, chaque fois que ce sera opportun, par les MIRE.