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Non au Rhin d'acier.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 359 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 04/06/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    C’est avec satisfaction que les habitants de la région de Montzen ont pu lire dans la presse écrite du 12 mai que les dirigeants de la Région wallonne préfèrent garder l’emploi à Montzen gare et dire non au Rhin d’acier, reliant Anvers à la Ruhr et traversant en grande partie les Pays-Bas.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre quels sont les arguments de la Région wallonne qui le motivent à adopter pareille attitude ?

    Le Rhin d’acier traverserait aux Pays-Bas des zones naturelles de haute valeur biologique. De ce fait, les Hollandais ne partagent pas entièrement l’attitude des Flamands à l’égard du Rhin d’acier.

    Le point aurait aussi été discuté lors de la rencontre du Ministre-Président flamand aux Pays-Bas. Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ?

    Dans l’affirmative, y a-t-il un lien quelconque entre le Rhin d’acier et le non flamand à l’égard de la vignette autoroutière ?
  • Réponse du 28/06/2007
    • de ANTOINE André

    Le Gouvernement wallon a effectivement rappelé en avril 2006, dans le cadre d'un avis relatif au projet néerlandais de « Provinciaal Omgevingsplan Limburg » 2006, certaines réserves vis-à-vis d'une possible réouverture de la ligne ferroviaire du Rhin d'Acier.

    En effet, la réalisation du Rhin d'Acier nécessiterait des budgets considérables à l'heure où des investissements ont été consentis ces dernières années par le Groupe SNCB sur J'itinéraire de la ligne 24 (passant par Tongres, Visé et Montzen) avec notamment la rénovation du viaduc de Moresnet, afin d'en améliorer la qualité.

    Cet itinéraire n'est pas saturé et permet d'assurer le transport de marchandises par chemin de fer entre le port d'Anvers et l'Allemagne. En outre, INFRABEL procédera à l'électrification complète de la ligne pour la fin de l'année 2008, ce qui permettra d'encore améliorer la qualité du service sur la ligne 24. L'électrification complète de la ligne permettra d'une part d'éviter un changement de locomotive sur le parcours et d'autre part, de constituer des convois d'un tonnage plus important qu'aujourd'hui en utilisant des motrices électriques capables d'une traction supérieure aux diesels.

    Par ailleurs, la gare de Montzen génère aujourd'hui un nombre non-négligeable d'emplois qui risqueraient d'être remis en question ou délocalisés si le trafic était dévié par les Pays-Bas.

    Il semble également que les autorités flamandes, néerlandaises et allemandes concernées par l'itinéraire de la ligne peinent elles-mêmes à s'accorder sur la nécessité réelle de ce projet, non seulement en raison de son coût élevé alors qu'un itinéraire de qualité existe déjà, mais aussi en raison de (l’impact environnemental négatif que suppose la réalisation du Rhin d'Acier. L'itinéraire traverse en effet une réserve naturelle aux Pays-Bas, dont la prise en compte entraînera une majoration substantielle du coût des travaux. Des dispositions devraient aussi être prises pour limiter les nuisances sonores que subiraient les populations traversées, comme à Roermond ou à Weert.

    Enfin, je n'ai pas d'information sur un lien éventuel entre le Rhin d'Acier et la décision de M. Leterme de reporter la mise en place d'une vignette autoroutière en Belgique.