Le sentiment d'insécurité en Région wallonne.

• Session : 2006-2007
• Année : 2007
• N° : 198 (2006-2007) 1

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• Question écrite du 04/06/2007

  • de STOFFELS Edmund
  • à COURARD Philippe, Ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique
  
  La statistique le démontre : les vols en magasins sont à la hausse de plus de 10 % par rapport à la l’année précédente. Et la Wallonie est plus touchée que les autres Régions. La plupart de ces voleurs auraient entre 30 et 39 ans et les moins de 20 ans auraient à leur actif 25 % des vols. A cela vient s’ajouter le fait que, d’après des responsables du secteur, des bandes organisées venant des pays de l’est de l’Europe se font remarquer par cette pratique criminelle.
  
  Par ma question je voudrais connaître l’avis du Ministre-Président par rapport à ce phénomène de soi-disant petite criminalité, qui n’est pas une façon d’assurer le sentiment de sécurité de nos citoyens. Existe-t-il des moyens de prévention ? Le vol à l’étalage est-il en rapport direct avec les vols dans les immeubles, avec ou sans effraction ?
  
  La Région wallonne n’étant pas directement compétente mais bien intéressée par une amélioration en la matière, Monsieur le Ministre-Président va-t-il solliciter la coopération Fédéral-Région (en y impliquant les zones de police locales) visant l’intégration de ce sujet spécifique dans la politique des grandes villes ou dans les contrats de sécurité et de société ?

• Réponse du 19/06/2007

  • de COURARD Philippe
  
  La question de l’honorable Membre relève un problème particulièrement important dans le cadre du phénomène d’insécurité.
  
  Je suis particulièrement attentif à ce phénomène parfaitement décrit dans différentes études dont celle publiée par la Fondation Roi Baudouin en 2006.
  
  J’invite d’ailleurs l’honorable Membre à analyser ce rapport.
  
  Même s’il s’agit d’une compétence fédérale, en tant que Ministre des Affaires intérieures, je constate que les mesures développées par certaines communes ou zones de police portent leurs fruits afin de réduire la petite criminalité. Contre les vols à l’étalage, on a pu souligner notamment l’efficacité des réseaux d’information de quartier, l’intensification des patrouilles policières à pied, les conseils des équipes de techno-prévention auprès des commerçants, … Selon le Moniteur de sécurité 2006, les premiers résultats semblent encourageants.
  
  Si je m’appuie sur les propos du dernier Moniteur de sécurité, l’on précise que parmi les situations abordées, trois problématiques touchent plus particulièrement les citoyens : la vitesse non adaptée au trafic, la conduite agressive dans la circulation et les cambriolages dans les habitations.
  
  Le Moniteur de sécurité souligne l’évolution des problèmes de quartier entre 2000 et 2006 et constate une tendance générale à la baisse, à l’exception des problématiques ayant trait aux objets divers traînant dans la rue, au vol de vélo et aux menaces qui connaissent une légère augmentation.
  
  Il est à remarquer que les pourcentages sont beaucoup plus élevés en Région de Bruxelles-Capitale qu’en Wallonie et en Flandre, et ce, au travers de toutes les années. Pour ce qui concerne les cambriolages, en Wallonie et en Flandre, le pourcentage de cambriolages a statistiquement significativement baissé depuis 2004.
  
  Ceci étant, je suis d’avis que le travail réalisé au travers les contrats de sécurité et de société est extrêmement important. Je pense notamment aux axes de sécurisation des groupes cibles et des lieux publics ainsi que la prévention intégrée. Sans oublier les projets de médiation locale et d’intégration des jeunes initiés par la politique des grandes villes.
  
  Je suis également convaincu que le pour résoudre le sentiment d’insécurité, la prévention doit demeurer un préalable essentiel. C’est pourquoi, il entre dans mes intentions de travailler à la réforme du plan de prévention de proximité pour le renforcer et œuvrer en faveur de plus de cohésion sociale et de renforcement des liens sociaux.