Le développement et l'entretien des pistes cyclables en Wallonie.
Session : 2006-2007
Année : 2007
N° : 149 (2006-2007) 1
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Question écrite du 15/06/2007
de CHERON Marcel
à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine
En date du 12 septembre 2006, Monsieur le Ministre me répondait qu’il allait solliciter son administration afin d’obtenir des informations précises en réponse à ma question (n° 188 (2005-2006) du 3 août 2006). A ce jour, je ne dispose toujours pas des informations promises.
Que Monsieur le Ministre me permette dès lors, à l’approche des vacances d’état 2007, de lui adresser un rappel des interrogations dont je lui faisais part en août 2006 quant au développement et à l’entretien des pistes cyclables en Wallonie.
“ Ce bel été invite les cyclistes à enfourcher leur vélo, à entretenir leur forme physique et à découvrir ou redécouvrir les paysages de Wallonie.
Il importe qu’ils puissent le faire dans des conditions de sécurité et de confort optimales, sur un véritable réseau de pistes cyclables, entretenu et praticable.
La réalité est malheureusement toute différente en Wallonie malgré l’étude réalisée il y a deux ans par la société ISIS et malgré les efforts du MET: il n’est pas rare, quand on trouve une piste cyclable, de constater qu’elle est encombrée par des déchets, des morceaux de bois, ou dans un tel mauvais état qu’elle constitue finalement un danger pour celui qui l’emprunte.
Je souhaite dès lors connaître plus précisément la politique de Monsieur le Ministre en la matière:
- quel est, province par province, et pour les deux années à venir, le développement prévu pour les pistes cyclables wallonnes (tronçon et kilométrage);
- quels sont les services chargés de l’entretien des pistes cyclables, par quel contrat sont-ils liés à la Région wallonne et quel est le volume de travail pour lequel ils sont liés à celle-ci;
- à quel service peuvent s’adresser des citoyens qui constateraient la dégradation d’une piste cyclable, de façon à ce qu’il puisse y être remédié le plus rapidement possible ? ".
Réponse du 18/04/2008
de DAERDEN Michel
Fin 2007, on dénombre 1.755 kilomètres de pistes cyclables le long des voiries régionales en Wallonie dont voici la répartition par province :
Pistes cyclables en Région wallonne : ___________________________________ Province Longueur (km) ___________________________________ Namur 294 Luxembourg 233 Hainaut 747 Brabant wallon 289 Liège 192 ___________________________________ Total 1.755 ___________________________________
Ces chiffres n’incluent pas le réseau RAVeL qui compte actuellement de l’ordre de 960 kilomètres opérationnels, que ce soit sur les anciennes voies ferrées, ou le long des chemins de halage. Car en ce qui concerne le RAVeL, je me suis fixé pour objectif de réaliser un véritable réseau, cohérent et continu, à l’horizon 2009. C'est pour atteindre cet objectif d'amplification du RAVeL que le Gouvernement wallon, à mon initiative, a d'ailleurs décidé depuis 2005 d'augmenter de façon significative le budget qui y est consacré. Et afin de donner un grand coup d’accélérateur à la finalisation du réseau, j’ai élaboré un programme prioritaire 2007-2008 ambitieux afin de réaliser une série de projets représentant:
- 285 km sur anciennes voies ferrées ; - 35 km sur chemins de halage ; - 255 km d’itinéraires de liaison.
Les projets retenus mettent l’accent sur les RAVeL desservant des zones urbanisées pour permettre aux usagers au quotidien d’accéder en toute sécurité au cœur des villes ou villages.
En ce qui concerne les pistes cyclables le long des voiries régionales, les décisions en matière d’implantation de nouvelles pistes cyclables sont prises sur base des schémas directeurs d’aménagements cyclables, établis par province, sur base de concertations entre le MET, les communes et les acteurs du monde associatif (Gracq, Provélo,…).
De plus, il faut signaler qu’un schéma directeur cyclable au niveau de l’ensemble de la Wallonie va être élaboré en collaboration avec les trois départements concernés : le MET routes pour les voiries régionales et le RAVeL, les Pouvoirs locaux pour les voiries communales, et le MET mobilité.
L’élaboration de ce schéma directeur cyclable pour la Wallonie, décidé par le Gouvernement wallon en sa séance du 19 avril 2007, permettra notamment :
- d’identifier les pôles d’attractivité pour les utilisateurs ; - de déterminer les itinéraires structurant reliant ces pôles ; - de coordonner le développement des infrastructures cyclables ; - de fixer les priorités dans les investissements ; - d’harmoniser la signalisation ; - de crédibiliser le vélo comme véritable moyen de transport.
En termes d’entretien, j’estime qu’il est important d’entretenir correctement notre réseau cyclable. C’est pourquoi depuis 2004, un montant est réservé à l’entretien de ces pistes sur le budget du MET routes (DG1).
En 2007, une allocation budgétaire spécialement dévolue à l’entretien des pistes cyclables existantes a été créée et un montant de 1.750.000 euros a été engagé à cet effet pour l’ensemble de la Région. Le même budget est prévu en 2008.
La répartition de ce montant s’effectue entre les provinces wallonnes en fonction des longueurs de réseau cyclable et de l’état du réseau. Ces montants permettent d’entretenir (brosser, déligner, rafraîchir les marquages…) ou de réhabiliter les pistes cyclables et de remettre ainsi progressivement le réseau wallon en état.
En 2007, la répartition s’est faite comme suit :
Entretien des pistes cyclabes en Région wallonne : ________________________________________________ Province Montant dépensé en 2007 (en euros) ________________________________________________ Divers non répartis 15.000 Namur 280.454 Luxembourg 139.706 Hainaut 612.781 Brabant wallon 307.915 Liège 394.105 ________________________________________________
Chaque Direction territoriale des routes gère le réseau cyclable le long des voiries régionales. Elles sont au nombre de sept en Wallonie : les Directions des routes de Namur, du Luxembourg, de Liège, de Verviers, du Brabant wallon, de Charleroi et de Mons. C’est à ces directions qu’il faut s’adresser pour les constats de dégradations.