/

Eau non potable à Stavelot.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 229 (2006-2007) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 04/07/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Comme Monsieur le Ministre le sait, depuis le 12 juin dernier, l’eau d’alimentation pour 1.500 raccordements à Stavelot a été déclarée non potable.

    Au 30 juin 2007, la situation s’est améliorée, mais en raison du dépassement du taux permis d’aluminium, le citoyen doit continuer à se procurer de l’eau potable à partir de bidons.

    Selon l’analyse de la SWDE, il y a une présence naturellement élevée d’aluminium dans le sol dans la région, ce qui serait renforcé lors de fortes pluies et de mises à blanc dans les bois. Selon la SWDE encore, la Région wallonne applique des normes de qualité plus strictes que les normes européennes et un léger dépassement ne serait pas nocif. Une dérogation aux normes wallonnes sera demandée.

    Par ailleurs, la SWDE a décidé d’aller chercher l’eau de la Gileppe, ce qui augmente considérablement la qualité d’eau. La réalisation d’une canalisation de 25 km de longueur est en cours pour un montant de 19 millions d’euros.

    Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre de l’événement et quel enseignement en a-t-il en tiré ? Est-ce que la demande d’une dérogation aux normes a été introduite ?
  • Réponse du 24/07/2007
    • de LUTGEN Benoît

    L’eau qui alimente les habitants de Stavelot a été déclarée non potable depuis le 12 juin dernier en raison d’un problème bactériologique, de la coloration jaune de l’eau et de pics d’aluminium. L’ensemble de ces problèmes, qui concerne 1.577 raccordements, est lié à la nature des sols de la région et aux conditions climatiques particulièrement pluvieuses de ces dernières semaines.

    Les fortes pluies entraînent la sédimentation de particules d’aluminium présentes dans le sol, qui aboutissent dans la nappe et, donc, dans l’eau qui est pompée.

    Les problèmes de qualité microbiologique ont été résolus grâce à une surchloration importante de l’eau combinée à l’installation d’un traitement complémentaire de désinfection de l’eau par ultraviolet.

    La qualité chimique de l’eau restait un problème (pointes de 600 microgramme/litre) puisqu’on notait un dépassement de la norme (200 µgr/l).

    La SWDE procède, depuis un mois, à des séries de tests sur la station de traitement de Lodomez. Il s’agit de réglages délicats, d’un bon équilibre à trouver suite aux variations importantes de la qualité de l’eau brute. Une filtration supplémentaire doit être installée, ce qui permettra d’améliorer la rétention de l’aluminium. Les travaux seront réalisés d’ici le mois de septembre.

    Tendance

    Actuellement, la situation redevient normale et se stabilise en dessous de la norme. Des dépassements ne sont toutefois pas exclus. C’est la raison pour laquelle l’eau reste considérée comme non potable.

    Demande de dérogation

    Une demande de dérogation a effectivement été introduite auprès de mes services et m’a été soumise le 27 juin. Elle demandait un régime dérogatoire pour 3 ans.

    A la lecture de l’avis du toxicologue joint au dossier, il n’était pas suffisamment clair à mes yeux. Sur la base du principe de prévention, j’ai tenu le dossier en suspens.

    Dans le cadre d’un bien à ce point essentiel, j’estime qu’il faut être clair avec les consommateurs. Soit l’eau est potable et peut être bue en toute sécurité, soit elle ne répond pas aux normes et comporte des risques et il y a donc lieu de la déclarer impropre à la consommation.

    En cette matière, du ressort du domaine environnement-santé, il n’existe pas de demi-mesure, il n’y a donc pas de place pour l’ambiguïté.

    Afin de solutionner ce problème plus définitivement, un important chantier est en cours depuis 1996. La solution à long terme consiste à assurer l’alimentation de cette région par l’adduction Goé-Jalhay- Spa dans un premier temps (opérationnelle fin 2008) et de la station de la Gileppe dans un deuxième temps (2010). Dès que cette conduite sera opérationnelle, les captages de la Région de Stavelot seront dès lors mis hors service.

    Pour réaliser cette connexion, quelque 25 kilomètres de canalisations doivent être réalisés. Au total, 12 tronçons doivent être posés.

    Les montants investis à ce jour pour cette liaison se chiffrent à 13.732.275 euros. Le montant total qui sera investi pour assurer l’approvisionnement au départ du barrage de La Gileppe est à ce jour estimé au montant de 19.000.000 euros.