/

Mesures prises pour améliorer l'accueil touristique au Château de Bouillon.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 235 (2006-2007) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/07/2007
    • de FOURNY Dimitri
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme


    Dernièrement, j’ai eu la chance de visiter le Château de Bouillon, le plus ancien et le plus intéressant vestige de la féodalité en Belgique, dont l'aspect actuel découle en grande partie des travaux effectués depuis le XVIème siècle jusqu'à la période hollandaise. Le monument est classé patrimoine majeur de Wallonie depuis 1975.

    La conservation de ce monument participe, vous vous en doutez, à l’image de Bouillon et contribue aussi au développement d’une politique touristique digne de ce nom.

    Car, il faut rappeler que le château de Bouillon demeure la plus grosse attraction touristique en province de Luxembourg avec plus de 100.000 visites par an.

    Je m’inquiète quant à l’entretien de ce site, propriété de la régie des bâtiments qui en a concédé la gestion au syndicat d’initiative de la commune.

    Je m’interroge sur les montants qui sont actuellement consacrés à l’entretien du château, à savoir 60 % des recettes résultant des entrées.

    A côté des compétences patrimoniales qui relèvent de la compétence de son Collègue le Ministre Daerden, Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer s’il a été saisi d’une demande d’intervention en matière d’équipements touristiques, afin d’accueillir le touriste dans de meilleures conditions ?

    Parallèlement aux visites organisées au château, quelles synergies sont mises en place avec l’archéoscope situé au cœur de la ville ?

    Enfin, comment Monsieur le Ministre entend-il veiller à l’amélioration de l’état du château qui est indispensable pour éviter, à terme, un déficit d’image et continuer à faire vivre ce site de premier plan ?
  • Réponse du 19/07/2007
    • de LUTGEN Benoît

    Le château fort de Bouillon est une propriété de l’Etat fédéral au même titre que d’autres sites emblématiques de l’histoire nationale tels que la Butte du Lion de Waterloo, une partie des ruines de Villers-la-Ville ou encore la tranchée du « boyau de la mort » à Dixmude.

    La plupart de ces sites sont gérés au niveau patrimonial par la Régie fédérale des bâtiments et sont concédés à des organismes locaux pour une exploitation touristique. En contrepartie, la Régie des bâtiments exige qu’une partie des recettes soit affectée à l’entretien général du site, y compris certaines réparations.

    Pour le château fort de Bouillon, il s’agit de 40 % des recettes brutes totales qui doit être affecté à un fonds spécial d’entretien géré par le syndicat d’initiative.

    Dans la mesure où il s’agit d’une propriété fédérale dont l’exploitation a été concédée à l’ASBL Syndicat d’initiative de Bouillon, la Région wallonne ne peut intervenir qu’au titre de pouvoir subsidiant, selon les réglementations en vigueur.

    C’est dans ce cadre que le Syndicat d'initiative de Bouillon a introduit deux demandes de subventions à l’équipement touristique.

    La première, le 10 février 2004. Il s’agissait de réaliser à l’intérieur du château une scénographie portant sur le thème de l'écriture à travers les âges.

    Une seconde demande a été introduite à la date du 6 décembre 2005. Elle porte sur l’aménagement d'une salle d'exposition temporaire.

    Le Commissariat général au tourisme a suggéré au demandeur de réunir ses deux demandes en une seule, l' "écriture à travers les âges" pouvant avantageusement faire l'objet de plusieurs expositions temporaires comme d'ailleurs " La vie au Moyen-Age ", " L'année Vauban " ou " L'armement au Moyen-Age ", thèmes retenus par le gestionnaire pour les années 2006 à 2008.

    Toutefois, malgré un courrier de rappel du Commissariat général au tourisme datant du début de cette année, les deux dossiers restent incomplets, rendant impossible, de facto, tout octroi d’une subvention d’équipement touristique.

    En ce qui concerne les collaborations existantes avec d’autres infrastructures touristiques de Bouillon, les sites internet, tant du syndicat d’initiative et de la Maison du tourisme que ceux des attractions situés à Bouillon renvoient aux sites du château et de l'Archéoscope. Des visites combinées sont proposées, en y incluant le Musée ducal notamment. En outre, dans le cadre de l'Association des Pays de Sedan et Bouillon, des actions coordonnées de promotion notamment, sont développées avec le château de Sedan.

    Quant à l’amélioration générale du site, je suis évidemment particulièrement attentif aux dossiers introduits par les gestionnaires du site. Mais il ne revient pas à la Région wallonne, qui n’est ni propriétaire, ni gestionnaire des lieux, de se substituer à l’Etat fédéral, aux responsables du syndicat d’initiative ou aux autorités locales.

    D’une façon plus générale, une toute nouvelle réglementation relative aux attractions touristiques est entrée en vigueur ce 1er juin 2007. Elle se substitue pour une large part à la réglementation relative aux subventions d’équipement touristique.

    Elle met en place un mécanisme de labellisation des attractions touristiques avec un classement de 1 à 5 soleils. Les critères du classement se basent sur la qualité des infrastructures d’accueil de l’attraction : accessibilité, conditions d’accueil, signalétique, services, accueil multilingue, etc.

    Pour encourager les attractions touristiques, un mécanisme de primes est opérationnel : il permet de financer (entre 30 % et 50 %) du coût d’aménagements améliorant l’accueil : le mobilier d'accueil, les équipements sanitaires, les vestiaires, les panneaux d'information, les équipements relatifs à la prévention et à la sécurité, etc.

    Ces primes, qui peuvent s’élever jusqu’à 100.000 euros par période de trois ans, doivent permettre à l’ensemble des attractions touristiques de Wallonie d’améliorer sans cesse l’accueil qu’elles offrent à nos visiteurs.

    Je suis convaincu qu’en organisant un mécanisme similaire à celui que l’on connaît dans le secteur de l’hôtellerie ou du tourisme rural, la Région wallonne remplit pleinement son rôle de régulateur et de soutien au développement d’un tourisme de qualité.