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Création d'une voirie par la Société Gralex à Dinant.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 238 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 13/07/2007
    • de BORSUS Willy
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Les conseils communaux des communes d’Yvoir et de Dinant ont adopté récemment une motion sollicitant le soutien de Monsieur le Ministre dans le cadre du dossier de la carrière Gralex située Charreau de Leffe à Dinant.

    Pour rappel, cette entreprise développe une activité économique particulièrement importante à Dinant mais aussi, plus globalement, en Belgique et à l’étranger. Elle génère cependant un charroi routier exceptionnel de quelque 10.000 camions par an qui traversent notamment les petits villages de Loyers et de Spontin. Ces traversées et l’utilisation intensive des voiries locales entraînent une insécurité croissante pour les usagers et riverains.

    Pour résoudre ce problème, la société Gralex a sollicité la création d’une bande transporteuse souterraine permettant d’acheminer les produits de la carrière depuis le bord de Meuse. Toutefois, ce projet ne sera pas réalisé avant plusieurs années en raison des procédures à suivre, dont la révision du plan de secteur, et de l’ampleur des travaux.

    Monsieur le Ministre peut-il me confirmer le timing dans lequel les autorisations requises peuvent être obtenues ? Peut-il par ailleurs me confirmer l’avis favorable de ses services quant à ce projet ?

    Une solution provisoire a donc été formulée conjointement par la Société Gralex et par les communes d’Yvoir et de Dinant dont les conseils communaux respectifs ont adopté une motion proposant la construction d’une voirie dans le bois de Sainte Anne permettant aux camions descendant vers la Meuse d’éviter les traversées de Loyers et de Spontin. Ces travaux seraient financés par la société Gralex et la voirie serait démontée dès que la bande transporteuse serait opérationnelle.

    En raison des problèmes de sécurité évidents que connaissent les communes concernées et eu égard à la nécessité d’apporter une solution urgente à ce problème, Monsieur le Ministre compte-t-il, en concertation avec son Collègue André Antoine, Ministre du Développement territorial, soutenir ce projet de voirie dans le Bois de Sainte-Anne et veiller à sa mise en œuvre rapide ? Quels sont, selon Monsieur le Ministre, les obstacles qui pourraient s’opposer à la réalisation de ce projet ?



  • Réponse du 02/08/2007
    • de LUTGEN Benoît

    Comme l’honorable Membre le sait, ses interrogations relèvent, pour l’essentiel, des compétences de mon Collègue André Antoine, en charge du Développement territorial. Je l’invite donc à s’adresser directement à lui pour obtenir une réponse complète à sa question.

    En ce qui concerne la création d’une bande transporteuse, celle-ci passerait en souterrain sous la Réserve naturelle agréée Natagora dite de « Devant Bouvignes » entre le plateau de la carrière de Leffe et la Meuse. Le passage en souterrain minimise les impacts directs sur la réserve. Toutefois, un avis officiel sur la question ne pourra être rendu que dans le cadre de la procédure de révision du plan de secteur. Cette procédure et son timing relèvent de la compétence du Ministre Antoine.

    Concernant la solution provisoire évoquée, celle-ci suppose que la majorité du trafic dont question – pour rappel, 10 000 camions par an dans chaque sens – soit déviée vers le chemin forestier traversant le bois de Sainte-Anne. Or ce chemin traverse une zone naturelle et une zone forestière classées en « zone d'intérêt paysager » au plan de secteur. En outre, ces zones sont reprises en « zone Natura 2000 (BE 35012, Vallée de la Meuse de Dinant à Yvoir) », « zone de protection spéciale (ZPS) » et « zone spéciale de conservation (ZSC) ».

    L'aménagement d'une voirie provisoire capable de supporter le trafic mentionné suppose le déboisement, de part et d'autre du chemin existant, sur une largeur totale d'environ dix mètres. Un tel déboisement paraît, a priori, difficilement compatible avec les différentes qualifications de la zone.

    De la même façon, un avis officiel sur la question ne pourra être rendu que dans la mesure où un permis – dans le cas présent, un permis d'urbanisme – est officiellement sollicité. A ce jour, une telle demande n’a pas été formulée.