Patrimoine industriel - Mise en valeur.

• Session : 2006-2007
• Année : 2007
• N° : 242 (2006-2007) 1

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• Question écrite du 17/07/2007

  • de BERTOUILLE Chantal
  • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme
  
  La Wallonie a été l'une des pionnières en matière de révolution industrielle en Europe. Partout d'importants complexes ont ainsi vu le jour. Cependant, au fil des années, les mines et les usines ont dû fermer. Telles des plaies remémorant un passé qu'il fallait effacer, l'objectif a, durant de nombreuses années, été de faire table rase de ces vestiges en les livrant à la démolition.
  
  Heureusement, vu le nombre de ces monuments, beaucoup ont pu résister aux coups de pioches et de bulldozers.
  
  Ce riche passé industriel est aujourd'hui redécouvert par nos concitoyens et il est même envié par nos voisins Français ou encore Hollandais. Ainsi en est-il des terrils ou encore des fours à chaux dans le Tournaisis.
  
  La presse française consacre d'ailleurs, de manière régulière, des articles sur les terrils wallons, invitant ses lecteurs à découvrir toute la richesse de ceux-ci.
  
  Des actions spécifiques sont-elles menées en Région wallonne pour ce qui concerne la mise en valeur de notre passé industriel ? Des actions spécifiques ne devraient-elles pas être développées sur ce thème, notamment au niveau international ?

• Réponse du 02/08/2007

  • de LUTGEN Benoît
  
  Depuis dix ans, la Région wallonne s’est engagée dans un processus de mise en valeur de son patrimoine industriel. Les Fonds européens y ont largement contribué. Il existe aujourd’hui en Wallonie un très grand nombre de ces sites valorisés touristiquement : le Bois du Cazier, Blegny-Mines, « Les Maîtres du feu » à Ampsin, Bois-du-Luc, le centre touristique de la Laine et de la mode à Verviers, la Maison de la poterie à Bouffioulx, le PASS, le centre d’interprétation du Val-saint-Lambert, la maison du sucre à Frasnes-lez-Buissenal, etc.
  
  Toutefois, le développement d’un tourisme industriel sur base d’infrastructures de ce type a atteint sa limite. En effet l’offre de tourisme industriel se caractérise par une propension plus faible à pouvoir faire revenir le visiteur, au contraire de l’offre touristique de divertissement.
  
  Dans cette perspective plus large des loisirs, les anciens sites industriels peuvent toutefois permettre le développement de nouvelles activités touristiques.
  
  C’est le cas en particulier des anciens sites miniers et en particulier les terrils. C’est pour cette raison que j’ai commandé une étude sur la valorisation touristique des terrils.
  
  Elle vise, d’une part, à déterminer une liste de terrils, répartis sur l’ensemble de la Wallonie, qu’il serait opportun de valoriser touristiquement et, d’autre part, à s’assurer du type d’activités qui peut être réalisé sur ces terrils en tenant compte de leur statut juridique, des caractéristiques de la faune et de la flore, des équipements de sécurité, des facilités d’accès, etc.
  
  Pour chaque terril sélectionné, une fiche détaillée sera établie. L’objectif est de permettre le développement cohérent d’une offre touristique variée (activités nature, circuits pédestres, cyclables, aventure, etc.) adaptée à chaque terril, afin que l’ensemble constitue un véritable produit touristique. Elle permettra également de prévoir les investissements à apporter pour développer une infrastructure appropriée à l’activité touristique sur ces terrils.
  
  L’étude devrait se clôturer dans le courant du mois de septembre 2007.
  
  Sans attendre le résultat de cette étude, une promotion de la Chaîne des terrils a déjà été insérée dans les guides « Escapades 2006 » et « Escapades 2007 » édités par l’Office de promotion du tourisme de Wallonie et de Bruxelles (OPT) et diffusés à l’étranger via les bureaux de l’OPT et dans les foires internationales du tourisme.
  
  Lorsque certains terrils seront aménagés selon les recommandations de l’étude en cours de réalisation, une communication appropriée pourra être mise en place pour faire connaître à nos voisins, mais aussi aux Wallons, notre riche patrimoine industriel dont les terrils sont une figure emblématique.