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L'utilisation de cercueils écologiques.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 282 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 04/09/2007
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme
    Aborder le sujet de la mort et sa symbolique est toujours très délicat. Lorsqu’un proche décède, nous n'avons que faire des considérations écologiques.

    Il est pourtant de notre devoir d'informer les gens que l'impact d'un cercueil conventionnel sur l'environnement est désastreux. Un demi-arbre est nécessaire à sa réalisation. Au total, chaque année, ce sont 55 millions d'arbres qui sont coupés pour cet usage.

    Qui plus est, un cercueil classique contient souvent une enveloppe en PVC et de nombreuses substances chimiques, extrêmement nuisibles au milieu naturel.

    La société Arteus Europa a lancé l'idée, depuis 2004, du cercueil écologique. Il s'agit d'un cercueil en carton recyclé, conçu pour se décomposer totalement au bout de trois ans. De nombreuses personnes soucieuses de diminuer leur empreinte écologique ont déjà opté pour cette alternative propre.

    Car ce cercueil, entièrement composé de matériaux recyclés, ne nécessite pas d'abattage. De même, lors d'une crémation, ce cercueil, dépourvu de composés plastiques, dégagerait 4 fois moins de C02 qu'un modèle classique.

    L'impact écologique global serait selon Arteus Europa, près de 100 fois moindre.

    De plus en plus de pays s’intéressent actuellement au cercueil écologique. L’Angleterre, la Hollande, la Finlande, ont vu apparaître des cimetières arborés. Les défunts y sont inhumés dans un cercueil biodégradable et un arbre est planté en guise de pierre tombale. La végétale se nourrit du corps du défunt symbolisant ainsi le cycle de la vie.

    Monsieur le Ministre, quelle est votre position sur ce point ?

    Entendez-vous promouvoir ce type de cercueil afin de préserver notre environnement ?
  • Réponse du 14/09/2007
    • de LUTGEN Benoît
    La Région wallonne n'est pas compétente pour fixer des normes pour les produits, notamment pour les cercueils.

    La Région dispose cependant de compétentes pour les funérailles et sépultures. La DGRNE remplit dès lors le rôle de l'inspecteur d'hygiène. En effet, l'impact des cimetières est important au regard des eaux souterraines. Le type de cercueils « écologiques» devra absolument permettre de garantir la protection contre les écoulements.

    Du strict point de vue de la lutte contre les changements climatiques, l'usage du bois dans les sépultures est un usage durable. Le problème vient plutôt des additifs (colles, vernis, peintures ... ) qui sont susceptibles, lors de leur dégradation (soit dans le sol, soit par incinération) de générer des produits polluants.

    J'ignore actuellement le bilan écologique des cercueils dits « écologiques ».

    A un moment aussi douloureux que celui d'un décès, il importe avant tout de respecter la volonté du défunt et de ses proches. II n'appartient certainement pas, au titre de Ministre de l'environnement, d'exprimer une position exclusive quant au choix qu'il conviendrait de poser en matière de mode d'inhumation ou de cercueil.