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La présence de méthane dans la décharge de Péronnes-Lez-Binche.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 286 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 05/09/2007
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    On se souvient de l'explosion dramatique de la station Q8 du 26 mai 2007 à Peronnes-Iez¬-Binche. Sans tirer de conclusions actives, suites aux analyses de la SPAQuE, il semblerait que l’hypothèse du méthane provenant de la décharge voisine soit une des causes possibles de l'explosion qui avait fait trois blessés graves.

    Les investigations historiques entamées dès le mois de juin ont indiqué que cette ancienne décharge est une ancienne crayère qui a fait l'objet, entre les années 1970 et 1985 environ, de déversements de déchets, notamment ménagers et provenant en grande partie de la Région bruxelloise.

    Depuis lors, la SPAQuE a procédé à trois forages de 21m dans la nappe aquifère située sous la décharge dite du « trou à MarIette » et y a découvert que, par endroit, la concentration de méthane y atteint 69 %.

    La diffusion du méthane en dehors de la décharge n'est encore confirmée. Mais l'importante concentration inquiète la SPAQuE du fait de la présence toute proche d'un manège équestre.

    Que compte faire Monsieur le Ministre pour assainir cette décharge et la sécuriser, ainsi que ses alentours ?

    Une réhabilitation de ce site semble indispensable. Qu'est-il prévu à ce sujet ?
  • Réponse du 24/09/2007
    • de LUTGEN Benoît

    Les observations effectuées par la SPAQuE sur le site de cette décharge, dite de « l’ancienne crayère des fonds de Morvau » à Péronnes-lez-Binche, confirment bien la présence d’une production significative de biogaz au sein de cet important massif de déchets. Les prochaines opérations de la SPAQuE viseront notamment à réaliser des essais d’extraction sur les puits d’études afin d’appréhender le potentiel de production de biogaz de ce massif.

    Dans l’état actuel des connaissances, une action de réhabilitation s’avèrera sans doute nécessaire mais il est encore trop tôt pour préciser l’ampleur de celle-ci.

    Quant au manège, une attention toute particulière a immédiatement été donnée par les experts de la SPAQuE pour rechercher l’éventuelle présence de biogaz au niveau des bâtiments. Des mesures de méthane et de composés organiques volatiles réalisés au moyen d’équipements portables à haute sensibilité n’ont pas révélé d’anomalie tant dans les bâtiments qu’au niveau des éventuels points sensibles identifiés à ce jour, tels que des conduites d’évacuation des eaux domestiques et sanitaires.

    Quoi qu’il en soit, la SPAQuE a planifié une nouvelle phase de forages d’étude tout autour de la zone du manège afin de mieux identifier la présence éventuelle de déchets à ces endroits. Ces équipements, dont la réalisation est planifiée dans les prochains jours, seront également disposés pour être utilisés dans une éventuelle phase de mise en sécurisation dudit manège.

    Le bourgmestre de la ville de Binche est tenu informé de l’évolution des travaux de la SPAQuE. Je rappelle à l'honorable Membre qu’il lui appartient au premier chef, en tant que bourgmestre, de prendre toutes les mesures qui s’imposent, en fonction de la situation et des données disponibles, pour garantir la sécurité des personnes et des biens. Dès que les résultats de ces travaux de reconnaissance complémentaires auront été obtenus, une réunion d’information sera organisée par la SPAQuE.