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La possibilité d'utiliser une turbine fonctionnant grâce au débit des eaux pour produire de l'électricité.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 295 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 13/09/2007
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme


    A l'instar du bois et de la pierre, l'eau est une des seules ressources naturelles de notre Région. Bien qu'elle doive être considérée comme un bien commun de l'humanité, il est très intéressant de réfléchir à son utilisation dans le cadre de la production d'énergie.

    C'est ainsi qu'en France, la commune de Valloire a mis en service une turbine fonctionnant grâce au débit des eaux. Si de multiples exemples existent concernant l'utilisation de l'énergie hydraulique, l'originalité de la centrale hydraulique de Valloire réside dans le fait qu'elle utilise les eaux usées arrivant à la station d'épuration pour s'alimenter.

    Elle fait donc « d'une pierre deux coups », puisque sa participation à l’assainissement des eaux lui permet également de bénéficier d'une énergie verte.

    Le procédé, certes complexe et nécessitant plusieurs conditions essentielles, dont la présence d'un important dénivelé, doit cependant nous inciter à la réflexion.

    De manière générale, il doit nous faire réfléchir aux multiples façons de combiner les activités qui participent à la sauvegarde de l'environnement.

    Plus concrètement, nous devons nous interroger sur la possibilité de créer un tel procédé dans notre Région et plus spécialement dans nos Ardennes, qui présentent a priori une topographie plus adéquate pour sa mise en place.

    Monsieur le Ministre envisage-t-il d'étudier la faisabilité d'un tel projet en Wallonie ?



  • Réponse du 01/10/2007
    • de LUTGEN Benoît

    Renseignements pris auprès de la SPGE, celle-ci m’informe qu’actuellement aucun dossier lié à la récupération de l’énergie hydroélectrique en entrée de station d’épuration n’existe ou n’est à l’étude.

    D’une manière générale, chaque cas devrait être étudié isolément car de nombreux paramètres interviennent dans ce type de dossier dont le débit, la profondeur d’arrivée des eaux, la charge solide charriée par les eaux risquant de colmater l’installation, etc.

    Cependant, d’autres dossiers liés aux énergies renouvelables existent dans le secteur des eaux usées ou sont en cours de développement notamment :

    - l’utilisation du gaz des digesteurs de Wasmuël pour produire de la chaleur (maintien des digesteurs à température) et de l’électricité ;
    - une unité de cogénération sera prochainement installée sur le digesteur de Mouscron ;
    - un projet de chauffage par pompe à chaleur à la station d’épuration de Roux-Canal.

    Vu l’importance du poste énergie dans la facture des frais d’exploitation et des économies envisageables, la politique adoptée en la matière est basée sur trois éléments :

    - juguler l’hémorragie de l’accroissement du prix du MWh en passant des marchés globaux;
    - diminuer la consommation (remplacement des équipements obsolètes, optimisation du fonctionnement des équipements, …);
    - développer des projets liés aux énergies renouvelables.