/

Promotion des formations à la conduite écologique.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 471 (2006-2007) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/09/2007
    • de SENESAEL Daniel
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial


    L'augmentation continue du prix des carburants et la réduction impérative des gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique exigent des efforts continus pour, d'une part, limiter le coût du transport et, d'autre part, participer à la sauvegarde de la planète. Le principe de « l'écoconduite » permet de faire face à ces enjeux.

    Plusieurs sociétés se sont déjà spécialisées dans la formation des chauffeurs routiers ou des utilisateurs de voitures de sociétés. Avec des résultats surprenants. Les formations proposées permettent en effet aux entreprises de réaliser des économies allant de 1.300 à 1.800 euros par an et par camion (1), soit une diminution de 5 à 7 % (d'autres sources indiquent une diminution pouvant aller jusque 15 %) (2) de leur consommation de carburant, tandis que le bénéfice pour les voitures de société peut aller jusqu'à 400 euros par an et par voiture.

    En plus de tous les bienfaits environnementaux et économiques qu'une telle conduite engendre, « l'eco-driving » permet de limiter les accidents de la route, de diminuer les frais indirects des véhicules, comme les entretiens, et, dans 90 % des cas, on enregistre même un gain de temps pour les « écoconducteurs ».

    La conduite écologique doit donc clairement s'inscrire comme une véritable stratégie d'entreprise. Ce style de conduite, qui peut être appris en un cours de quatre heures, a d'ailleurs été aussi enseigné, au Canada, à tous les chauffeurs des transports en commun.

    Il serait utile d'informer au maximum les entreprises des avantages liés à l'écoconduite. Que compte
    faire Monsieur le Ministre en ce sens ?

    En plus de l'information, les formations proposées autour de ce thème doivent être accessibles à ceux qui le souhaitent. Il est impératif de promouvoir ces formations. Comment Monsieur le Ministre compte-t-il faciliter l'accès à ces formations ?

    Compte-t-il introduire une formation à l'écoconduite dans la formation des chauffeurs des TEC, en nous inspirant de l'exemple canadien ?

    Enfin, pourquoi ne pas penser plus loin et envisager, à terme, l'introduction, plus spécifique, de l'apprentissage de l'écoconduite dans le processus de formation donnant accès à tous les types de permis de conduire et d'évaluer son application dans l'examen de conduite ?

    __________________________________
    (1) Chiffres provenant de l’article « Se racheter une écoconduite », écrit par Gilles Toussaint dans « La Libre Belgique » du jeudi 12 juillet 2007.
    (2) http://www.fedis.be/menu.asp?id=4178&lng=fr&niveau1=0&m=0

  • Réponse du 25/10/2007
    • de ANTOINE André

    Le problème de la limitation de la consommation se décline sous deux aspects distincts: la conception des véhicules, et la formation des conducteurs à la conduite économique.

    En ce qui concerne le premier point, le niveau de consommation figure parmi les critères d'attribution des marchés lors des procédures d'acquisition des nouveaux autobus du groupe TEC.

    En ce qui concerne la formation des conducteurs, l'arrêté royal du 4 mai 2007, transposant en droit belge la directive européenne 2003/59/CEE relative à la qualification initiale et à la formation continue, contient, dans la liste des matières devant être couvertes, un point spécifique relatif à la consommation de carburant, Le groupe TEC se prépara actuellement à l'entrée en vigueur de ces dispositions légales, dont la date est fixée au le 1er septembre 2008. En particulier, un programme de formation continue est à l'étude, en ce compris une formation à la conduite économique. Le groupe TEC va investir de manière très importante, dans les prochaines années, dans la formation de son personnel, notamment par le biais de la création d'un fonds de formation.