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Connaissance des langues au sein des organismes touristiques.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 13 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 21/09/2007
    • de TILLIEUX Eliane
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Comme le révèlent les chiffres publiés par l’Observatoire du tourisme wallon et l’Institut national des statistiques, les touristes qui visitent notre Région proviennent en grande partie de régions et pays limitrophes, et plus particulièrement de Flandre et des Pays-Bas (les Néerlandophones représentent près de 40 % de la clientèle).

    Le personnel d’accueil des organismes touristiques est donc fréquemment amené à accueillir des visiteurs dans une langue étrangère. Si, pour être reconnue, une Maison du tourisme doit disposer d’un personnel au moins bilingue (français-néerlandais, français-anglais ou français-allemand selon son ressort), ce n’est pas le cas pour les Offices du tourisme et les Syndicats d’initiatives. Outre la difficulté de recruter des employés polyglottes, le problème pour les employés du secteur touristique se situe au niveau de l’entretien et de la mise à jour des connaissances linguistiques.

    En collaborant à la création du CD-Rom « Tot uw dienst – A votre service » en 2005, diffusé auprès des différents opérateurs touristiques, Monsieur le Ministre a mis en évidence l’importance pour ces visiteurs d’être reçus et servis dans leur langue maternelle.

    Depuis lors, quelles mesures Monsieur le Ministre a-t-il prises pour renforcer le multilinguisme dans les organismes touristiques ? L’initiative « Tot uw dienst –A votre service » a-t-elle été évaluée ?

    Les Fédérations provinciales du tourisme, les Offices du tourisme, les Syndicats d’initiative, les gestionnaires des Maisons du tourisme peuvent bénéficier de subventions en matière d’équipement et de promotion; en outre, les gestionnaires des Maisons du tourisme peuvent bénéficier de subventions en matière de fonctionnement et d’animation. Ces possibilités existent-elles pour la formation en langue ? Une attention particulière est-elle portée à la connaissance du néerlandais ?
  • Réponse du 28/09/2007
    • de LUTGEN Benoît

    L'initiative "Tot uw dienst" n'a pas été évaluée de manière formelle. Toutefois, elle a connu un succès important. Des organismes touristiques demandent encore régulièrement des CD Rom, ce qui prouve qu'ils correspondent bien à une demande.

    La question des formations linguistiques est abordée régulièrement lors des réunions que le Commissariat général au Tourisme tient avec les organismes touristiques, notamment les Maisons du Tourisme.

    En créant les Maisons du Tourisme, en 1999, la Région wallonne a souhaité mettre en place un réseau de lieux d’accueil et d’information touristiques garantissant un service professionnel et de haute qualité, notamment en exigeant un personnel au minimum bilingue, en néerlandais dans la plupart des cas (en anglais ou en allemand dans les régions où les touristes allemands ou anglophones sont majoritaires).

    Dans ce cadre, les Maisons du Tourisme envoient leur personnel en formation pour acquérir des compétences linguistiques. Si le Commissariat général au Tourisme n'octroie pas à proprement parler de subsides pour les formations en langues, les frais de formation en langue sont considérés comme des dépenses éligibles dans la justification de leurs subventions de fonctionnement. Plusieurs Maisons du Tourisme y ont d'ailleurs eu recours l'année dernière.

    Je prépare actuellement une circulaire ministérielle pour encadrer les contrats-programme des Maisons du tourisme ; un chapitre complet sera consacré à la formation du personnel, notamment aux compétences linguistiques.

    Outre la formation de son propre personnel, certaines Maisons du tourisme jouent dans ce domaine un rôle pro-actif : ainsi la Maison du tourisme de la Botte du Hainaut a organisé, via un projet européen, des formations en langue, ouvertes à l'ensemble des opérateurs touristiques de son ressort.

    Plus généralement, le Commissariat général au tourisme n’a pas pour mission de se substituer aux organismes de formation existants ou aux fédérations touristiques professionnelles, mais se positionne en partenaire des ceux-ci, comme par exemple avec le nouveau Centre de compétence des métiers du tourisme du Forem de Marche-en-Famenne.