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Coût du service d'hiver.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 13 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 26/09/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    Le MET a classé les districts routiers et autoroutiers en fonction de leur coût concernant le service d’hiver 2004-2005 (le dernier hiver n’étant pas typique pour notre Région vu son caractère particulièrement doux).

    ____________________________________________________________________
    En milliers d'euros Districts routiers Districts autoroutiers
    ____________________________________________________________________
    < 600 Tournai, Ath, Soignies, Daussoulx et Ghislenghien
    Nivelles, Chimay et Anderlues

    600 - 850 Mons, Ottignies-LLN, Hannut Wanlin, Nivelles autoroutes
    Floreffe, Gedinne, Sprimont Péruwelz
    Ouffet et Sinsin

    850 - 1100 Spy, Ciney, Bouge, Huy, Liège autoroutes et Longlier
    Herstal , Marche-en-Famenne,
    St. Hubert, Neufchâteau,
    Arlon, Virton, Florenville et
    St. Vith

    1100 - 1350 Stavelot, Vielsalm, Houffalize
    Philippeville et Charleroi

    > 1350 Verviers-Eupen et Bastogne Battice et Charleroi
    autoroutes
    ____________________________________________________________________
    Source : MET – D 121

    Il est évident que le niveau de dépenses en faveur du service d’hiver dépend d’une multitude de facteurs, dont les paramètres climatiques, les données topographiques, le nombre de kilomètres à dégager et la densité du trafic.

    Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est de comprendre pourquoi dans un district on consomme nettement moins que dans le district voisin exposé aux mêmes intempéries. Prenons à titre d’exemple les Hautes Ardennes et le plateau de Herve : la différence va de 1.031 milliers d'euros (St.Vith) à 1.750 milliers d’euros (Verviers). A l’inverse, je souhaite dégager les motifs et mesures en vertu desquels on parvient à assurer un service d’hiver satisfaisant avec un moindre coût que dans le district voisin.

    Vu le coût total du service d’hiver (exception faite de l’hiver doux 2006-2007), la question mérite d’être creusée dans le sens d’une diminution du coût en faveur de l’entretien ordinaire des couches d’usure.

    Quelle est l'analyse faite par Monsieur le Ministre de la question ?
  • Réponse du 10/09/2008
    • de DAERDEN Michel

    L’honorable Membre relève dans sa question que de nombreux facteurs entrent en ligne de compte lorsqu’il s’agit d’apprécier le niveau de dépenses en situation de service hivernal.

    Outre les paramètres climatiques, les données topographiques, l’étendue du réseau à traiter et la densité du trafic, j’ajouterai des facteurs tels que la hauteur des contrats avec les entreprises en charge des travaux, la disponibilité du personnel au sein des districts ou encore l’organisation spatiale des différents stocks.

    Il ne faut pas non plus négliger la question des facteurs humains car la décision d’intervention résulte toujours d’une décision réalisée par un acteur de terrain sur base de l’ensemble des paramètres qui sont portés à sa connaissance.

    La question du coût et de l’organisation du service hivernal fait l’objet de la plus grande attention de la part de l’administration des routes depuis de nombreuses années.

    Ainsi, chaque période hivernale fait a posteriori l’objet d’une analyse détaillée et ce, à l’échelle de la Région mais également pour chacun des Districts.

    C’est notamment sur base de ces rapports que Monsieur le Député a établi sa question.

    Je suis conscient que l’on peut encore travailler sur l’approche décisionnelle conduisant aux interventions en période hivernale. J’ai donc souhaité que différentes mesures soient prises afin d’homogénéiser les pratiques à l’échelle du territoire de la Région ainsi que de permettre d’encore réduire les coûts opérationnels.

    Je peux rappeler qu’un euro investi en service d’hiver ne peut l’être en entretien général du réseau !

    Parmi les mesures qui ont été prises, on peut citer les éléments suivants :

    1. S’appuyer sur les dernières avancées technologiques permettant aux agents de terrain d’affiner leur diagnostic météorologique et ainsi de prendre les décisions d’intervention les plus opportunes.

    Concrètement, l’outil d’aide à la décision « météoroutes » a été modernisé et placé sous un environnement Internet.
    Les agents habilités à décider des épandages seront équipés de GSM leur permettant de consulter, où qu’ils soient et en temps réel, l’ensemble des informations utiles à la prise de décision.

    2. Une intervention différenciée en fonction du type de réseau.

    Le réseau structurant (autoroutes, grandes nationales, routes de liaison) regroupe 63% de la longueur du réseau, mais supporte plus de 80% du trafic routier régional. Ce réseau crucial pour la mobilité et l’économie de la Région fera l’objet de toutes les attentions.
    Il verra un renforcement des moyens déployés en cas d’offensive hivernale afin d’atteindre le niveau de service le plus élevé.

    Pour ce qui est du reste du réseau, les épandages seront organisés au plus près des du moment réel de l’offensive hivernale. Les épandages préventifs réalisés plusieurs heures avant le début de celle-ci ne seront plus réalisés.

    3. Une réorganisation des circuits d’épandage

    La définition des circuits d’épandage et les contrats avec les entreprises privées qui les assurent ont été revus.

    Le paiement des prestations a été forfaitisé. La refonte des circuits a permis de supprimer sept lots d’épandage.

    4. Un nouvel appel d’offres a été lancé pour l’achat des fondants chimiques.

    Celui-ci prévoit cinq zones de livraison au lieu de trois prévus précédemment ce qui pourra permettre à davantage de fournisseurs de soumissionner.

    En outre, sans diminuer la qualité intrinsèque des fondants, l’adaptation des clauses techniques permet, le cas échéant, l’utilisation de sel marin.

    Rappelons en outre que l’approvisionnement doit transiter par la voie fluviale et que des dépôts doivent être constitués dans les ports de la Région.

    5. Une communication renforcée vers le public

    Quels que soient les efforts déployés par les services de l’administration, l’usager doit adapter sa conduite aux conditions réelles de circulation.

    Un effort tout particulier d’information des usagers va être consenti afin de délivrer des bulletins d’état des routes en temps réel et les plus précis possibles.

    Le centre PEREX et ses outils de communication constituera le point central où convergeront les flux d’information.