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Etudes qui débouchent sur l'emploi.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 12 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 26/09/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Selon le Forem et d’autres organismes qui se penchent sur cette question, certaines études ou formations débouchent plus vite vers un emploi tandis que d’autres mènent quelque part dans l’impasse.

    Citons parmi les études et formations, où l’emploi est à la clef, les principales : puériculture, mathématiques, enseignant primaire, littérature française, philologie germanique, informatique, chauffage et climatisation, conducteur de poids lourds, électricité et électronique, soins infirmiers, mécanique automobile, pharmacie, construction, boucherie, boulangerie, menuiserie….

    A l’inverse, les formations qui mènent souvent dans l’impasse seraient : sciences politiques, publicité, coiffure, vente et technique commerciale, histoire de l’art, infographie, biologie (master), secrétariat (3ème degré technique), cuisine, arts graphiques….

    Tandis que dans certaines filières les étudiants ou les apprentis sont embauchés dès la fin de la formation, dans d’autres ils attendent sans réelle perspective. « Jobtonic » essaye alors de les déboucher par un accompagnement personnel, mesure très louable mais, admettons le, qui est destiné à corriger « l’erreur » quant au choix de la filière dans laquelle le jeune a suivi une formation.

    Première réflexion : s’il est vrai que la formation et les études se font en fonction du choix personnel de chacun, il n’est pas inutile de faire passer le message auprès des jeunes et de leurs parents et de les informer régulièrement sur les perspectives d’emploi à la fin de chacune des filières. Ce afin d’éviter que les études ou la formation préparent les jeunes … au chômage. Par quels moyens Monsieur le Ministre informe-t-il les jeunes sur leurs perspectives d’emploi à l’issue de leur apprentissage ? Pense-t-il que le message soit perçu et compris par les jeunes ? Pourquoi est-ce qu’il y en a toujours qui s’inscrivent dans les filières sans issue ?

    Deuxième réflexion : n’est-il pas utile de faire de ce thème un sujet de concertation et de coopération avec les Communautés française et germanophone ? Evidemment dans la perspective de mieux réguler, voire anticiper « l’offre sur le marché de l’emploi » de façon à ce qu’une meilleure adéquation entre le profil demandé et le profil offert aboutisse à réduire progressivement le chômage des jeunes.

    Ce n’est pas parce qu’un type de formation a toujours été donné qu’il faut continuer jusqu’à l’infini de la donner alors que « l’offre sur le marché de l’emploi » est saturée. A l’inverse, quand il y a un manque de main d’œuvre d’un certain profil, il faut être suffisamment souple pour que les écoles adaptent leur offre de formation. Notons que l’enseignement en alternance organisé en Communauté germanophone par les classes moyennes est mieux à même de réagir par rapport aux pénuries et aux saturations en main d’œuvre.


  • Réponse du 23/10/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La question du lien entre les études et l’emploi, si elle mérite en effet que l’on s’y attarde en raison des conséquences, sur l’avenir d’une personne, de certains choix opérés dès le moment des études, doit aussi être traitée avec la plus grande prudence. En effet, les facteurs qui entrent en ligne de compte au moment de trouver un emploi sont nombreux et ne touchent pas seulement à la situation du marché de l’emploi au moment de l’entrée ou de la sortie de l’école. Pensons, à titre d’exemple, à des éléments tels l’attitude volontariste de la personne, son caractère, les contacts sociaux qu’elle a noués durant ses études, dans des mouvements de jeunesse, dans des associations ou encore à l’occasion de jobs d’étudiant, etc.

    Par ailleurs, bien qu’il y ait en effet de grandes tendances, le marché de l’emploi ne cessant d’évoluer, il n’est pas toujours aisé de prévoir la demande future avec précision. A titre d’exemple, il faut rappeler la demande accrue d’informaticiens avant l’an 2000 et le tassement constaté ensuite avec une reprise, semble-t-il, depuis 2006.

    Sur la base de ces quelques constats (non exhaustifs), il ne semble pas appartenir à l’enseignement de se montrer trop directif, d’être trop adéquationniste, ce qui n’empêche cependant pas qu’une information objective soit rassemblée et largement délivrée et commentée aux élèves tout au long de leur parcours scolaire et, a fortiori, au moment où il leurs appartient de poser un choix d’étude. Pour ce faire, il semble bien que la piste privilégiée par la Ministre de l’enseignement passe par le renforcement du professionnalisme des CPMS en cette matière.

    Du côté de la Région wallonne, on a bien sûr le devoir d’informer les demandeurs d’emploi concernant le marché de l’emploi et de la formation avec, au cœur du processus, un souci d’orientation devant tenir compte des compétences portées par la personne, de ses capacités à les développer et de son projet professionnel, mais aussi, bien entendu, du marché de l’emploi. Il est donc nécessaire de faire connaître les métiers « porteurs » et de délivrer à tout un chacun une information aussi complète que possible sur les métiers (filières d’enseignement, de formation, criticité, conditions de travail, etc.).

    Ainsi, en ce qui concerne la promotion des métiers, en particulier des métiers techniques, s’il appartient bien entendu aussi aux entreprises et aux secteurs professionnels de jouer un rôle en la matière, les pouvoirs publics mènent d’ores et déjà des actions. C’est ainsi que, outre « Job Focus », lancé par le Forem dans le cadre du Plan Marshall, il a été décidé de confier à l’Asbl Skills Belgium, déjà organisatrice de la participation belge au Mondial des métiers, un rôle significatif en ce domaine et auquel sont associés, entre autres partenaires, le Forem et l’IFAPME.

    En bref, la mission consiste d’une part, à mettre sur pied une campagne de communication visant à promouvoir les métiers techniques auprès du grand public, et d’autre part à construire un fil conducteur entre les actions déjà existantes au niveau wallon. Une première concrétisation est prévue dès la fin de cette année, avec la diffusion d’un documentaire de 52 minutes axé sur cinq métiers et co-produit avec la RTBF.

    En matière d’information, outre les publications régulières du Forem telles « Marché de l’emploi » et « Emploi du temps », ses publications relatives aux fonctions critiques telles les rapports « Détection des métiers / fonctions critiques en 2005/2006 », « Agences de placement : offre et demande d'emploi, difficultés de recrutement » et les rapports relatifs aux métiers étudiés dans le cadre de Job Focus, tous consultables au départ du site Internet de l’Office, il faut également souligner le rôle en matière d’information, mais aussi d’orientation, que jouent les Carrefours Emploi Formation, un rôle qui est amené à se développer encore dans un proche avenir afin de coller au plus près des politiques publiques, en ce compris le Plan Marshall, et aux besoins des utilisateurs. Enfin, un portail d’information en ligne sur les métiers, IMT (pour Information sur le marché du travail), est en cours de développement, une première version de ce site sera consultable début 2008.

    Enfin, quant à la concertation et à la coopération avec la Communauté française, celles-ci se développent progressivement entre l’Enseignement et le Forem. Ainsi, non seulement les publications et études citées sont systématiquement mises à disposition de la Communauté française, mais il faut aussi souligner que, dans le cadre du développement d’IMT, une convention de collaboration a été signée avec la Communauté française, permettant notamment de nombreux échanges avec ses inspecteurs concernant notamment, métier par métier, les filières et programmes d’étude. Dans le même sens, il est prévu d’accroître, à l’avenir, la collaboration entre la Région et la Communauté, en matière d’orientation.