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Les dessertes TEC sur le territoire de la ville d'Eupen.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 29 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 04/10/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    Les Eupenois qui habitent le quartier de la Monschauer Strasse ont lancé une pétition en demandant à être mieux desservis par les bus du TEC.

    En effet, malgré la présence de plusieurs institutions comme une école, le Centre touristique de Ternell, un internat, les personnes se rendant en ville basse ou venant de celle-ci n’ont pas la possibilité de voyager en bus. Ceci concerne également les touristes qui, au départ du centre ville ou de la gare, sont obligés de s’y rendre par leurs propres moyens. S’y rendre à pied s’avère trop dangereux par manque de trottoirs.

    Le problème se pose pour les familles qui doivent envoyer leurs enfants à l’école et qui sont actuellement obligées d’utiliser leur voiture. Et il se fait sentir par les personnes âgées qui ne peuvent plus conduire mais qui sont obligés de rejoindre la ville haute d’Eupen (en ville basse, il n’y a aucun magasin).

    Dans une lettre du 3 septembre 2007, le collège d’Eupen a répondu aux pétitionnaires qu’il était déjà intervenu une première fois auprès du TEC en 2002. A l’époque, les responsables auraient fait remarquer que la ligne 385 « Eupen-Montjoie-Bütgenbach » circule les samedis et les dimanches en partant de la gare des bus à quatre moments pendant la journée et en partant du centre Ternell vers Eupen, également à quatre moments pendant la journée.

    Ils prétendent par ailleurs que desservir le quartier en question (tronçon supérieur de la route de Montjoie) ne serait pas compatible avec leur structure actuelle.

    Ce sont des réponses au départ desquelles les pétitionnaires concluent qu’ils ne sont pas pris très au sérieux. Cette réponse du TEC par l’intermédiaire du collège révèle, selon moi, un manque de bonne volonté.

    Les Ecolos et les Socialistes eupenois propagent le projet de City-Bus. Le City-Bus étant une variante légère des bus classiques du TEC. Projet auquel je peux adhérer parfaitement, et ce, d’autant plus qu’il est réalisable avec un minimum de coûts.

    Malheureusement, l’initiative commune que Monsieur le Ministre a prise avec le Ministre Courard - le bus rural - ne pourra s’appliquer à Eupen, la ville dépassant le seuil critique en termes de nombre d’habitants. Il faudra donc trouver une solution similaire à celle-ci, mais qui cadre avec les réalités locales.

    Lorsqu’on aborde la question avec les responsables du TEC, on est très souvent confronté au même argument concernant la rentabilité. C’est la réponse à laquelle j’ai dû faire face dans le cadre d’une demande de liaison transfrontalière reliant Büllingen et Schleiden. J’admets que la rentabilité doit aussi servir de ligne de conduite pour les services publics, mais je prétends qu’avec un peu plus de souplesse pragmatique, très souvent les deux principes de rentabilité et de service universel peuvent être mariés.

    Je suppose par ailleurs, que le problème d'Eupen que je décris à Monsieur le Ministre (que je connais un peu mieux que d’autres) doit aussi exister à d’autres endroits. Ce qui donne lieu à une conclusion que le service TEC est loin d’être un service universel.

    Il va donc falloir dégager des solutions pragmatiques à Eupen comme ailleurs.

    Quelle sera la politique de Monsieur le Ministre pour desservir un maximum d’habitants et de territoires ?

    Pour ce qui concerne Eupen, va-t-il contribuer à dégager une solution pragmatique ?
  • Réponse du 07/11/2007
    • de ANTOINE André

    Sur la base des informations qui me sont fournies par le TEC, il apparaît que la ville basse d'Eupen est principalement desservie par la ligne 725 Eupen-Verviers, laquelle assure en semaine, le samedi et le dimanche, des départs toutes les 30 minutes de Bellmerin vers le Bushof et Verviers. De plus, cette ligne dessert aussi la quartier de Hütte toutes les heures.

    Une extension de Bellmerin vers la Monschauer Strasse et l'ensemble d'habitations se situant à hauteur de la Kaplan Arnold Strasse, entraînerait un allongement de 3,5 km par trajet aller-retour et un supplément de temps de parcours de 7 à 8 minutes. Actuellement, au vu des problèmes de circulation et de respect des horaires rencontrés par les bus au centre d'Eupen, suite à différents aménagements de voirie, une telle prolongation d'itinéraire n'est pas opportune.

    Par ailleurs, il faut rappeler que depuis le 27 novembre 1999 la ligne 385 assure les samedis, dimanches et jours fériés la liaison Eupen-Monschau-Küchelscheid et dessert toutes les deux heures la Monschauer Strasse. Des points d'arrêts sont implantés sur la Monschauer Strasse à hauteur des rues Meier-Dael-Weg, Kaplan Arnold Str. et à hauteur du lieu-dit « Zur Clouse », Cette ligne dessert aussi le centre touristique de Ternell, lequel se trouve à plus de 5 kilomètres au-delà des habitations de la Kaplan Arnole Strasse.

    En ce qui concerne le projet de bus local à Eupen, la réflexion est en cours.

    Quant à la question de la « rentabilité », pour des projets de relations telles que « Bülleingen-Schleiden» en transfrontalier ou «Eupen-Monschauer Strasse» sur un niveau plus local, le TEC examine ces demandes à la lumière de leur fréquentation potentielle, en rapport avec les coûts d'exploitation supplémentaires qui y sont liés.

    Il n'est pas envisageable de créer des lignes dont la fréquentation serait trop faible par rapport aux moyens investis.