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L'emploi en province de Liège.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 5 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 05/10/2007
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à TARABELLA Marc, Ministre de la Formation

    Selon la presse, les emplois ne manquent pas dans la province de Liège, … Ce qui fait défaut, ce sont des personnes prêtes à répondre à ces offres ! Les emplois ciblés sont essentiellement les suivants : soudeurs, maçons, clarkistes, électromécaniciens, techniciens de laboratoire, magasiniers, employés dans un call-center…

    Situation pour le moins paradoxale, du travail il y en a, des demandeurs d’emploi, il y en a également ! Mais où est le problème ? L’inadéquation de l’offre et de la demande est-elle le seul facteur explicatif ?

    Plusieurs éléments peuvent être avancés.

    1. Manque d’attractivité des emplois proposés, l’importance de l’image dévalorisante véhiculée par ces métiers auprès du grand public.

    2. Inadéquation entre formation et certains métiers est également un facteur avancé. De fait, il n’est pas toujours aisé de trouver du personnel expérimenté et les nouvelles technologies exigent des travailleurs aux compétences plus pointues.

    Bien que le Forem adapte ses formations en fonction des besoins des employeurs, les secteurs de la logistique, de la construction, de la technique de laboratoire ou du travail en call-center sont des secteurs où l’offre est encore élevée. Ces formations ciblées rencontrent-elles le succès espéré auprès des demandeurs ?

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il cette inadéquation ? Des mesures ont-elles été récemment prises afin d’améliorer l’image des professions à caractère plus manuel ? N’est-il pas essentiel d’apprendre aux jeunes à dépasser les stéréotypes ?
  • Réponse du 12/10/2007
    • de TARABELLA Marc

    1. L'honorable Membre soulève avec raison la problématique de l'image dévalorisée de certains métiers auprès du grand public. De nombreuses mesures sont prises pour améliorer cette image. Trop souvent, les différents opérateurs agissent de manière isolée et sporadique, sur des zones et des publics confinés. Le résultat de ces actions est mitigé voire inexistant.

    C'est pour y remédier que le Gouvernement wallon a récemment confié le développement d'une stratégie de promotion des métiers à l'ASBL SkillsBelgium. Il est vraisemblable qu'une meilleure coordination permettra une communication plus puissante et plus efficace.

    Cette asbl a déjà actuellement dans ses missions la promotion et la valorisation des métiers techniques et manuels en Belgique, notamment via le concours « Mondial des métiers», dont elle organise les sélections au niveau belge. Le projet ambitieux qui vient de lui être confié portera sur 28 mois (de septembre 2007 à décembre 2009). L'essentiel de la mission consiste en deux points;

    - mettre sur pied une campagne de communication visant à promouvoir les métiers auprès du grand public ;
    - construire un fil conducteur entre les actions existantes .

    2. Au niveau de l'offre de formation, le réseau des Centres de compétence développé par le Forem comporte vingt-quatre Centres de compétence répartis sur l'ensemble de la Région wallonne. Plus particulièrement, pour la province de Liège, sept centres couvrent les métiers de l'industrie automobile, de l'industrie alimentaire, de l'eau, de la construction, de la logistique, de l'assemblage, de la maintenance, de la mécatronique, de la productique, des micro-technologies et des TIC.

    Ces centres ont non seulement pour missions de répondre aux besoins des entreprises mais également d'adapter leur offre de formation par une veille permanente sur l'évolution des technologies et des métiers. Actifs dans les projets des pôles de compétitivité, ces centres forment par exemple à de nouveaux métiers tel « coordonnateur IT en logistique» qui intègre de nouvelles technologies comme le RFID pour assurer la traçabilité logistique notamment le long des eurocorridors européens.

    Quant au succès des formations auprès des demandeurs d'emploi sur la province de Liège, je citerai quelques chiffres à titre d'exemple (depuis début 2006) :

    - soudeurs: 131 personnes formées;
    - maçons: 332 personnes formées;
    - techniciens de laboratoires: 82 personnes formées;
    - magasinier polyvalents: 97 personnes formées;
    - employés call center: 211 personnes formées;
    - caristes: 134 personnes formées;
    - chauffeurs poids lourd: 446 personnes formées.

    Il est évident que les compétences à l'issue d'une formation doivent correspondre à celles recherchées par les employeurs. La recherche de cette adéquation se trouve plus que jamais au cœur de mes préoccupations. J'espère par ailleurs avoir rassurée l'honorable Membre quant à mon intention de tout mettre en oeuvre pour valoriser les métiers en déficit d'image.