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Prix alimentaires.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 51 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 16/11/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Les prix alimentaires explosent. Les producteurs (ou du moins leur syndicat) identifient comme responsable la grande distribution. Et ils n’ont pas tort puisqu’une grande partie de ce que paye le consommateur n’arrive jamais jusqu’au producteur de lait, de pommes de terre, de légumes, de céréales etc. Et le consommateur doit faire ses achats de façon plus ou moins aveugle : aucune transparence de la politique des prix, aucune décomposition du prix ne l’informent sur qui reçoit quel montant.

    Et pourtant, les consommateurs jugent l’explosion des prix des produits alimentaires finis comme étant excessive et non justifiée par la seule augmentation des matières premières. En tout cas, il y en a de plus en plus qui ne savent plus nouer les deux bouts du mois … parce que l’augmentation des prix pour les aliments de base va de pair avec bon nombre d’autres augmentations (loyer, chauffage, mobilité, santé, eau, éducation, …).

    C’est une banalité de dire que cette évolution touche de plein fouet les ménages à bas revenus (allocataires sociaux, familles monoparentales, travailleurs bénéficiant du revenu minimum …). Test Achat avance un pronostic en disant que l’année prochaine, le coût de la vie va augmenter de plus que 400 euros. C’est beaucoup pour un petit revenu. D’autres avancent les constats qu’environ 15 % de la population belge vit en dessous du seuil de pauvreté.

    Ce sont des constats inquiétants qui doivent – à mes yeux – aussi interpeller le Ministre de l’Economie (et pas seulement le Ministre des Affaires sociales).

    En effet,

    - les prix mondiaux de céréales liés à de mauvaises conditions climatiques dans les principales zones de production;
    - la demande de carburants (biocarburants) dans certains pays, notamment aux Etats Unis, ayant fortement diminué les réserves européennes;
    - les hausses du prix du lait (notamment de la poudre de lait) et de la viande ainsi que d’autres produits de consommation,

    sont des paramètres qui concernent tant les Ministres de l’Agriculture, des Affaires sociales et de l’Economie.

    On peut regretter que le combat entre commerçant et consommateur soit un combat avec armes inégales. Et que c’est très souvent sur le producteur qu’on rejette la responsabilité. Le regretter et lamenter ne nous amènent nulle part. Il faut analyser le pourquoi. Il faut oser poser les bonnes questions pour faire avancer la discussion. En voici quelques unes (du moins moi-même, je considère que ce sont des questions pertinentes) :

    - pourquoi les prix explosent-ils;
    - pourquoi se maintiennent-ils alors que les prix des matières premières reviennent parfois à la normale;
    - qui dispose d’une position tellement dominante sur le marché qu’il peut « dicter » les prix;
    - y a-t-il des concertations entre les principaux opérateurs commerciaux (les grandes surfaces) pour imposer sa politique des prix;
    - avons-nous actionné tous les leviers existants pour prévenir les abus de position dominante sur le marché;
    - devons-nous en créer d’autres;
    - qu’est-ce qui nous empêche d’œuvrer en faveur d’une politique qui vise plus de transparence quant à la composition d’un prix final ?
  • Réponse du 05/12/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L'augmentation de prix des produits de première nécessité engendre de nombreuses questions quant à leur régulation et l'inquiétude qu'elle génère est compréhensible.

    Toutefois, cette gestion référentielle des prix est assise à travers une législation fédérale, la loi du 22 janvier 1945 modifiée en 1969 relative à la réglementation économique et au prix et relève dès lors en partie des compétences du Ministre de l'Economie fédérale.