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Système Teddy Care de Coca-Cola.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 54 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 19/11/2007
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    L'accueil de la petite enfance a déjà fait l'objet de plusieurs de mes questions parlementaires. Il est en effet essentiel que les parents puissent disposer de structures suffisantes, gérées par des personnes compétentes, en vue de leur permettre de poursuivre leurs activités professionnelles ou encore de suivre une formation.

    Cependant, face aux nombreuses carences du système, plusieurs sociétés mettent peu à peu en place leur propre structure d'accueil de l'enfance. Ainsi en est-il de l'entreprise Coca-Cola qui vient d'adhérer il y a peu au système dit Teddy Care.

    Ainsi, plutôt que de s'absenter pour devoir s'occuper d'un enfant qui serait malade, les travailleurs de Coca-Cola ont la possibilité de recourir à un garde-malade. Ces gardes-malades ne dépendent pas de Coca-Cola mais d'une autre société chargée de gérer ces intérimaires qui ont été sélectionnés sur base de connaissances et de compétences strictes Iiées à la petite enfance.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de cette expérience dite Teddy Care menée par Coca-Cola, mais également par ING, Belgacom, etc ... ?

    Il s'agit là, me semble-t-il, d'une expérience particulièrement positive en matière d'investissement du secteur privé dans le cadre de l'accueil de l'enfance.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre contact avec des sociétés situées en Région wallonne concernant la mise en place et l'extension d'un tel service ? Des contacts ont-ils également été pris par Monsieur le Ministre à ce sujet avec son homologue de la Communauté française en charge de l'accueil de la petite enfance ?
  • Réponse du 14/12/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    L'entreprise Coca Cola propose effectivement aux salariés de ses sièges implantés en Belgique un système Teddy Care (appelé ainsi par les initiateurs du système chez Coca Cola), de garde d'enfants malades, à raison de 10 jours par an et par enfant.

    Elle a recours pour ce faire aux services de l'agence intérimaire qui s'engage à recruter des « gardes d'enfants malades » disposant d'un diplôme lié à la petite enfance ou à l'animation d'enfants.

    D'un point de vue positif, il s'agit effectivement, pour les parents employés chez Coca Cola, d'une part, d'une facilité offerte aux parents et d'une source de stress en moins et, d'autre part, pour l'entreprise, d'une manière de diminuer le taux d'absentéisme de ses travailleurs, pour cause de maladie d'enfants, et d'augmenter le taux de satisfaction de ces derniers en matière de « conciliation vie privée - vie professionnelle ».

    Néanmoins, en matière d'accueil des enfants et en raison, notamment, des jours de congés légaux octroyés aux travailleurs pour la garde d'enfants malades, cette problématique de garde d'enfants malades n'a pas encore été relevée, au niveau de la Communauté française et à ma connaissance, comme un besoin se traduisant par une demande sociale forte. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas agir en ce domaine, la demande ne se révélant parfois que lorsque l'offre de services existe. C'est pourquoi, dans le cadre du projet Baby'Wall et de la mesure 2.4 du Plan Marshall, visant à augmenter la disponibilité professionnelle des travailleurs en augmentant l'offre de places d'accueil de leurs enfants, mais aussi dans le cadre des initiatives soutenues pour favoriser l'égalité des chances et des droits en matière d'emploi, le lancement de plusieurs expériences pilotes en la matière ont été subventionnées.

    La concertation avec la Communauté française est permanente dans le cadre de l'affectation des emplois PTP et APE liés à l'augmentation de l'offre d'accueil des enfants. Par ailleurs, un comité de pilotage, initié par le Gouvernement conjoint Région wallonne - Communauté française du 26 avril 2007, se réunit régulièrement pour objectiver les besoins réels en termes d'emplois et de professionnalisation du secteur de l'enfance, en prévision de la réforme du FESC. Sachant que le FESC subventionne la garde d'enfants malades, cette problématique sera également abordée dans le cadre du Comité de pilotage évoqué ci-avant.

    Enfin, les débats menés avec le secteur de l'enfance témoignent d'une certaine inquiétude face aux dérives potentielles de systèmes de garde d'enfants malades non cadrés par une législation soucieuse de l'intérêt des enfants. Un décret relatif à la garde d'enfants malades est en réflexion à la Communauté française. Ce décret devrait permettre le contrôle et la garantie de la qualité de tout service de garde d'enfants malades. La Ministre de la Communauté française chargée de la compétence est, dès lors, mieux à même d'en donner le détail à l'honorable Membre.