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Le Mondial des métiers au Japon.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 12 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 19/11/2007
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à TARABELLA Marc, Ministre de la Formation


    Monsieur le Ministre a accompagné les 18 jeunes dont 16 candidats francophones au Mondial des métiers qui s'est déroulé ce mois de novembre au Japon. Quel a été son rôle sur place ? Peut-il me dresser un bilan de cette 39ème édition ? Les jeunes belges sont-ils rentrés avec des médailles?

    Le Gouvernement wallon a octroyé un budget de 66.000 euros pour participer à ce concours et envoyer 18 Belges sur 850 candidats. Quel est l'impact d'un tel concours pour la formation de nos jeunes aux métiers technique et professionnel ? N'est-ce pas un coup de pub ?

    Toutes les filières de formation sont loin, me semble-t-il, d'être vraiment connues partout et par tous les jeunes. Comment valoriser l'image des métiers techniques ? Un tel concours peut-il y contribuer ? Et de quelle manière ? Comment un tel concours où seuls 16 Wallons défendent leurs savoir-faire et leurs compétences, peut-il susciter des vocations et déboucher sur un emploi ?
  • Réponse du 05/12/2007
    • de TARABELLA Marc

    Je tiens tout d'abord à remercier l'honorable Membre pour l'intérêt qu'il manifeste à l'égard du Mondial des métiers. Comme il le souligne très justement, je suis allé personnellement sur place afin de soutenir l'initiative, mais aussi chacun des candidats.

    A travers eux, et grâce aux retombées médiatiques du concours, l'objectif est de faire connaître les métiers techniques et manuels, afin de susciter des vocations chez les jeunes. L'honorable Membre semble regretter que l'on ne focalise l'attention que sur seize jeunes Wallons. Quant à moi je me réjouis qu'on mette en valeur des parcours tels que les leurs, qui peuvent être présentés en exemple à l'ensemble des jeunes wallons.

    L'impact attendu n'est évidemment pas immédiat; il s'agit plutôt de mettre en place un changement progressif des mentalités vis-à-vis de ces métiers, trop souvent dévalorisés. Ainsi, à terme, j'espère augmenter la proportion de jeunes qui s'orienteront vers les métiers techniques par choix et non plus en fonction d'une logique de relégation suivant laquelle ce sont les moins bons éléments qui sont orientés vers ces métiers.

    Au niveau des résultats de l'édition 2007 du Mondial des métiers, la Belgique s'est honorablement classée dix-neuvième sur quarante-six pays participants. Les dix-sept candidats belges ont participé à seize compétitions. Ils n'ont pas remporté de médaille cette année, mais bien deux diplômes d'honneur, dont l'un revient à Rémy Troito, de Malmédy, qui s'est classé quatrième dans la catégorie menuiserie.

    Pour sa complète information, l'honorable Membre trouvera en annexe les résultats détaillés de ce 39ème Mondial des métiers, par catégorie, ainsi que la revue de presse qui a été réalisée à propos de l'évènement.

    J'estime que c'est également mon rôle, en tant que Ministre, d'amener à focaliser l'attention des médias et donc du public sur de telles initiatives. Je suis certain que la promotion des métiers techniques a un rôle important à jouer dans la lutte contre les pénuries de main d'œuvre qualifiée. Le manque de visibilité et la mauvaise image des métiers techniques ont d'ailleurs été identifiés comme deux causes importantes des pénuries dans l'étude menée par le Dulbea (ULB - mars 2006) sur l' « Objectivation des pénuries sur le marché de l'emploi ».

    C'est également pour agir de manière ciblée sur ces deux dimensions que le Gouvernement wallon a confié une mission d'envergure à l'ASBL SkillsBelgium (projet auquel s'associent, entre autres partenaires, le Forem et l'IFAPME). Cette mission de coordination des actions de promotion des métiers et filières techniques, pour rappel, vise un triple objectif:

    - mettre sur pied une campagne de communication visant à promouvoir les métiers auprès du grand public;
    - construire un fil conducteur entre les actions existant;
    - développer de nouvelles actions multipartenariales visant les synergies entre le monde de l'enseignement, de la formation et des secteurs.

    J'espère avoir ainsi répondu aux interrogations de l'honorable Membre, et l'avoir convaincue de l'intérêt de soutenir de telles actions de valorisation des compétences et des métiers techniques. Il relève, me semble-t-il, de la responsabilité des pouvoirs publics de contribuer à faire progressivement changer les mentalités vis-à-vis de ces métiers.