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Les bus équipés de piles à combustible.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 127 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 23/11/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    Les entreprises UTC Power de Connecticut/USA et Van Hool (Belgique) ont récemment mis à la disposition du groupe De Lijn un bus fonctionnant avec des piles à combustible. Ce bus devrait circuler pendant six mois en Flandre avant d’être mis à disposition d’autres opérateurs européens. De cette manière, ces entreprises espèrent convaincre les acheteurs d’orienter leurs commandes vers de nouveaux modèles de bus hybrides fonctionnant avec ce type de carburant. Nous sommes dans la phase test de modèles qui suscitent aussi l’intérêt de l’Union européenne.

    Les atouts de tels bus sont nombreux : réduction de CO2 (le transport y contribue à raison d’environ 30 %), d’O3(ozone) et de NOx (oxydes d’azote) ainsi que de particules fines (émises par les véhicules Diesel) tant pendant l’utilisation des bus qu’au moment de la production d’hydrogène (cela dépend évidemment de son mode de production).

    Je ne vais pas allonger le débat sur cet aspect mais je souligne que la technologie arrive à maturité. Le type de bus testé en Flandre peut desservir un rayon suffisant et atteint les vitesses souhaitées. Il semble être performant sur le plan de la sécurité comme sur le plan de la capacité de transport. L’approvisionnement en carburant pourra se faire comme pour les modèles actuels du groupe SRWT, il suffit d’investir dans l’infrastructure adéquate.

    Nous sommes à la veille d’une technologie qui ouvre des perspectives en matière de transport durable. De ce fait, je me permets d'interroger Monsieur le Ministre, d’une part, quant aux résultats et à l’appréciation de l’expérience menée par nos voisins Flamands et, d’autre part, si nous n’avons pas intérêt, nous aussi, à initier ce type d’expérience-pilote. Cela nous permettrait de tirer des conclusions propres à notre réseau (nous avons en effet une topographie autre que la Flandre).
  • Réponse du 24/12/2007
    • de ANTOINE André

    En Flandre, la société De Ljin teste pendant six mois un véhicule à pile à combustible développé par la firme Van Hool, moyennant le paiement d'un loyer mensuel de 50.000euros.

    Je pense qu'il est assez naturel que ce test soit effectué par De Lijn, mais il est évident que tant la SRWT que la Région restent attentives à l'évolution de cette technologie.

    Cela ne signifie pas que nous avons décidé d'adopter une politique attentiste.

    Lors de sa séance du mois de septembre dernier, le Conseil d'administration de la SRWT a décidé:

    - de continuer à participer aux groupes de travail chargés de la promotion des biocarburants ;
    - de poursuivre la politique de rajeunissement du parc de véhicules (un véhicule mis en service en 2007 pollue cinq fois moins que le véhicule qu'il remplace) ;
    - de prévoir le montage de filtres à particules sur les véhicules neufs à venir, et d'étudier leur pose sur les véhicules existants;
    - de continuer l'étude de la propulsion hybride sur base d'un nouveau prototype;
    - d'acquérir trois autobus propulsés à l'éthanol, de manière à en étudier l'intérêt et les possibilités d'utilisation, tenant compte également des délais de possibilité du produit;
    - de poursuivre les travaux de l'observatoire des carburants et des technologies de l'Union internationale des transports publics.

    S'agissant du bio-diesel, le Groupe TEC est disposé à en intégrer 5 % dans son carburant dès que ce produit sera disponible.

    En outre, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de son Plan Air-Climat, le Gouvernement a décidé d'attribuer un budget de 800.000 euros en 200S et de 750.000 euros en 2009 à la Société régionale wallonne du transport, afin de financer le montage rapide d'un filtre à particules sur 133 autobus en 2008 et sur 125 autobus en 2009.