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Groupement international d'experts sur le climat (GIEC) qui serait consacré à la biodiversité.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 99 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 23/11/2007
    • de BORSUS Willy
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme


    Le GIEC s’est rassemblé récemment afin d’apporter des solutions pour enrayer le réchauffement de la planète. Certains scientifiques et représentants d’une centaine de Gouvernements, se sont également réunis afin de créer le pendant du GIEC pour la biodiversité.

    Près de 200 espèces ont en effet rejoint la liste des 16.306 espèces menacées d’extinction. Selon la liste rouge de l’Union mondiale de la nature, « un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70 % des plantes sont menacés de disparition ».

    Le comité de pilotage, composé sur la base de consultations régionales dans les cinq continents, espère définir un « mécanisme mondial d’expertise scientifique sur la biodiversité », qui pourrait être créé d’ici un an. Il remplirait des fonctions semblables à celles assurées actuellement par le GIEC sur l’évolution climatique.

    Puis-je dès lors connaître l'analyse de Monsieur le Ministre de ce projet ? La Belgique, et plus spécifiquement, la Région wallonne, participe t-elle à ce comité de pilotage ? Des représentants wallons étaient-ils présents à Montpellier pour préparer ce réseau d’expertise ? Si oui, quelles sont leurs conclusions ? La Région wallonne se rallierait-elle à un tel comité qui pourrait faciliter les prises de décisions relatives à la sauvegarde de la biodiversité ?




  • Réponse du 17/12/2007
    • de LUTGEN Benoît


    Suite à la Conférence « Biodiversité : Science et Gouvernance » organisée à Paris début 2005 à l'initiative du Président Jacques Chirac, une consultation internationale visant à évaluer le besoin, la portée et les formes possibles d’un mécanisme international d’expertise scientifique sur la biodiversité a été lancée. Cette expertise a pour objectif de servir de base aux processus de décisions tant au niveau global qu’au niveau local. Ce processus a été nommé « processus consultatif vers un Mécanisme international d’expertise scientifique sur la biodiversité » ou « IMoSEB ».
    ( http://www.imoseb.net/imoseb_fr/general_overview/the_isc ).

    Du 15 au 17 novembre 2007, des spécialistes de la biodiversité de 70 pays se sont effectivement réunis à Montpellier (France) pour analyser, sur base des résultats de consultations régionales, les différentes structures possibles d’un tel mécanisme pouvant satisfaire les besoins des scientifiques en matière de biodiversité, mais aussi des dirigeants politiques et des journalistes.

    Cette structure pourrait, à l'image du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC ou IPCC), être un organisme international, à la fois lieu d'échanges de connaissances mais également porte-voix des enjeux de la biodiversité auprès des gouvernements.

    Les scientifiques ont notamment souligné les aspects primordiaux suivants de la future organisation. Elle devra :

    - offrir une information scientifique indépendante pour appuyer le travail des conventions et institutions internationales ;
    -
    - constituer une source d’informations objectives sur l’évolution de la biodiversité et ses incidences sur les services rendus par les écosystèmes et le bien-être humain ainsi qu’augmenter la capacité de prédire les conséquences des activités humaines actuelles sur la biodiversité.

    Suite à la réunion de Montpellier, Le Comité international de pilotage d’IMOSEB a prévu de consulter le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) pour organiser une réunion dans le courant de l’année 2008. Cette réunion est prévue en collaboration avec la Convention sur la Diversité biologique (CBD) et aura pour but de fixer les modalités de création de cette nouvelle structure.

    La Région wallonne, en coordination avec l’Etat fédéral et les autres Régions, suit ces négociations par le biais de l’organe subsidiaire scientifique, technique et technologique de la Conférence des Parties de la CBD mais ne fait pas partie du Comité de pilotage IMoSEB.

    La Région wallonne est en faveur de la création d’une telle structure et reconnaît particulièrement le besoin de disposer d’une expertise scientifique indépendante comme interface entre la science et la politique en matière de biodiversité. Elle participera à la mise en place de cette structure dans la mesure de ses possibilités et en concertation avec les autres instances belges et européennes.