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Les victimes de la route.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 90 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 10/12/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement


    Chaque fois qu’un accident grave survient, tout le monde est choqué ou du moins sensibilisé. La première des réactions du conducteur d’un véhicule est de conduire avec plus de prudence, en roulant moins vite et évitant l’alcool. Mais de là à espérer que ce comportement se pérennise , il y a un pas, car, en effet, à peine quelques jours ou semaines passées, les vieilles habitudes réapparaissent au même rythme que la mémoire s’éteint.

    Toute campagne de sensibilisation se heurte au même phénomène.

    Par contre, il y a de l’espoir parce que ça et là il y a spontanément des groupements de parents qui ont perdu leur enfant suite à un accident routier, l’objectif de ces groupements étant d’éviter à d’autres parents, ce qu’ils n’ont pas pu éviter à leurs propres enfants. Ce sont des groupements ou des personnes qu’il ne faut plus convaincre de la nécessité d’une politique de sensibilisation puisqu’ils la pratiquent au quotidien.

    Pourquoi évoquer ce sujet ? Parce que je crois que nous avons une opportunité à saisir en faisant en sorte que des contacts se nouent entre le MET et les personnes engagées dans le but d’établir des partenariats et d’appuyer avec nos moyens leurs actions en matière de sensibilisation. Ce serait, en matière de sécurité routière, une espèce de démocratie participative appuyée par les pouvoirs publics.

    Je reconnais que ma proposition sort un peu des chemins balisés. Mais il me semble que la piste mérite d’être examinée en profondeur.

    Qu'en pense Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 30/01/2008
    • de DAERDEN Michel

    L’honorable Membre a tout à fait raison quand il met en évidence le travail et l’importance des associations de victimes de la route.

    En effet, dans leur ensemble, les pouvoirs publics travaillent à l’amont de l’accident et pour que celui-ci ne se produise pas.

    Mais quand l’accident arrive, il faut pouvoir tirer des enseignements et des recommandations pour améliorer globalement la situation.

    Dans ce cadre, les associations de victimes de la route ont un rôle de premier plan à jouer.

    Ainsi, j’ai souhaité que les associations de victimes aient un temps de parole significatif lors des derniers états généraux de la sécurité routière.

    Chaque intervention constitue inévitablement un témoignage poignant et insupportable d’un être qui a perdu un ami, un parent ou un enfant.

    En sécurité routière, il y a aussi des vérités qui dérangent et qu’il faut pouvoir entendre.

    En tant qu’homme politique, mon devoir est d’écouter ces messages et, dans le cadre de mes compétences, tenter d’épauler ces associations et de prendre des mesures visant à diminuer l’insécurité routière.

    Mon Cabinet collabore avec plusieurs de ces associations et je tente d’apporter réponse aux questions qu’elles me soumettent.

    Enfin, je déposerai avant la fin de l’année une note d’orientation au Gouvernement au sujet du Conseil supérieur wallon de la sécurité routière.

    Ma proposition est d’intégrer les associations représentatives de victimes de la route au travail et réflexions de ce Conseil supérieur.