Difficultés du secteur du bois en Région wallonne.
- Session : 2007-2008
- Année : 2007
- N° : 67 (2007-2008) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 10/12/2007
- de BERTOUILLE Chantal
- à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine
Alors qu'il s'agit d'un matériau d'avenir, les industries de transformation du bois wallonnes éprouvent aujourd'hui d'importantes difficultés. Ainsi, à l'instar de ce qui se fait depuis de nombreuses années pour les crevettes de la Mer du Nord, il reviendrait ainsi moins cher d'expédier les grumes vers les pays asiatiques pour y être manufacturées que d'effectuer ce même travail dans nos scieries.
Quant aux grumes à l'importation, celles-ci sont devenues hors de prix et l'apparition de nouveaux débouchés sur le marché belge du bois aurait eu pour conséquence une augmentation du prix des matières premières.
La situation serait catastrophique et l'on parle dés aujourd'hui de chômage technique, voire de certaines fermetures.
Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il me dire quelle est la situation exacte de l'industrie de la transformation du bois en Région wallonne ? Des contacts ont-ils éventuellement été pris avec l'industrie de la transformation du bois en Région wallonne par Monsieur le Ministre concernant les difficultés rencontrées ? Des moyens seront-ils dégagés afin de soutenir celle-ci ?
Réponse du 23/01/2008
- de MARCOURT Jean-Claude
Le problème de l'importation et de l'exportation de bois - que cela soit en grumes ou en produits semi-transformés - a toujours été complexe et n'est pas récent. La forêt wallonne ne peut couvrir les besoins de nos transformateurs, ceux-ci s'approvisionnent donc outre frontière. Par contre, des industriels étrangers achètent de la matière en Région wallonne. La forêt wallonne fait partie du grand massif forestier de l'ouest de l'Europe.
Depuis un demi-siècle, la Région wallonne exporte et importe des grumes et des sciages vers et de nos pays voisins et autres. En analysant certaines statistiques, il ressort que la Région wallonne a exporté plus de grumes par le passé que ces dernières années.
Le marché asiatique absorbe effectivement un volume connu de grumes de chêne et de hêtre dans des spécifications bien précises.
Les raisons du malaise actuel ne sont pas strictement liées à ce phénomène. La hausse des prix du bois en tant que matière première est inévitable eu égard aux coûts de l'énergie, à l'augmentation de la demande en volume de matière première des unités européennes de transformation, à la promotion des produits issus du bois et de surcroît avec l'arrivée en force du bois-énergie.
Des études à l'échelle européenne (McKinsey) ont mis en évidence les risques de pénurie de matières premières pour les décennies à venir, ce qui ne sera pas sans conséquence dans les années à venir au niveau des prix.
Des contacts sont actuellement en cours avec l'industrie de la transformation du bois en Région wallonne afin de bien discerner les problèmes et d'éventuellement trouver des moyens et solution pour soutenir ce secteur.