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Les turbulences monétaires.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 70 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 11/12/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    La Commission des Communautés européennes a présenté le 23 octobre dernier sa Communication sur les principaux messages du rapport « L'emploi en Europe » de 2007. Il s’agit de l’un des outils les plus importants grâce auxquels la Commission aide les États membres à analyser et à élaborer leur politique de l'emploi.

    Je vais vous citer quelques résultats du rapport qui concerne l’évolution de l’emploi pour 2006) et demander à Monsieur le Ministre où se positionne la Région wallonne afin de permettre la comparaison.

    1° L'emploi a progressé dans les 27 États membres : il s’agit d’un accroissement net du nombre d'emplois de plus de 4 millions ou de 1.4 % – soit le meilleur résultat enregistré depuis l'an 2000. Quel est le résultat de la Région wallonne pour cette même période ?

    2° Le chômage des jeunes (plus de 17 % dans l’UE) et leur insertion restent de grands défis à relever; la Commission conclut que " Nous devons redoubler d’efforts, notamment au sein des politiques consacrées à l’éducation et la formation, pour améliorer la situation des jeunes sur le marché du travail. ".

    3° L'évolution de l’emploi des travailleurs âgés est plus encourageante, leur taux d’emploi s’étant accru de 7 % depuis l’an 2000. Actuellement, plus de la moitié des citoyens de l’UE ayant entre 55 et 64 ans sont inactifs, principalement parce qu’ils sont à la retraite, mais aussi pour des raisons de santé, de responsabilités personnelles ou familiales, ou parce qu’ils pensent qu’il n’y a pas de travail pour eux.

    4° La persistance de lacunes dans l’offre de formation professionnelle continue (FPC) financée par les entreprises et les inégalités d’accès en la matière donnent à penser que l’État pourrait améliorer son action dans ce domaine;

    En outre, la hausse de la productivité du travail s’est accélérée par rapport à 2005, son taux de croissance étant supérieur à celui observé aux États-Unis, même si la croissance de l’emploi au sein de l’UE a continué d’être légèrement plus faible que celle enregistrée sur le territoire américain. C’est une évolution favorable puisqu’elle contribue à renforcer la compétitivité de nos entreprises et notamment de celles qui dépendent plus que d’autres de l’exportation.

    Sous la pression de la concurrence et des avancées technologiques, de nombreuses entreprises ont adopté des modes d’organisation du travail plus souples, flanqués de politiques complémentaires de gestion des ressources humaines. Ces modes plus souples d’organisation du travail se caractérisent en gros par des structures moins hiérarchisées, une plus grande participation à la prise de décision et liberté d’action des salariés dans l'exécution des tâches, ainsi que des emplois au contenu plus enrichissant.

    Ce n’est pas par pur plaisir intellectuel que je confronte Monsieur le Ministre avec ces chiffres, mais pour lui demander de positionner la Région wallonne face à ces constats valables pour l’U.E. Comment nous situons-nous dans ce rapport ? Quels ont été nos objectifs en la matière ? Les avons-nous atteints ?

    Si je me permets de poser ces questions, c’est pour que nous puissions nous préparer à des turbulences économiques qui nous attendent après la faiblesse – d’autres diront le chute – du Dollar par rapport à l’Euro. Certains analystes pensent d’ailleurs que cette faiblesse est souhaitée par les Etats Unis : ils en attendent des avantages relatifs dans le domaine de l’exportation de leurs produits. A l’inverse, l’Europe doit craindre des difficultés d’exportation liées aux cours d’échanges avec un Euro fort, peut-être trop fort – comparé aux devises américaines et chinoises.

    Il est évident, que les entreprises et les secteurs ne sont pas concernés de la même façon par ce phénomène. Certains sont plus vulnérables que d’autres parce qu’ils exportent plus en dehors de la zone Euro. D’autres, grands consommateurs d’énergie, se réjouissent de la force de l’Euro, le barrel de pétrole grimpant à des sommets inconnus jusqu’à présent mais étant négocie sur le plan mondial en Dollars.

    La capacité de l’économie européenne (et la nôtre y fait partie) de réagir face à ces turbulences dépend évidemment de la position antérieure : cela peut être une position de force ou une position vulnérable nécessitant que nous développions une politique adaptée.

    Puis-je inviter Monsieur le Ministre à nous informer quant à son analyse de la situation économique européenne et wallonne qui nous attend pour les mois prochains ? De quelle manière nos entreprises s’exposent-elles aux turbulences monétaires et quel en est le risque qui en découle pour nos emplois et pour nos usines ? Quelle est notre politique pour réduire le risque lié à ces turbulences ?
  • Réponse du 21/12/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    J'ai bien reçu la question de l'honorable Membre et je l'en remercie.

    Toutefois, j'attire son attention sur le fait que j'ai déjà répondu à celle-ci puisqu'elle m'avait été soumise, sous forme de question orale, lors de la réunion de la Commission de l'Economie du 4 décembre dernier. Je joins à la présente copie de l'extrait du CRAC n° 45 reprenant l'entièreté de ma réponse.