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Insécurité dans les TEC - Cellule interne.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 185 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 17/12/2007
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial


    La problématique de la violence dans les transports en commun n'est certainement pas à prendre à la légère. Ainsi, à de multiples reprises, Monsieur le Ministre a déjà pu aborder cette problématique avec mes collègues.

    Tout comme les TEC, la SNCB est également confrontée au phénomène de la violence. Ainsi, au sein de la SNCB, une cellule a-t-elle été créée en vue bien évidemment de lutter contre ces comportements violents par des actions de sensibilisation du personnel, des jeunes utilisateurs, ou encore en donnant des cours de " gestion de l'agression ".

    Cette cellule a également pour but d'examiner les raisons potentielles de cette agressivité. Il est ainsi parfois irritant pour un utilisateur, surtout après une longue journée de travail, de constater que le ticket de bus qu'il a acheté n'est pas le bon, que le nombre de places assises est insuffisant, etc.

    C'est pourquoi la cellule constituée au sein de la SNCB fait diverses propositions en vue d'éviter ces situations de conflit: simplifications des tickets, des horaires, dédoublement des lignes à certaines heures de pointe, etc.

    Monsieur le Ministre a-t-il eu connaissance de cette expérience menée au sein de la SNCB ? Ne conviendrait-il pas de s'en inspirer au niveau des TEC afin que les situations de conflit puissent être désamorcées ?
  • Réponse du 14/02/2008
    • de ANTOINE André

    Il convient d'abord de constater que les agressions physiques de membres des sociétés de transport sont des événements rares, même s'ils restent tout aussi inacceptables.

    Sur les neuf dernières années, on dénombre ainsi, en moyenne pour le secteur TEC :

    - 1 incident pour 2 millions de voyageurs transportés;
    - 1,5 incident par million de kilomètres parcourus,

    soit en moyenne près de 100 incidents (agressions verbales ou physiques) pour l'ensemble de la Wallonie et 365 jours d'exploitation.

    L'analyse des informations dont nous disposons par rapport à ces incidents montre aussi qu'ils sont le fait de personnes extérieures à l'activité transport dans 30 % des cas (conflits avec d'autres usagers de la route, jets de projectiles sur les véhicules) et pour 13,5 % relèvent de situations dans lesquelles l'usager se trouve en défaut de titre de transport.

    Le solde des problèmes naît de la relation chauffeur-usager dans laquelle le comportement réciproque des protagonistes est déterminant. L'incident prend corps, un peu par hasard au cours d'une transaction apparemment anodine qui, en quelque sorte, dérape. Il peut survenir aussi alors que le chauffeur remplit son rôle de « maître à bord» et qu'il intervient, dans le cadre de ses obligations, en bon père de famille, pour tenter d'apaiser une relation voyageur-voyageur(s).

    Afin de répondre aux conséquences des agressions, le secteur TEC a mis en place des dispositifs performants et efficaces impliquant notamment les agents de maîtrise que sont les contrôleurs et a dédié à l'analyse du phénomène et aux actions de prévention, un personnel spécifique au sein des cellules sécurité.

    A travers les renseignements collectés et leur analyse par ces deux types de personnel, le secteur est en mesure de détecter les améliorations possibles de ses pratiques qui relèvent de la responsabilité individuelle des sociétés que sont les TEC régionaux, en charge principalement de l'exploitation du réseau.