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Accidents de la route - Actions entreprises par Monsieur le Ministre

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 104 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 24/12/2007
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    La route tue chaque jour dans notre pays. Hélas, trop souvent, les études internationales pointent du doigt notre pays et son nombre record d'accidents de la route.

    Au regard de cette hécatombe, il est important que les actions menées en terme de sécurité routière soient renforcées.

    Quelles sont les actions que Monsieur le Ministre a pu prendre dernièrement en vue d'améliorer la sécurité routière ?

    Quels sont les contacts que Monsieur le Ministre a pu prendre à ce sujet avec ses collègues des autres niveaux de pouvoirs ?
  • Réponse du 02/07/2008
    • de DAERDEN Michel

    L’honorable Membre pose la question fondamentale de la sécurité routière en Région wallonne.

    Le Gouvernement m’a attribué la matière ô combien essentielle de la sécurité routière, et je mesure pleinement l’ampleur du défi qui se présente à nous dans le cadre des compétences de la Région.

    Il est, bien entendu que la Région s’inscrit pleinement dans les objectifs de réduction du nombre de victimes de la route pour 2010 et 2015.

    En tant que Ministre de l’Equipement, les lignes de force de mon action sont les suivantes :

    Des actions visant à modifier le comportement du conducteur :

    - la réalisation de campagnes d’affichages le long du Réseau à grand gabarit couvrant de nombreuses thématiques relatives à la sécurité routière ;
    - l’organisation d’une information la plus rigoureuse et précise possible à destination des usagers de la route au travers du centre PEREX et de l’ensemble de ses fonctionnalités : panneaux à messages variables, info trafic, plans de communication relatifs aux grands chantiers, …;
    - la mise en oeuvre, au travers du partenariat avec la police fédérale et dans le respect des compétences de chacun, de l’implantation de radars fixes le long des autoroutes wallonnes.

    Des actions visant à améliorer l’infrastructure proprement dite et son exploitation :

    - le développement de politiques ciblées à destination de certaines catégories d’usagers : les motards, les cyclistes et piétons, les abords d’écoles,...;
    - la poursuite du traitement des zones à haut risque;
    - l’aménagement des carrefours et des traversées de village. Sur 3500 carrefours en Wallonie, 700 ont été protégés par des feux et 500 par des giratoires;
    - l’intégration du facteur « sécurité routière » dès la conception de nouveaux projets. Ainsi, j’ai souhaité que des projets d’audits et d’inspection routière soient menés dans chacune des Provinces wallonnes afin d’améliorer encore la qualité des dossiers en cours d’étude au sein de mes services;
    - organiser une bonne programmation et autant que faire se peut le regroupement des chantiers sur le Réseau à grand gabarit;
    - favoriser les échanges entre l’ensemble des acteurs locaux (agents du MET, Institut belge de Sécurité routière, zones de police, élus locaux,…) dans l’examen des sites dangereux au sein des Commissions provinciales de sécurité routière;
    - l’amélioration de la qualité des revêtements par une augmentation des enveloppes dédicacées à l’entretien et bientôt par le financement alternatif que je souhaite mettre sur pied;
    - l’utilisation de l’éclairage routier comme facteur de différentiation et d’interprétation de l’infrastructure .

    Comme l'honorable Membre peut le constater, j’ai pris des initiatives importantes en faveur de la sécurité routière. Mais comme il le sait également, il n’y a pas que l’infrastructure qui joue un rôle dans cette problématique. N’oublions pas que le comportement du conducteur, la qualité de son véhicule, le contrôle des règles,… jouent un rôle primordial dans la problématique complexe de la sécurité routière.

    Toutes ces mesures structurelles contribuent à l’objectif commun, mais je pense que nous devons jouer encore davantage la carte de la transversalité et de l’approche commune entre tous les acteurs de la sécurité routière.

    Des progrès en termes de nombre victimes ont été enregistrés ces dernières années, mais les derniers indicateurs montrent, en Wallonie comme en Flandre d’ailleurs, qu’une certaine stagnation est en train de s’installer.

    Il n'aura pas non plus échappé à l'honorable Membre que le premier paquet de réformes de l’Etat qui entame son parcours parlementaire au niveau fédéral prévoit un large transfert de compétences vers les Régions en matière de sécurité routière ce qui renforce encore la nécessité de coordination à l’échelle de la Région.

    Aujourd’hui, les compétences de la Région en matière de sécurité routière touchent essentiellement l’infrastructure.

    Demain, la régionalisation qui s’annonce fera en sorte que toutes les autres thématiques de la sécurité routière pourront être gérées, de près ou de loin, par le niveau régional : formation du conducteur, limites de vitesse, sanctions administratives pour certaines catégories d’infractions, signalisation, contrôle technique des véhicules, …

    On constate donc que le centre de gravité décisionnel en matière de sécurité routière va se déplacer du Fédéral vers les Régions afin de pouvoir mener les stratégies les plus adaptées aux problèmes de terrain qui sont rencontrés.

    Il convient donc, plus que jamais, de coordonner les actions de chacun au bénéfice de la sécurité routière dans sa globalité. Aussi, je souhaite mettre sur pied un Conseil Supérieur de la Sécurité Routière en Région wallonne.

    Il convient, à cet effet, de trouver la meilleure formule qui permettrait de constituer une plate-forme efficace de concertation, d’écoute et de proposition pour les acteurs wallons en matière de sécurité routière.

    Complémentairement, mon Cabinet participe aux discussions avec le Fédéral pour aborder la vague de régionalisation qui s’annonce dans les meilleures conditions possibles.

    Du côté de la Région, il va en indispensable d’accompagner cette procédure de manière très suivie et dans des délais très courts. Je vous signale, en outre, que la nouvelle structure de l’administration permet d’ores et déjà d’accueillir ces nouvelles compétences.

    Plus que jamais, l’enjeu de demain en matière de sécurité routière portera sur la transversalité et la complémentarité des initiatives dans le respect des compétences de chacun.