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Bois d'élagage provenant des abords des voies de circulation routière et des voies navigables.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 114 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 03/01/2008
    • de COLLIGNON Christophe
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement


    Le Ministère de l’Equipement et des Transports a, notamment, pour mission d’assurer l’entretien de centaines d’hectares de cordons boisés le long de routes, d’autoroutes et de cours d’eau situés sur le territoire de notre Région. Cette activité ne représente actuellement qu’un coût imputable au budget régional.

    D’autre part, la Région, par la voix du Ministre A. Antoine, mène aujourd’hui une politique volontariste en faveur du développement durable, des économies d’énergie et de l’utilisation de sources d’énergies alternatives.

    Les pistes qui s’ouvrent à nous sont multiples et il ne faut, je crois, en négliger aucune, fût-elle apparemment anodine. Une des possibilités aujourd’hui évoquée est le chauffage au bois. Celui-ci n’est plus réservé aux belles cheminées de demeures bourgeoises. Je sais que, dans certaines régions, il s’agit d’un mode de chauffage essentiel pour des gens ne disposant que de moyens modestes. Et, comme c’est le cas pour les autres combustibles, le prix du bois de chauffage s’est envolé, lui aussi, ces derniers temps.

    Dès lors, et ceci pourrait se faire dans le cadre d’une synergie avec le Ministre A. Antoine, je me demande si une partie du produit d’élagage ces abords des routes, autoroutes et voies navigables ne pourrait utilement rentrer dans la filière bois-énergie.

    Il me semble, en effet, à tout le moins absurde, dans les circonstances actuelles, que ce bois n’ait d’autre destination que d’être réduit en copeaux alors qu’on pourrait réaliser une opération win-win entre le MET et des consommateurs de bois de chauffage.
  • Réponse du 18/04/2008
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, je peux communiquer les informations suivantes à l’honorable Membre.

    Tout d’abord et de façon générale, les bois d’élagage récoltés par mes services sont difficilement exploitables « a priori » en tant que bois de chauffage. En effet, les élagages concernent rarement des troncs d’arbres épais et facilement valorisables, mais plutôt de simples branchages dont les possibilités de recyclage dans une filière de chauffage au bois sont finalement peu nombreuses.

    Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle deux cas de figure peuvent toutefois être relevés pour ce qui concerne l’élagage des plantations par le MET.

    Le premier cas de figure concerne le travail réalisé directement par le MET via les régies. Si le MET a longtemps broyé sur place ces déchets verts, c’est beaucoup moins le cas aujourd’hui puisqu’on s’est aperçu que ces déchets broyés avaient tendance à se transformer en compost et à favoriser, en se dégradant, la pousse de plantations invasives, ce qui n’est bien entendu pas l’effet escompté lorsque l’on souhaite conserver un réseau routier le plus ordonné possible.

    A l’heure actuelle, mes services laissent reposer les branchages coupés le long des routes et autoroutes, afin qu’ils se dégradent lentement et permettent à un écosystème de s’installer progressivement, ce qui est à terme favorable à la biodiversité.

    L’autre cas de figure de loin le plus courant concerne les marchés passés avec les entreprises spécialisées en élagage des plantations. Pour ceux-ci mes services ont constaté ces derniers mois une forte diminution des prix unitaires remis lors des soumissions, ce qui peut s’expliquer par le fait que les entrepreneurs ont développés eux-mêmes des filières de valorisation de bois et résidus verts. Ces filières ne sont pas clairement identifiées par mes services, mais elles devraient notamment concerner les usines à cellulose ou la biomasse.

    Un groupe de travail examine actuellement, en collaboration avec le Ministre Lutgen, la possibilité d’introduire des clauses environnementales dans les marchés publics et cela pourrait concerner les élagages réalisés par le MET.

    Par ailleurs, le MET vient d’entamer une réflexion avec un facilitateur pour la Région wallonne (issu de la Fondation rurale de Wallonie) afin de déterminer précisément quelles pourraient être les filières de valorisation Bois-Energie des bois de coupe.