/

Trafic de conteneurs dans le port autonome de Liège.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 140 (2007-2008) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/01/2008
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    La plate-forme multimodale Trilogiport est un projet ambitieux que les entreprises concernées attendent avec impatience de voir le jour.

    Selon le Mupol (Manutentionnaires et utilisateurs du port de Liège) « l’activité dans le port a été cette année encore excellente, en augmentation constante ». Nous ne pouvons que nous réjouir de ce constat.

    Toutefois, il semblerait que le port autonome ne soit pas à la pointe dans le domaine du trafic de conteneurs et que cela constituerait d’ailleurs son talon d’Achille.

    Toujours selon le Mupol, « Liège, deuxième ou troisième port européen, est le seul qui ne parvient pas à développer cette composante ». En effet, il semble que le trafic de conteneurs, à Liège, stagne autour des 15.000 TEU par an. En comparaison avec le terminal hollandais de Born qui lui, a compté 110.000 TEU en 2007, et comptera 200.000 TEU en 2008. Cela interpelle.

    Monsieur le Ministre peut-il me confirmer ces chiffres ? Y a-t-il une raison particulière à cette stagnation du trafic de conteneurs ? Des améliorations sont-elles envisagées durant cette année 2008 afin d’augmenter ce trafic dans le port autonome de Liège ?
  • Réponse du 12/06/2008
    • de DAERDEN Michel

    Le Port autonome de Liège a été et est toujours tourné essentiellement vers les trafics de vrac. Cette année 2007 encore, les trafics de vrac se sont élevés à 21 millions de tonnes de marchandises manutentionnées, dont 15,8 millions de tonnes par la voie d’eau.

    En ce qui concerne le trafic conteneurs, le Port autonome de Liège dispose d’un terminal à conteneurs d’une superficie de 2,5 hectares au port de Renory à l’amont de Liège et depuis fin 2007, d’une petite plate-forme aménagée pour la manutention des conteneurs au port de Monsin. Ce terminal à conteneurs de Renory est géré par le Terminal E.C.E. Tandis que c’est la société C.T.B. Magernon qui est concessionnaire du site de Monsin.

    Le terminal E.C.E. a mis en place une navette fluviale entre Renory et Anvers (six départs/arrivées par semaine), navette fluviale qui est également utilisée par C.T.B. Magernon.

    En 2007, le transport par conteneurs a concerné 17.138 EVP par voie d’eau et environ 6.000 EVP par rail.

    Aux dires des gestionnaires du Port de Liège, les éléments expliquant la difficulté que rencontrent les opérateurs liégeois à développer le conteneur sont les suivants :

    - le terminal liégeois existant, serait tourné vers le marché local, contrairement à celui de Born par exemple qui grâce à la présence d’un grand investisseur : Waalhavengroep, a pu mettre en place des navettes de conteneurs entre Born et tous les terminaux anversois et rotterdamois ;
    - les difficultés liées à l’engorgement des ports maritimes font que la priorité (pour l’accostage et le traitement des bateaux) est donnée aux bateaux maritimes plutôt qu’aux bateaux fluviaux ce qui engendre d’importants retards ;
    - la difficulté à trouver des bateaux et des bateliers ;
    - les primes beaucoup plus importantes pour le transport par rail des conteneurs que pour le transport par voie d’eau ;
    - la situation géographique désavantageuse de Renory à l’amont de Liège.

    Ce sont ces différentes raisons et l’explosion (au niveau mondial) du trafic conteneurisé qui ont amené le développement du projet de Liège Trilogiport : une zone logistique de 100 hectares située à l’aval de Liège en bordure du canal Albert.

    Des visites et contacts visant à développer les liens et les trafics entre les ports de mer et Trilogiport ont déjà lieu actuellement.

    Afin de compléter l’offre existant en ce qui concerne le trafic conteneurs, le port autonome de Liège s’est donné pour objectif, avec Liège Trilogiport, d’attirer à Liège des grands manutentionnaires et investisseurs logisticiens.

    Avant de prendre une position définitive, je souhaiterais que le GRE apporte son expertise économique pour l’analyse des offres reçues.