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Lieux de mémoire - Patrimoine de l'Unesco - Groupe de travail.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 96 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 29/01/2008
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Il y a quelques semaines, j'avais interrogé Monsieur le Ministre concernant la reconnaissance au patrimoine mondial de l'Unesco des cimetières militaires de la Région wallonne.

    Dans sa réponse, Monsieur le Ministre m'informait qu'il avait chargé, il y a quelques mois, l'administration du Patrimoine de mettre sur pied un groupe de travail en vue de préparer l'inscription sur la liste indicative du « Patrimoine mondial » des lieux de mémoire des première et deuxième guerres mondiales.

    Ce groupe de travail avait également pour objectif de nouer des contacts avec les autorités flamandes, mais aussi avec celles des pays voisins, afin de présenter à l'Unesco un dossier dépassant le cadre wallon et revêtant un caractère international.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il me dire si les contacts noués ont pu aboutir ? Les autorités flamandes et des pays voisins ont-elles été réceptives à la proposition des autorités wallonnes de demander un classement au patrimoine mondial de l'Unesco des lieux de mémoire des première et deuxième guerres mondiales ?

    Comment a été constitué le groupe de travail chargé de préparer l'inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'Unesco et quels sont les autorités et membres de ce groupe de travail ?

    Enfin, un agenda des travaux de ce groupe de travail a-t-il été établi et quand Monsieur le Ministre envisage-t-il de proposer un classement au patrimoine mondial de l'Unesco des lieux de mémoire des première et deuxième guerres mondiales de Wallonie, concomitamment à la liste qui pourrait être proposée par les autorités flamandes et celles des pays voisins ?
  • Réponse du 10/03/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le groupe de travail chargé de préparer l’inscription sur la liste indicative du « Patrimoine mondial » des lieux de mémoire des première et deuxième guerres mondiales est composé des représentants mandatés par la Commission royale des monuments, sites et fouilles, du coordinateur de la cellule de gestion du patrimoine funéraire, d'un représentant du Centre d'études et de documentation, guerre et sociétés contemporaines, de représentants de la Région flamande et de représentants de mon administration.

    Ces réunions ont permis de prendre connaissance de la démarche flamande appliquée pour identifier les lieux de mémoire, de comparer la situation entre les deux Régions et de définir les éléments situés sur le territoire wallon susceptibles d'être inscrits sur cette liste indicative.

    Les conclusions sont qu'il convient de distinguer les deux conflits, que les perceptions entre les deux Régions sont différentes et que les thématiques devront connaître des développements différents.

    En ce qui concerne les lieux de mémoire de la première guerre mondiale, il est apparu que la notion ne visait pas uniquement les cimetières militaires. Il convient également de parler des lieux de conflit, des endroits emblématiques. La Flandre a choisi d'axer son dossier sur la guerre des tranchées et sur l'aspect affrontement de troupes. Les participants wallons ont estimé qu'il conviendrait également d'intégrer le volet des souffrances civiles. Les discussions sont donc en cours pour déterminer une approche commune.

    Dans le cas de la proposition concernant les lieux de mémoire de la seconde guerre, il apparaît que si la réflexion peut être lancée, il faudra beaucoup de temps pour la mener à terme. Les raisons sont, notamment, le nombre de pays à impliquer, l'ampleur de l'aire géographique concernée, la nature même du conflit qui est, plus que les conflits précédents, une guerre de mouvement mais aussi parce qu'il faut réfléchir à la manière d'aborder des thématiques difficiles sur le plan sociologique et difficiles à localiser comme la question de la résistance.

    Les autorités françaises ont été contactées et paraissent intéressées.

    En termes de délai, les autorités flamandes souhaitent déposer le dossier pour inscription en 2014, date du centenaire du début du conflit.