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Energies renouvelables dans le logement.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 268 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 14/02/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    L’enquête sur la qualité de l’habitat en Région wallonne commandée par Monsieur le Ministre dévoile un constat qui contraste très fort avec les discours politiques des uns et des autres. Au rapport de synthèse, pages 13 et 14, nous lisons en effet que 77 % des logements disposent d’un chauffage central et que le combustible préféré est de loin le mazout (57 %) suivi du gaz naturel (37.6 %) et de l’électricité (5.3 %). Pour ce qui concerne le foyer individuel, c’est le bois (41 %) qui prime par rapport au gaz naturel (26.1 %) et à l’électricité (20.3 %). Parfois, nous sommes en présence à la fois d’un chauffage central et d'un foyers individuel.

    Le constat préoccupant est le suivant (je cite l’étude) : « Les énergies renouvelables restent marginales : énergie solaire, pompes à chaleur, pellets ou céréales sont très peu utilisées ».

    Ceci contraste très fort avec les discours politiques qui mettent en évidence le nombre de m³ de solaire thermique (50.000 m² équivalent à 12.500 logements sur un parc total beaucoup plus important), ou encore les primes à l’énergie (au rythme actuel et vu le nombre de logements âgés trop peu isolés nous avons encore du travail pour une centaine d’années pour atteindre l’objectif).

    Je crois que la politique en la matière est toujours trop peu ambitieuse.

    Trois propositions :

    - dans les cas où un promoteur présente une demande de permis d’urbanisme pour un immeuble à appartements ou un permis groupé, ne faudrait-il pas l’inciter à se pencher non seulement sur la bonne isolation thermique mais aussi sur le type de chauffage à installer (en lui proposant de choisir l’énergie renouvelable et en l’aidant le cas échéant);

    - ne faut-il pas avancer la date de mise en application de la nouvelle réglementation en matière de PEB, tout en mettant d’urgence en place les mécanismes nécessaires pour la certification énergétique plus systématique des immeubles existants (l’impact sur la valeur vénale ou la valeur locative étant un élément encourageant le propriétaire à optimiser le bilan énergétique de sa propriété);

    - dans le cas de lotissements dépassant p.ex. 1 hectare, n’est-il pas utile d’inviter les lotisseurs à intégrer dans leurs plans une unité de chauffage basé sur l’énergie alternative destinée à chauffer l’ensemble des immeubles que le lotissement va recevoir; le recours aux énergies fossiles ou nucléaires se fait de façon trop automatique ?

    Il me semble que la lutte contre les GES et le réchauffement climatique méritent autant (si pas plus) notre attention que l’envie de se disputer avec le candidat-bâtisseur quant au choix de la couleur des matériaux ou quant aux centimètres de débordements de toitures.

    De quelle manière Monsieur le Ministre pense-t-il s'attaquer à la critique inscrite dans le rapport sur l’enquête relative à la qualité de l’habitat en Région wallonne (de façon à atteindre un résultat substantiel endéans un délai le plus court possible) ?