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Position de la Régie des bâtiments sur une acquisition de 2 hectares de terrain appartenant à l'état fédéral par le MET pour la concrétisation d'un projet alliant économie, tourisme et conservation de la nature à Amay (Ampsin).

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 201 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 21/02/2008
    • de COLLIGNON Christophe
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    Je souhaiterais obtenir des informations sur l'évolution du dossier d'acquisition par la Région wallonne de 2 hectares de terrain appartenant à l'Etat fédéral permettant l'aménagement d'une rivière artificielle en vue de rendre franchissable le barrage d'Ampsin-Neuville par les poissons migrateurs.

    Ce dossier me tient particulièrement à cœur puisqu'il démontre qu'on peut allier développement économique et conservation de la nature.

    Sans l'acquisition de ces terrains, le projet établi par le MET n'est plus viable. Or il me revient qu'actuellement les négociations entre les administrations fédérales et régionales sont bloquées en raison de la surévaluation du prix du bien considéré comme "terrain à bâtir" par le Fédéral, ce que ne semble pas pouvoir accepter les représentants de la Région wallonne.

    Je rappelle que, sans parler des bénéfices écologiques (possibilités pour les poissons migrateurs de franchir aisément le barrage, création d'une rivière artificielle et d'un nouveau plan d'eau qui seront de nouvelles niches écologiques tant pour les animaux aquatiques que pour les oiseaux) et touristiques (liens avec l'actuel lac de la Gravière pour le développement de balades "nature" par exemple), tout un projet industriel mis en péril.

    En effet, la création de cette rivière artificielle impliquera l'excavation d'importantes quantités de graviers qui seront valorisés dans le circuit industriel par une société spécialisée.

    Une première intervention de la part de Monsieur le Ministre avait déjà, en son temps, permis de concrétiser le dossier et l'appel d'offre au niveau du MET, ce dont je l'en remercie une nouvelle fois; je suis donc certain qu'il ne laissera pas les choses en l'état. Les petites gouttes faisant les grandes rivières du redéploiement économique en Wallonie, nous ne pouvons laisser s'enliser un dossier si porteur pour l'économie locale d'un arrondissement qui en a bien besoin.

    Une volonté de dialogue et de compromis entre les positions des uns et des autres devrait permettre de dégager une position intermédiaire acceptable par les deux parties qui débloquerait tout le projet. Ne parlons-nous pas de quelques milliers d'euros sur un projet qui en représente des millions

    Monsieur le Ministre pourrait-il dès lors nous donner les initiatives concrètes qu'il a prises et va, je n'en doute pas, prendre auprès de son Collègue Didier Reynders (que j'interpelle également sur le même sujet), pour le faire aboutir ?
  • Réponse du 06/06/2008
    • de DAERDEN Michel

    Le projet d’échelle à poissons de type rivière artificielle avec frayère est bien connu de mes services.

    Il est exact que la création de cette rivière artificielle impliquera l’excavation d’importantes quantités de gravier qui, valorisés dans le circuit industriel pourrait réduire l’incidence budgétaire du profit pour la Région wallonne.

    Pour atteindre un équilibre budgétaire dans ce cadre, la Région devrait être propriétaire d’un terrain de 2 hectares appartenant à la Régie des Bâtiments.

    Cette dernière est disposée à vendre son terrain. Le CAI de Liège a estimé le coût à 247.500 euros.

    Cette estimation parait surfaite et une concertation est en cours à ce sujet avec le Comité.

    Afin de poursuivre la réalisation de ce projet par la voie précitée, il importe cependant d’avoir toutes les assurances juridiques quant à la faisabilité, notamment :

    - sous l’angle des marchés publics dans le cadre du partenariat précité ;
    - sous l’angle de l’urbanisme
    - sous l’angle de la motivation de cette acquisition.

    Ces différents éléments sont actuellement en cours d’examen au sein de mes services.