Mobilité interrégionale des travailleurs wallons.
- Session : 2007-2008
- Année : 2008
- N° : 314 (2007-2008) 1
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Question écrite du 06/03/2008
- de SENESAEL Daniel
- à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial
La politique de l’emploi est sans conteste un sujet de débat permanent au sein de notre société. Notre Ministre-Président Rudy Demotte en a d’ailleurs fait l’une de ses priorités.
La mobilité des travailleurs, surtout entre les Régions, a fait les choux gras de la presse ces derniers temps, et à juste titre. Pourquoi nous priverions-nous d’une telle source d’emplois à quelques encablures de nos communes ?
A ce sujet, l’Union des entrepreneurs flamands (Unizo) réclame un programme d’actions pour favoriser l’embauche de demandeurs d’emploi wallons dans les PME flamandes proches de la Wallonie. L’organisation patronale estime à 12.000 le nombre de places restées vacantes en 2007 pour des emplois peu qualifiés dans ces PME. A la frontière avec la Wallonie picarde, à Courtrai, la demande serait particulièrement importante dans l'Horeca.
Il me semble dès lors important de favoriser la mobilité en profitant de la situation géographique des entités wallonnes en bordure de frontière linguistique.
Force est de constater que nos travailleurs sont trop peu mobiles. Il va donc de soi que les sociétés de transport en commun ont un rôle primordial à jouer. Ainsi pour améliorer la mobilité interrégionale des travailleurs, un projet pilote pourrait être lancé pour harmoniser les horaires et les itinéraires des transports en commun de part et d’autre de la frontière linguistique.
Des pistes de réflexion ont-elles déjà été lancées dans ce domaine ? Si oui, lesquelles ?
De telles dispositions en matière de mobilité existent-elle déjà ?
Une réunion de concertation entre le TEC et De Lijn est-elle envisageable à ce sujet ?
Réponse du 31/03/2008
- de ANTOINE André
Concernant la mobilité entre la Wallonie et la Flandre, j’ai présenté le 13 décembre dernier au Gouvernement l’état actuel de la mobilité des travailleurs et de l’offre de transport interrégionale des TEC, ainsi que des dispositions prises en matière d’analyse fine de l’offre et de tarifs.
L’offre interrégionale actuelle concerne 33 lignes exploitées par quatre des cinq TEC, à savoir le TEC Brabant – wallon (15 lignes), le TEC Liège - Verviers (7 lignes), le TEC Charleroi (1 ligne) et le TEC Hainaut (10 lignes). Toutes clientèles confondues, ces lignes transportent annuellement 11, 425 millions de voyageurs.
Il convient également de tenir compte dans cette problématique, de l’offre de transport réciproque de DE LIJN dont 29 lignes desservent la Région Wallonne.
A la demande du Gouvernement, j’ai chargé les TEC de réaliser un analyse de l’adéquation entre l’offre et la demande de transport en association avec les chambres de commerces et les intercommunales de développement économique concernées et de formuler des propositions visant à améliorer la mobilité des travailleurs wallons.
C’est ainsi que la TEC Hainaut a réalisé l’inventaire des relations existantes entre son réseau celui de DE LIJN et la SNCB. Il a pris des contacts avec l’IDETA et le Comité subrégional de l’emploi en vue de recueillir les données qui lui permettront d’adapter au mieux son offre de transport. Le TEC Hainaut envisage d’ores et déjà la création d’une première ligne expérimentale entre le Hainaut Occidental et la zone économique de Courtrai
Je présenterai les résultats de ces analyses au Gouvernement , début avril.
Au niveau tarifaire, compte tenu des difficultés pour modifier la réglementation actuelle, et dans l’attente de la mise en place de la plate-forme tarifaire commune prévue en 2010, la solution vers laquelle on s’oriente consistera vraisemblablement à accorder aux demandeurs d’emplois dans le cadre de leur recherche d’emploi en Flandre, une pochette comportant deux libres parcours d’un jour, le premier pour le réseau TEC et le second pour le réseau DE LIJN. Cette pochette devrait être distribuée par le Forem.