/

Dangerosité des nouveaux bus

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 363 (2007-2008) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/03/2008
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial


    Un article de presse (Le Soir du samedi 8 mars 2008) faisait écho d’une situation que l’on peut qualifier de navrante.

    Quatorze nouveaux bus Citelis achetés récemment par la SRWT (Société régionale wallonne du transport) et livrés au TEC Liège-Verviers ne font pas le bonheur des conducteurs. De fait, ceux-ci refusent de les employer sous prétexte qu’ils sont totalement dangereux.

    Il apparaît en effet que , « de jour mais surtout de nuit, les chauffeurs voient dans le pare-brise et les vitres latérales le reflet des passagers qui sont à l’intérieur du bus. Il leur est très difficile de voir un piéton qui traverse devant le bus au risque de l’écraser. ».

    Il semblerait que ce phénomène de réflexion soit confirmé par la SRWT, propriétaire des bus.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette situation ? Une solution a-t-elle été trouvée ? Les bus Citelis sont-ils actuellement en circulation ? Ces bus, sont-ils désormais exempts de toute dangerosité ?

    Est-il normal que ce soit les chauffeurs du bus qui aient tiré la sonnette d’alarme ? Des contrôles, exercés par les services des TEC et/ou de la SRWT, n’ont-ils pas eu lieu avant la livraison ? Ce problème n’aurait-il pas pu être soulevé avant cette livraison ?
  • Réponse du 30/04/2008
    • de ANTOINE André

    Il est exact que les reflets observés sur le pare-brise des nouveaux bus Citelis ont été dénoncés par le personnel de conduite.

    Ce phénomène est dû à une combinaison de facteurs, comme par exemple:

    • un pare-brise plus vertical que sur d'autres véhicules;

    • les améliorations apportées par le constructeur à l'ambiance intérieure du compartiment voyageurs, particulièrement lumineux, par l'utilisation de surfaces vitrées importantes, de revêtements intérieurs clairs et d'un éclairage plus puissant qu'à l'accoutumée.

    La gêne occasionnée par ces reflets augmente avec le contraste entre la luminosité intérieure et extérieure Ils atteignent donc leur maximum lorsque le véhicule circule dans un environnement très sombre et que l'éclairage du compartiment voyageurs est utilisé à son niveau maximal.

    Chaque nouveau type de véhicule est contrôlé suivant un cahier des charges strict par les services techniques de la SRWT, en collaboration avec les TEC concernés. Ce point avait d'ailleurs été signalé au constructeur lors des opérations de contrôle préalables à la livraison des véhicules et une amélioration avait déjà été apportée par la pose d'un store.

    Il faut savoir que les phénomènes de reflets sont influencés par de nombreux facteurs, à savoir:

    - des facteurs purement techniques, comme la position ou l'inclinaison des vitres extérieures ou de la vitre anti-agression, la couleur des matériaux intérieurs, ...;
    - des facteurs humains, comme la sensibilité de l'ceil, la morphologie du chauffeur ou ses habitudes de conduite, qui déterminent l'endroit où il pose son regard;
    - des facteurs extérieurs, comme les conditions climatiques (pluie, position du soleil, ...), l'heure, ...

    Ceci explique que des critiques supplémentaires ont été émises par les chauffeurs suite à la mise en service des véhicules en conditions réelles.

    Suite à ces remarques, la SRWT a mis le constructeur en demeure de trouver une solution. Ce dernier en a proposé plusieurs, qui doivent être validées sur le terrain. Vu la diversité des facteurs déjà cités, on conçoit bien que cette procédure demande un certain temps.

    Une première campagne de tests a donc été organisée par la SRWT dans la nuit du 12 au 13 mars sur le réseau du TEC Liège-Verviers. Seize chauffeurs, représentant l'ensemble des organisations syndicales des TEC concernés, ont en effet pu prendre successivement le volant de trois véhicules modifiés, chacun équipé de solutions différentes, afin de permettre de dégager une solution optimale, et ce dans des conditions extrêmes d'éclairage public (centre-ville de Liège et route hors agglomération non éclairée).

    Un membre du bureau d'études du constructeur, dont le responsable des études clients, était présent dans chaque véhicule, afin de recueillir les remarques des chauffeurs.

    Les chauffeurs ont ensuite remis un classement de chacune des solutions. L'analyse de ces conclusions doit permettre de répondre aux remarques formulées.

    Il s'agit essentiellement d'adapter l'éclairage intérieur du bus afin de réduire la luminosité quand le véhicule circule.

    Dans l'attente des adaptations techniques suggérées, et au nom du principe de précaution, le TEC a décidé de ne pas mettre en exploitation les bus concernés.