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Le service d'hiver et le GPS.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 232 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 02/04/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    Le service d’hiver 2005-2006 avait coûté fort cher. Jusqu’à 38 millions d’euros ont dû être dégagés pour permettre une circulation confortable pendant les mois d’octobre à avril.

    L’hiver 2006-2007, par contre, a été très clément, ce qui a permis à Monsieur le Ministre d’investir l’excédent budgétaire en élargissant le réseau RAVeL.

    L’hiver 2007-2008 est mitigé : avoisinant un coût de 20 millions d’euros, il reste toujours à Monsieur le Ministre une marge. Attention, l’hiver peut toujours revenir car nous ne sommes que fin mars.

    S’il y a beaucoup de neige qui tombe endéans quelques heures, nul n’est tenu à l’impossible. Il sera impossible de dégager toutes les routes de façon à ce que la circulation ne rencontre pas d’obstacles.

    Malgré le fait que les services du MET ont fait ce qu’ils ont pu faire, la circulation a été difficile à quelques endroits. Il y a eu des accrochages avec des victimes.

    Est-ce dû à l’état des routes ? Où est-ce dû au mode de conduite ? Difficile à dire !

    Ce qui me paraît important c'est d’améliorer l’information du conducteur. En effet, lorsque celui-ci part de chez lui, les conditions climatiques ne sont pas tout à fait les mêmes que celles qu'il peut rencontrer 100 km plus loin, à un niveau d’altitude plus haut où les quantités de neige sont plus abondantes et le gel plus froid.

    C’est particulièrement vrai pour les camionneurs qui ont parfois barré la route.

    Est-il envisageable que la Région wallonne organise la diffusion des informations (routes barrées, trafic difficile ou à l’arrêt, chantiers en cours …) par GPS ? Comme il y a de plus en plus de voitures et comme quasiment tous les camions sont équipés de GPS, ce mode de transmission d’information me paraît particulièrement efficace.
  • Réponse du 10/09/2008
    • de DAERDEN Michel

    L’honorable Membre aborde la question de l’information routière en cas de conditions hivernales difficiles. En réalité, on peut généraliser la question à l’ensemble de la problématique de l’information routière événementielle (accident, congestion, conditions de circulation difficiles,…) qui doit être délivrée aux automobilistes.

    Cette information est utile non seulement sous l’angle de la sécurité routière mais également sous l’angle de la mobilité et de la fluidité du trafic.

    L’objectif est de délivrer une information la plus personnalisée possible à l’usager en fonction de l’endroit où il se trouve sur le réseau et de son lieu de destination.

    A cette fin, des messages radiophoniques d’info trafic peuvent être utilisés ou les panneaux à messages variables situés le long des grands axes routiers.

    Pour personnaliser encore davantage l’information, il faut prendre en compte la position exacte du véhicule et si possible son itinéraire prévu. C’est à ce niveau qu’intervient le RDS-TMC.

    En effet, le GPS en lui-même n’est qu’un outil de positionnement qui ne communique pas avec l’extérieur du véhicule. Pour enrichir l’information, il convient de lui adjoindre un module RDS-TMC.

    Le RDS en lui-même est un système de radiodiffusion de données utilisant la modulation de fréquence. Il a été développé au début des années 80, notamment pour permettre aux automobilistes d’écouter de manière continue la même chaîne au cours d’un déplacement, sans devoir chercher les différentes fréquences. L’idée de base a consisté à utiliser une sous-porteuse de la fréquence FM utilisée en vue de véhiculer des informations complémentaires sous forme numérique.

    Les récepteurs radio équipés du décodeur approprié peuvent avoir accès à des fonctionnalités telles que recherche des différentes fréquences d’un même programme, affichage du nom de la station, etc.

    D’autres fonctionnalités ont été développées en matière d’information routière :

    - la fonction TA (Traffic Announcement) permet d’interrompre l’écoute d’une cassette ou d’un CD pour capter un flash d’information routière diffusé par l’opérateur sélectionné ;
    - la fonction EON (Enhanced Other Networks) permet d’interrompre le programme radio que l’on écoute pour capter un flash d’info routière proposé par une chaîne du même opérateur ;
    - la fonction TMC (Traffic Message Channel) permet la réception de courts messages standardisés d’information routière.

    Ainsi, le principe du RDS-TMC consiste à diffuser un code chiffré que le récepteur radio transforme en message vocal, numérique ou iconique sur base d’une liste standardisée et d’une table de localisations.

    Si on couple cette information avec la localisation précise déterminée par le GPS, l’équipement embarqué peut délivrer une information précise des événements routiers dans la zone où circule l’automobiliste et sur sont trajet futur. Certains GPS perfectionnés proposent même des routes alternatives en cas de perturbation significative du trafic.

    Le RDS-TMC apporte en outre une solution à un des problèmes fondamentaux de l’information routière : la langue. En effet, particulièrement dans le cas de déplacements internationaux, le langage de l’automobiliste n’est pas nécessairement celui de la région qu’il traverse. Le décodeur TMC génère donc, sur base d’une codification spécifique, des messages dans la langue appropriée.

    Depuis janvier 2005, un service RDS-TMC est opérationnel en Région wallonne. Il propose des messages générés automatiquement par le système d’aide à l’exploitation de PEREX (le système WHIST). La diffusion s’effectue via le réseau d’émetteurs de la RTBF.

    Enfin, les technologies dans ces matières progressent de jour en jour et de nouveaux développements sont constamment mis en œuvre. Je souhaite que le centre PEREX continue son travail de fond dans ces domaines au service de la mobilité et de la sécurité routière sur le réseau wallon.