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Propreté du réseau routier.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 234 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 02/04/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    On ne s’étonne pas d’entendre des collègues parlementaires revendiquer plus d’efforts en faveur de la propreté du réseau routier. Ce sont des sujets qui passent bien dans la presse.

    La Région wallonne dégage 20 millions d’euros pour assurer la propreté, soit 800.000.000 d'anciens FB. C’est un montant impressionnant, et ce, d’autant plus qu’il sert à réparer les actes d’incivisme et de malpropreté. Lors d’une campagne, Monsieur le Ministre parlait du « geste cochon ».

    C’est de l’argent dont on aurait de façon urgente besoin pour mieux entretenir nos routes ou pour sécuriser le réseau. Mais non, on doit le dépenser pour ramasser les crasses que certains se font un plaisir de les jeter le long des routes.

    Combien d'ordures Monsieur le Ministre a-t-il fait ramasser ? Et de quel type ?

    Très souvent, cela s’apparente au travail de Sisyphe : à peine ses services de ramassage sont ils passés que d’autres cochons jettent leurs crasses sur la voie publique.

    Devant cette situation, je me pose deux questions.

    1° La crasse attire d’autres crasses; n’est-il pas envisageable de placer plus de poubelles le long des routes (notamment sur les aires de parking) et de les vider plus systématiquement ? Ce serait particulièrement utile à l’approche des mois d’été quand des légions d’insectes seront attirés par les restes laissés aux bord de la route.

    2° N’est-il pas opportun d’organiser une politique plus répressive en la matière ? Celui qui se fait attraper parce qu’il vient de commettre un « geste cochon » doit être sanctionné un peu plus sévèrement. Se rend-il compte du travail qu’il fait faire à d’autres : ramasser les déchets en même temps que les routes sont utilisées. C’est notamment déplorable sur l’autoroute de voir les personnes en train de faire un travail utile, certes, mais évitable, dépassées de justesse par des voitures.
  • Réponse du 10/09/2008
    • de DAERDEN Michel

    En ce qui concerne les quantités de déchets ramassés le long du réseau ces dernières années, l’honorable Membre consultera utilement le tableau figurant en annexe. Ce tableau mérite quelques explications : les quantités 2008 sont arrêtées au mois de juin ; le poste « poubelles » recouvre tous les déchets collectés dans et autour des poubelles équipant le réseau ; le poste « en recherche » recouvre les déchets abandonnés le long du réseau à l’exception des batteries, huiles usagées et pneus qui font l’objet d’une statistique séparée.

    En ce qui concerne le nombre de poubelles installées et la possibilité de les vider plus systématiquement, je tiens à communiquer à l’honorable Membre les précisions suivantes.

    En période estivale, les poubelles placées le long des routes et sur les aires de parking sont vidées trois fois par semaine soit lundi, mercredi et vendredi. En dehors de cette période, les poubelles sont vidées deux fois par semaine soit lundi et vendredi. Par ailleurs, les cahiers des charges rédigés par l’administration prévoient que la vidange des poubelles comprend également l’enlèvement des déchets autour de ces poubelles dans un rayon pouvant atteindre 10 mètres.

    La plupart des déchets que l’on retrouve dans et autour des poubelles n’ont rien à voir avec un usage normal de l’aire de stationnement ; en effet, les usagers y abandonnent toutes sortes de déchets et le plus fréquemment des sacs entiers de déchets ménagers. Dans cette perspective, multiplier le nombre de poubelles n’a aucun sens. De même, la solution qui consiste à placer des containeurs enterrés ou des poubelles avec système de compactage trouve vite ses limites dans la mesure où les orifices d’entrée ne permettent que l’introduction de déchets « normaux » ; inévitablement, tout ce qui n’y rentre pas se retrouve à côté.

    Il est à noter que les gestionnaires des parkings concédés sont confrontés aux mêmes problèmes, à tout le moins ceux des parkings particulièrement exposés comme les parkings frontaliers ou situés à proximité des grandes agglomérations. Le rythme de vidange des poubelles équipant ces parkings est le même que celui pratiqué par l’administration et bien souvent les poubelles débordent. La meilleure solution demeure une surveillance permanente du parking, mais celle-ci n’est pas envisageable en ce qui concerne l’administration.

    Quant à la mise en place d’une politique plus répressive en la matière, j’ai pris deux mesures, à savoir :

    - j’ai demandé à mon administration de mettre sur pied une équipe d’intervention de dix policiers domaniaux en appui de ceux exerçant dans les districts. Cette équipe d’intervention a été constituée à partir de septembre 2007 et comporte aujourd’hui sept agents. Depuis septembre 2007 jusqu’au 31 juillet 2008, l’équipe d’intervention a rédigé à elle seule 609 Pro Justitia initiaux dont 236 à charge de personnes connues ; parmi ces 236 Pro Justitia, 232 concernent des faits d’abandon de déchets;
    - un projet de réforme du décret organique de la Police domaniale du 27 janvier 1998 devrait être soumis au Gouvernement wallon prochainement. Ce projet précise mieux les infractions ainsi que les compétences des policiers domaniaux et surtout prévoit la possibilité d’appliquer des amendes administratives.