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Comment stimuler la capacité d'innovation de nos entreprises ?

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 139 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 02/04/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    La compétitivité des entreprises dépend d’une multitude de facteurs. Souvent et classiquement, on pense en termes de masse salariale, d’aides à l’investissement, d’infrastructures …Un des facteurs les plus importants est la capacité de l’entreprise d’innover, d’investir en Recherche et Développement, de développer de nouveaux produits ou services et de déposer des brevets, d’innover sur le plan des processus de production, de réduction d’un ensemble de dépendances p.ex. à l’égard des énergies fossiles, de formation du personnel contribuant à la maîtrise des processus d’innovation etc.

    Selon moi, il importe donc que la Région wallonne encourage les entreprises d’innover, voire d'accélérer l’innovation. Je serais curieux de savoir combien de nos entreprises élaborent de véritables stratégies d’innovation qui répondent à des défis à moyenne échéance. Si avant les années 1990, l’innovation se pratiquait essentiellement dans l’entreprise, notamment dans les industries disposant de laboratoires R&D, après l’innovation est de plus en plus pratiqué par des apports venant de l’extérieur de l’entreprise tels les centres de recherche universitaires et sectoriels, les clusters, etc.

    On peut poser la question autrement : devons-nous déplorer, en Région wallonne, un déficit au niveau de la capacité d'innover et de lancer des projets compétitifs à très haute valeur ajoutée ? Pourrions-nous améliorer nos résultats ? Si oui, comment ?

    Si on prend l'exemple de l'Université d'Aix-la-Chapelle, on constatera que celle-ci a été nommée « Université d'élite », ce qui signifie qu'elle a pour vocation de devenir un pôle d'excellence sur le plan mondial, stratégie qui aura un impact certain sur la compétitivité des entreprises qui participent à la mise en œuvre de cet objectif et, dans la foulée, sur le nombre de brevets qui seront déposés. A moyen terme, les retombées, pour Aix-la-Chapelle et les villes environnantes, devraient se révéler considérables. Ne devrait-on pas envisager de procéder de la même manière dans notre Région tout en visant à ce que, dans certaines sciences naturelles (recherche et application), nos universités comptent, à terme, parmi les meilleurs au monde tant sur le plan de la recherche que sur le plan de la formation d’ingénieurs ?
  • Réponse du 15/05/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Aujourd'hui l'innovation est au cœur de développement des économies industrialisées. Bien qu'elle ne soit pas neuve, elle occupe une place dans le développement économique. En effet, trop souvent encore les entreprises ne disposent pas des moyens nécessaires pour la recherche de nouvelles parts de marchés, de produits de niches dans une perspective de compétitivité. Il est pourtant souhaitable qu'un maximum d'entreprises puisse bénéficier d'un incitant adapté.

    D'ailleurs, le Gouvernement wallon y est très attentif et a consacré un Gouvernement thématique « innovation » le 3 mai 2007.

    Au niveau de l'économie, une attention au développement des activités innovantes et créatrices d'emploi au sein des entreprises, est portée. D'ailleurs, à côté des bourses de préactivité, une expérience pilote a été menée sur les bourses innovation. Un avant-projet de décret est actuellement soumis au Conseil d'Etat et sera déposé sous peu sur le bureau du Parlement wallon.

    Il s'agira d'octroyer à toutes les très petites, petites et moyennes entreprises qui proposent un projet innovant qui porte sur une démarche créative et qui apporte une valeur ajoutée, un montant de maximum 12.500 euros.

    Outre cet incitant individuel à l'innovation, il existe, actuellement, 13 c1usters en Wallonie. Plus de 608 entreprises membres et 44 centres de recherche et universités, ce ne sont pas moins de 60 partenariats qui ont été développés, dont 32 dans le domaine de la recherche, grâce à la politique de clustering.

    D'ailleurs, une évaluation transversale débutera prochainement sur les premiers enseignements de la politique régionale de clustering. Elle aura notamment pour objet non seulement d'évaluer les conditions de succès d'un cluster mais également le suivi qualitatif et quantitatif.

    Enfin, d'une part, la matière relative à la recherche dans les universités relève de la compétence de la Ministre Simonet. D'autre part, la formation, et notamment celle des ingénieurs, est de la compétence du Ministre Tarabella.