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Extinction des feux d'éclairage des routes.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 235 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 03/04/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    Cela fait partie des mesures du Plan Air-Climat qui vise à réduire les émissions de CO2 : supprimer l’éclairage central sur les autoroutes entre 0.30 h et 5.30 h (aux moments où la densité du trafic est au plus faible).

    Cette mesure promettait de réduire les émissions de 7.000 tonnes de CO2 en réduisant la consommation énergétique de 25 %, soit de +/- 2 millions d’euros.

    En avril 2007, les lumières ont été éteintes. Les résultats ont été probants : économie d’énergie, pas d’augmentation d’accidents… L’expérience aurait donc dû être généralisée.

    Entre temps, des communes se rallient à la philosophie en éteignant leurs lumières pendant les « nuits sans lumière ». Il est en effet utile d’examiner, quelles routes et quels bâtiments peuvent faire partie de l’opération « extinction des lumières » pour maximaliser l’impact positif sur le climat et sur la réduction de la dépendance énergétique.

    Où en sommes nous ? Est-il possible de généraliser l’expérience ? Quels seront les résultats espérés ? Quel sera le calendrier de mise en œuvre de ce plan ?
  • Réponse du 06/06/2008
    • de DAERDEN Michel

    Tout d’abord, je voudrais préciser quelques points concernant la mise en œuvre de l’extinction de l’éclairage sur le réseau autoroutier.

    Mon administration m’a confirmé que l’extinction entre 00h30 et 5h30 de l’éclairage implanté en berme centrale des autoroutes est opérationnelle depuis le 1er janvier 2008 sur tout le réseau sauf sur les tronçons qui restent éclairés pour des raisons de sécurité.

    Il s’agit notamment de tronçons pour lesquels le trafic autoroutier reste significatif au-delà de 00h30 (par exemple : le périphérique de Liège, le R9 à Charleroi) ou bien de tronçons sinueux dangereux (par exemple : la descente de Tilff (E25), de Cheratte (E40) et d’Ensival (E42) ou encore la zone sinueuse du R. à Charleroi entre Fontaine l’Evêque et Gilly).

    Il s’agit aussi de la zone à la frontière de Sterpenich (E411/E25) où les camions stationnent la nuit sur les voies d’urgence avant de pouvoir traverser la frontière.

    La diminution de la consommation a déjà pu être constatée pour de nombreuses cabines lors de la comparaison des consommations reprises sur les factures d’énergie des mois de septembre, octobre, novembre des années 2006 et 2007. Cette constatation a été faite en particulier pour les provinces de Liège et de Luxembourg.

    La réduction de la consommation annuelle d’énergie est estimée par mes services à 13 GW/h ce qui représente une économie évaluée à 1,7 million d’euros.

    A l’heure actuelle, il s’agit toujours d’estimations car l’administration ne dispose pas de données de consommation pour une période significative étant donné que la mesure a été mise en place progressivement principalement au cours du deuxième semestre 2007.

    Le coût des travaux d’adaptation qui ont été nécessaires pour mettre en œuvre l’extinction de l’éclairage s’élève à 396.000 euros, TVAC.

    Ces travaux concernaient notamment l’adaptation du dispositif de commande des cabines d’alimentation et la pose de câbles d’alimentation supplémentaires.

    Afin de permettre la réactivation de l’éclairage de l’ensemble du réseau autoroutier wallon depuis le Centre Perex, une première tranche de travaux est également en cours d’exécution pour l’extension du système de télécommande des cabines des autoroutes A26 et A27 pour un montant de 547.000 euros, TVAC.

    Une seconde tranche est programmée au cours du dernier trimestre 2008 pour les cabines des autoroutes A8, R3 et A17 pour un montant de 300.000 euros.

    Je crois intéressant de souligner que chaque mois, plusieurs demandes de réactivation de l’éclairage, dans le but de sécuriser des zones limitées des autoroutes suite à la survenance d’un incident ou d’un accident, parviennent au Centre Perex.

    Au niveau de l’impact de la mesure de sécurité routière, il est prématuré de tirer des conclusions valables de l’analyse des accidents quelques mois seulement après son application.
    Cependant, consultée par mon administration, la Police fédérale n’a jusqu’à présent relevé aucun fait défavorable à cette mesure.

    Une étude statistiques ayant pour objectif de mesurer l’impact de l’extinction partielle de l’éclairage sur la sécurité routière sera menée au cours du deuxième semestre 2008 par un groupe de travail auquel participera la Police fédérale.

    Par conséquent, la décision éventuelle d’éteindre partiellement d’autres tronçons routiers ne pourra être prise qu’après l’établissement de cette étude.