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Collaboration des pouvoirs locaux - Formation.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 285 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 29/05/2008
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à COURARD Philippe, Ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique

    Il n'est pas toujours évident d'expliquer à un jeune les implications concrètes que peut avoir son apprentissage. De même, parfois par manque de valorisation, nombreux sont ceux qui abandonnent en cours même de formation.

    C'est pourquoi les jeunes ont la possibilité de découvrir leur futur métier dans le cadre de stages. Néanmoins, encore trop souvent, le secteur public limite l'accès aux stages à certaines professions (aide-soignant, secrétariat, etc.) tout en limitant fortement l'accès aux stages pour les métiers dits lourds, ceux-ci étant principalement dirigés vers le secteur privé.

    Je tiens donc à souligner la collaboration intéressante qui s'est mise en place entre l'Institut Technique de la Communauté française du Val d'Escaut et la ville de Tournai. Pendant plusieurs mois des étudiants pourront s'exercer grandeur nature, au moyen de grues et d'engins de terrassement, en vue de la création de terrains de sports ou encore dans le cadre du curage de fossés.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire si d'autres partenariats de ce type ont pu être mis en place en Région wallonne pour ce qui concerne l'enseignement par stages de métiers dits lourds ? Ne conviendrait-il pas, selon lui, d'encourager la mise en place de ces stages en partenariat avec les pouvoirs locaux ? A-t-il pu avoir des contacts à ce sujet avec son collègue en charge de l'enseignement ?
  • Réponse du 01/07/2008
    • de COURARD Philippe

    La question posée par l’honorable membre a retenu toute mon attention.

    La difficulté soulevée met en exergue l’accès aux stages pour les métiers dits lourds, lesquels sont principalement dirigés vers le secteur privé.

    Il s’agit d’une problématique dont je n’ignore bien évidemment pas l’existence et qui mérite une réflexion prenant en compte différents paramètres.

    L’apprentissage dans le cadre de cette catégorie de métiers a indéniablement des implications concrètes pour le futur métier de ces jeunes qui choisissent de s’orienter vers un secteur rude et difficile.

    La collaboration existant entre l’Institut technique de la Communauté française du Val d’Escaut et la Ville de Tournai constitue une initiative qu’il serait heureux de voir se développer davantage.

    On ne peut que sensibiliser les pouvoirs locaux afin qu’ils accueillent des stagiaires, de sorte qu’ils se familiarisent d’une manière directe et pratique à leur future activité professionnelle.

    En effet, les stages constituent un moyen de se former de manière progressive à l’activité professionnelle et d’alterner théorie et pratique, tout en développant une excellente employabilité.

    Par ailleurs, nous ne perdrons pas de vue qu’au terme de l’apprentissage, l’employeur, quel qu’il soit, connaît le jeune et ses capacités professionnelles, ce qui pourrait permettre une embauche en toute connaissance de cause.

    Cependant, on conviendra qu’une telle initiative de placement doit émaner des instituts de formation de la Communauté française.

    L’IFAPME (Institut wallon de formation en alternance des indépendants et des petites et moyennes entreprises), organisme d’intérêt public subventionné par la Région wallonne, met sur pied, depuis le nouveau contrat de gestion 2006, des collaborations avec le secteur public. Cependant, celles-ci sont encore très peu nombreuses et peu régulières. La raison se trouvant dans les demandes mêmes des administrations qui font le plus souvent appel à des ouvriers polyvalents alors que l’IFAPME propose des métiers beaucoup plus spécifiques et, dès lors, des jeunes dont la formation est davantage circonscrite à un domaine technique spécifique qui trouvera mieux à s’exercer dans le secteur public de la construction.

    Enfin, dans le cadre des activités du Forem, il existe également des collaborations avec le secteur public, mais avec des jeunes orientés, cette fois, dans le secteur de la construction au sens large, c’est-à-dire à des bureaux d’étude (assistant métreur – deviseur, DAO – dessinateur assistant par ordinateur).

    L’apprentissage sur le terrain étant une véritable filière de formation menant à l’emploi, je ne manquerai pas de suivre l’évolution que cette pratique pourra connaître et de l’encourager.