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Industrie cimentière en Région wallonne - Bilan et perspectives.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 175 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 29/05/2008
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Depuis des siècles, les bancs calcaires situés en Région wallonne font l'objet d'une exploitation. Souvent décriée, l'industrie cimentière a pourtant, ces dernières années, consenti des efforts importants pour limiter les nuisances causées. Pourvoyeuse de nombreux emplois, l'avenir de celle-ci semble encore être garanti pour plusieurs dizaines, voire centaines d'années et cela en fonction des réserves estimées.

    Preuve de cette bonne santé, le Groupe CBR vient d'annoncer un investissement de 124 millions d'euros à Antoing en vue d'y installer une nouvelle usine en remplacement de l'usine existante.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il dresser un bilan de l'industrie cimentière en Région wallonne ? Quelles sont les perspectives pour l'ensemble de celle-ci en Région wallonne ? Quelle aide et quels moyens peuvent être apportés par la Région wallonne en vue de soutenir l'une des rares industries lourdes de la Région wallonne encore en activité ?
  • Réponse du 18/12/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La production de ciment en Belgique se situe aux alentours de 7 millions de tonnes par an, pour une capacité théorique totale de 10 millions de tonnes.

    La situation géographique de l'industrie cimentière est imposée par la structure géologique des sols, raison pour laquelle les cimenteries sont concentrées en Wallonie, à proximité des sites d'extraction des matières premières.

    Les trois groupes cimentiers opérant en Belgique sont CBR, CCB et HOLCIM, qui ont tous trois leurs sièges d'exploitation en Wallonie, où de riches gisements de calcaire assurent l'approvisionnement en matières premières nécessaires à la fabrication du clinkers.

    En Belgique, la consommation de ciment est arrivée à maturité ; exceptés certains gros travaux publics ponctuels comme le TGV, les centrales d'épuration des eaux usées et les travaux portuaires, la tendance des investissements publics dans le génie civil est à la diminution.

    L'industrie du ciment est un secteur à forte intensité de capital investi. La tendance actuelle de l'industrie est à la concentration pour former des unités de plus en plus importantes afin d'optimiser la productivité de l'outil.

    Les investissements réalisés par les entreprises du secteur ont pour but d'améliorer la productivité et de répondre aux exigences en matière de protection de l'environnement.

    C'est d'ailleurs dans ce contexte que s'inscrit l'investissement projeté par le Groupe CBR.

    L'importance de ces investissements et la nécessaire durée de leur amortissement économique sont les gages de pérennité des groupes industriels de cimentiers.

    Le secteur se porte globalement bien et ne nécessite pas de soutien particulier de la part de la Région wallonne. La pérennité du secteur dépend de la bonne santé de l'activité économique en général et de la croissance du secteur de la construction en particulier.

    Le soutien que la Région wallonne peut apporter au secteur se situe dans la mise en place d'un cadre permettant aux entreprises de réaliser des progrès en matière environnementale, notamment par des investissements réduisant les émissions de C02 et de poussières.

    Dans ce cadre, la Région peut soutenir des projets de recherche et développement initiés par le secteur, en collaboration avec les centres de recherche.

    C'est ainsi que la Région a signé des accords de branche avec les entreprises du secteur en vue d'accompagner les investissements à réaliser dans ce domaine.