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Emplois liés au marché éolien en Région wallonne.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 178 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 03/06/2008
    • de SENESAEL Daniel
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Alors que les éoliennes fleurissent un peu partout en Belgique, on constate qu'il n'y a pas de grand constructeur éolien belge dans notre pays.

    Toutefois, il serait faux d'affirmer que le marché éolien ne génère aucun emploi sur notre sol. Que du contraire même, car nombreux sont les sous-traitants des assembleurs principalement danois ou allemands sur le territoire wallon.

    C'est que le tissu industriel wallon, avec ses producteurs d'aciers, ses sociétés spécialisées dans la modélisation informatique et ses entreprises capables de maîtriser les techniques de génie civil les plus complexes, offre un terrain privilégié pour la fabrication et l'assemblage des pièces d'éoliennes.

    Le marché éolien wallon est donc en pleine expansion, et ce, à tous les niveaux. Il est difficile d'en mesurer l'impact réel sur l'emploi tant le secteur comprend de nombreux acteurs différents : de l'ingénieur de bureau au conducteur de grue, en passant par les juristes, les financiers, les électromécaniciens ou les ouvriers.

    Sans faire de mauvais jeu de mot, le marché éolien a le vent en poupe. Il faut profiter de cette situation pour former, préparer, sensibiliser à tous les métiers qui en découlent. Une manne d'emplois semble disponible dans ce secteur, qu'il convient aussi de valoriser pour ses qualités environnementales.

    Des formations aux métiers qui touchent de près ou de loin le marché de l'éolien sont-elles envisageables ? Elles permettraient aux Wallons de se mobiliser pour un secteur en plein boom, créateur d'emplois et respectueux de l'environnement.

    De plus, Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres permettant de mesurer l'impact du marché éolien sur l'emploi en Wallonie ?

    Il n'y a pas encore, sur notre territoire, un grand constructeur éolien. Certains ont-ils déjà manifesté le souhait de s'implanter en Wallonie ?

    Devant les avantages que présente notre Région dans ce secteur, des actions de promotion ne pourraient-elles pas être menées pour attirer un grand constructeur et créer ainsi des emplois qui découleraient de son implantation ?
  • Réponse du 07/07/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La production d'électricité d'origine éolienne en Wallonie connaît une progression décisive depuis une décennie.

    Cette évolution résulte de la politique de développement durable suivie par les pays signataires du Protocole de Kyoto, des mutations de plus en plus indispensables de la production d'énergie renouvelable suite à l'épuisement et à l'augmentation du prix des énergies fossiles.

    En Région Wallonne, le développement de la production d'énergie d'origine éoliénne a été soutenu grâce, notamment, à l'installation du système des certificats verts, mais surtout, au dynamisme d'entrepreneurs indépendants en relation avec l'industrie électrique classique.

    Le secteur de la fabrication d'éoliennes a connu, par contre, un démarrage assez lent au début des années 2000.

    C'est pourquoi, ce retard se devait d'être rattrapé, notamment au travers du soutien des initiatives d'entreprises wallonnes souhaitant développer des activités dans ce domaine.

    A ce sujet, des informations ont été récemment données par des entrepreneurs du génie civil concernant l'importance du marché futur des éoliennes.

    Les mâts, les câblages, la stabilité, sont autant de travaux nécessaires à la construction des éoliennes.

    Arcelor-Mittal dispose par ailleurs d'une filiale située à Seraing, qui fabrique des couronnes, gros éIéments de rotation des éoliennes.

    Il faut également noter qu'une fois qu'un parc atteint une taille critique, les installateurs doivent pouvoir disposer d'une équipe de maintenance dans la région et différentes sociétés atteignent ce niveau en Wallonie.

    A souligner également, la participation de deux sociétés financières régionales, Ecotech Finances et la SOCOFE, au projet C-POWER en voie de réalisation en mer du Nord au large d'Ostende.

    Plusieurs entreprises wallonnes ont pu et peuvent y effectuer les livraisons de matières et de technologies.

    La fédération EDORA joue aussi un rôle intéressant dans le développement des énergies renouvelables et particulièrement de l'éolien.

    Diverses sociétés se sont constituées en cluster en vue de proposer des solutions groupées, afin de présenter des sous-traitances cohérentes pour les « grands» de l'éolien en Europe.

    Enfin,d'une manière plus générale, deux initiatives macro-économiques en matière de développement durable et d'utilisation rationnelle de l'énergie ont été lancées il y a peu: le troisième appel à projets spécifique «développement durable - réchauffement climatique» et le Cluster TWEED.