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Vol à la Cathédrale de Tournai - Mesures de protection du trésor.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 183 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 03/06/2008
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Dérobée dans le cadre d'un vol particulièrement violent le 18 février dernier, la Croix Byzantine de la Cathédrale de Tournai n'a toujours pas été retrouvée. La perte pour le patrimoine wallon est inestimable.

    L'enquête judiciaire se poursuit, mais il est très vite apparu que ce vol n'était hélas que l'un des nombreux épisodes récents qu'avait vécu cette vieille dame. La Cathédrale de Tournai est ainsi régulièrement victime de dégradations et vols qui s'ils n'ont pas le retentissement du vol de la Croix Byzantine, n'en mettent pas pour autant gravement en péril un patrimoine inestimable.

    Au lendemain du vol, Monsieur le Ministre insistait sur la mise en place de tables rondes, avec les nombreux acteurs concernés, visant à étudier les questions de sécurité dans et autour de la Cathédrale notamment durant l'importante phase des travaux. Qu'en est-il aujourd'hui ? Existe-t-il un " monsieur sécurité " pour ce prestigieux bâtiment chargé de coordonner les différentes interventions?

    Au fil des travaux, ce sont plusieurs intervenants qui vont se croiser sur le chantier. Ne conviendrait-il pas également d'avoir un coordinateur sachant qui fait quoi et à quel endroit et qui serait habilité à contrôler les allées et venues de certaines personnes déambulant sur le site et qui n'ont rien à voir avec les travaux engagés ?

    La Croix Byzantine qui a disparu attirait à elle seule un grand nombre de visiteurs du Monde entier. Afin de sensibiliser ces milliers de témoins potentiels, des privés ont pris l'excellente initiative de placer un avis de recherche géant sur la Grand'Place de Tournai. Même s'il est difficile d'évaluer l'impact qu'aura la disparition de la Croix sur le tourisme local, certains ont imaginé la possibilité de créer un fac-simile de la Croix Byzantine. Le coût d'une telle copie est évaluée à 60.000 euros. La création d'une copie a-t-elle été évoquée lors des contacts que Monsieur le Ministre a pu avoir avec les autorités concernées ? Cette possibilité est-elle toujours d'actualité ?

    Le trésor de la Cathédrale est, malgré cette perte, encore d'une incroyable richesse. En termes d'assurances, aucune solution ne semble pourtant se dégager concernant une couverture des trésors encore présents. Ce trésor appartiendrait à la Fabrique d'église qui assumerait seule les risques inhérents à l'exposition de ces trésors. En raison du caractère exceptionnel de ce patrimoine, ne pourrait-il pas être dérogé aux dispositions légales en vigueur et veiller à ce que la couverture des risques soit également assumée par la Région wallonne ?


  • Réponse du 09/07/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les vols d'œuvres d'art sont de plus en plus fréquents chez nous mais aussi à l'étranger et à chaque fois c'est notre bien commun et un peu de notre histoire qui sont dérobés.

    La croix Byzantine, dérobée dans le Musée du Trésor de la Cathédrale est propriété du Chapitre et relève du patrimoine mobilier, compétence aujourd'hui dévolue à la Communauté française.

    En outre, même si l'entrée principale de ce Musée s'effectue par le chœur gothique de la Cathédrale, édifice consacré au culte, celui-ci est installé dans des maisons annexes à la Cathédrale qui ne font pas l'objet d'un arrêté de classement de la Région wallonne.

    En ce qui concerne les mesures prises lors des travaux programmés, il est important de souligner que la phase qui débute concerne le remplacement des toitures de la nef romane. Ces travaux s'exécuteront donc principalement à l'extérieur de l'édifice. En conséquence, l'entreprise ne sera pas autorisée à circuler dans les parties non accessibles au public sans autorisation. Les clés des portes donnant accès aux parties hautes seront sous la seule garde de la Fabrique d'église à l'exception des pompiers.

    Quant à l'éventuel fac-similé et aux assurances qui doivent couvrir les objets du Trésor, ces décisions incombent au propriétaire, à savoir la Fabrique d'église et les dispositions légales en vigueur restent bien entendu d'application.

    En conclusion, une cohérence accrue et plus de transparence dans la gestion de ces matières en permettraient une gestion plus efficace.