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Troisième plan sans tabac.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 152 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 26/03/2008
    • de SENESAEL Daniel
    • à DONFUT Didier, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Alors que vient de se dérouler la Journée mondiale sans tabac, il est important de rappeler que 20.000 décès par an sont causés, en Belgique, par le tabac. Il convient encore d'y ajouter les 2.000 décès annuel dus au tabagisme passif.

    Fort heureusement, les pouvoirs politiques se mobilisent : messages d'information sur les paquets, interdiction de fumer dans les restaurants, en sont des preuves et sont quelques unes des actions les plus visibles.

    Monsieur le Ministre vient, et je m'en réjouis, de lancer le troisième Plan wallon sans tabac qui prévoit notamment un meilleur accompagnement des fumeurs désireux d'arrêter leur dépendance.

    Son objectif : une offre de prise en charge plus diversifiée et plus spécifique tout en étant plus structurée afin d'augmenter les synergies entre les différents intervenants.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire quelles mesures seront concrètement mises en place afin d'atteindre cet objectif ?

    Il est également prévu l'organisation de formations à destination des pharmaciens, de tabacologues, des maisons médicales ou encore de groupes de parole.

    Comment seront organisées celles-ci ? Qui s'en chargera ?

    Pour ce troisième plan, une enveloppe budgétaire de 400.000 euros est prévue. Comment Monsieur le Ministre entend-il répartir ce budget ?

    A quelle échéance, seront concrétisées les premières initiatives de ce plan ?
  • Réponse du 09/07/2008
    • de DONFUT Didier

    La problématique des assuétudes fait partie de mes priorités. Pour ma part, je me suis particulièrement investi dans ce problème de santé publique et au regard de mes compétences, plus particulièrement, dans l'aide à apporter aux fumeurs.

    Aussi, j'ai effectivement lancé et présenté récemment un nouveau Plan wallon sans Tabac dont j'ai confié le développement aux acteurs de terrain. Il s'agit de la FARES, de la SSMG, du Département de Médecine Générale de l'Université de Liège, de la Fédération des Maisons médicales, du Service d'étude et de prévention du tabagisme, de l'Association pharmaceutique belge et de la Société scientifique des pharmaciens francophones.

    Ce plan représente un investissement de près de 400.000 euros répartis sur deux années (2008 et 2009) afin de financer les activités et menées par ces acteurs regroupés en un Comité de pilotage de ce plan.

    Je tiens à souligner ma volonté de concevoir ce plan en collaboration avec les opérateurs de terrain actifs en la matière, de sorte que ce plan soit réaliste et applicable rapidement. Certaines actions sont en cours, d'autres sont planifiées à très court terme.

    Le troisième plan wallon sans tabac permet le développement de nombreuses initiatives, par une mise en réseau et une recherche de coordination et de synergies et complémentarité et interactivité de services, afin d'apporter au fumeur le meilleur accompagnement possible ou de le préparer efficacement à son sevrage tabagique.

    Une série d'acteurs entre donc en jeux: les médecins généralistes, les pharmaciens, les tabacologues, les intervenants du cadre hospitalier, des maisons médicales, des centres spécialisés d'aide aux fumeurs.

    Dans le cadre du plan et, concrètement, il y aura plus de :

    - développement de la mobilisation et de l'offre de formation (tabacologie et entretien motivationnel) des professionnels de la santé (généralistes) et ou d'éducation en vue d'augmenter leurs compétences dans la prise en charge du fumeur et d'étendre la priorité de l'offre d'aide;
    - promotion pour la création de plus de structures spécialisées (les CAF: centres d'aide aux fumeurs) ;
    - mobilisation accrue des hôpitaux en vue de dynamiques communes afin de favoriser la prise en charge des patients fumeurs et d'une gestion du tabagisme du personnel et des visiteurs;
    - développement de la mobilisation des professionnels de la santé et de l'éducation dans un souci de complémentarité: la pluridisciplinarité des professionnels formés (médecins, infirmières, diététiciens, pharmaciens permettent une prise en charge globale du fumeur en sevrage tant médicale que psychologique et diététique) favorise les échanges et les synergies entre professionnels de la santé et le maillage de réseaux;
    - promouvoir davantage la position essentielle du généraliste dans le sevrage tabagique et poursuite de son rôle de relais pour les formations et pour les interventions cliniques proposées aux généralistes;
    - mise en ligne en 2008 d'un site Internet comme soutien didactique et pratique pour les généralistes;
    - le nombre de recommandations aux généralistes va s'accroître;
    - développement d'activités «tabacs» (animations, groupes de paroles) à l'attention du public des maisons médicales;
    - intervisions cliniques à destination des professionnels de l'aide aux fumeurs;
    - de nouveaux cahiers cliniques en support des intervisions susmentionnées;
    - animations sur la question du tabac auprès de publics fragilisés, via les CPAS, les entreprises d'insertion, Forem, ... );
    - favoriser les synergies entre pharmaciens et professionnels;
    - proposer une formation aux pharmaciens pour plus de compétence dans l'accompagnement du fumeur.

    De plus, pour ce lancement du troisième plan wallon sans tabac, une petite brochure a été éditée à près de 30.000 exemplaires et sera distribuée par tous les opérateurs et leurs relais. Cette brochure «L'aide à la gestion du tabagisme» reprend les dix réponses aux questions que tout fumeur se pose pour arrêter de fumer ou pour s'y préparer (ex.: vaut-il mieux arrêter de fumer progressivement ou en une fois, l'aide médicamenteuse, la question de la prise de poids, les rechutes, .... ).

    Enfin, ce plan me permet de marquer mon adhésion à la dynamique de maillage de réseaux entreprise sans la perspective de ce plan.