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Hantravirus.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 463 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 01/07/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Hantravirus est un virus qui fait partie de la famille des fièvres hémorragiques (dont l’Ebola). Il se transmet par voie respiratoire (poussières inhalées contenant des déjections de petits rongeurs).

    L’Hantravirose s’apparente dans un premier temps à une grippe, mais s’attaque ensuite aux reins provoquant des douleurs à ce niveau.

    En 2007, quelque 300 personnes auraient été concernées par cette maladie transférée de l’animal vers l’être humain. Depuis le début 2008, déjà une centaine seraient concernées. Comme on est parti, l’année risque de battre le record de 2005.

    Monsieur le Ministre est-il au courant de ce que je viens de décrire ? Y a-t-il des moyens pour éradiquer ce risque de contamination ?

    Ne faut-il pas informer et sensibiliser les utilisateurs de bois de hêtres et de chênes (plus exposés au risque que d’autres forêts) ?

    Les hivers doux contribuent-ils à la prolifération de la maladie ?
  • Réponse du 17/07/2008
    • de LUTGEN Benoît

    Les hantaviroses des rongeurs sauvages sont des zoonoses, c'est à dire des maladies animales transmissibles à l'homme.

    La principale hantavirose en Belgique est nommée« néphropathie épidémique» et est liée au hantavirus du campagnol roussâtre.

    Il existe trente sérotypes de hantavirus répertoriés

    En Wallonie trois sérotypes sont identifiés, dont un seul est pathogène pour l'homme.

    De manière générale, une contamination par une souche présente en Wallonie passe inaperçue ou se présente comme une grippe. Chez certaines personnes, la maladie peut déboucher sur des problèmes rénaux ou pulmonaires qui nécessitent une hospitalisation. Le virus ne se transmet toutefois pas d'homme à homme. Des réactions auto-immunes sont observées.

    Les personnes les plus exposées sont celles en contact répété avec des campagnols ou leurs déjections (gardes forestiers, bûcherons, scouts, agriculteurs, ... ). Il faut également faire attention aux campagnols qu'un chat domestique peut ramener à la maison.

    279 cas ont été enregistrés en Belgique en 2007 (dont 223 en Wallonie) et 117 en 2008 jusqu'en mai (dont 87 en Wallonie).

    La maladie étant provoquée par un virus, il n'existe pas de traitement. Comme une grippe, on traite les symptômes par des anti douleurs et par dialyse.

    Le risque épidémiologique est faible. La majorité des prédateurs des campagnols sont réfractaires à la maladie et constituent des culs de sacs épidémiologiques. Le chat, par contre, peut développer la maladie mais il n'existe pas de données pouvant accréditer la thèse de la transmission du virus à l'homme par cet animal.

    Une brochure d'information relative à cette pathologie est disponible.

    Le corps médical est très bien informé sur cette pathologie qui est loin de représenter un risque sanitaire majeur.