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Forêt wallonne dans ses états

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 487 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 10/07/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Dans une réponse à une question posée par notre collègue W. Borsus, Monsieur le Ministre répondait que la forêt est «suivi annuellement via un réseau européen et régional de placettes». Il était question d’observer voir de diagnostiquer l’état des forêts wallonnes. Observant de près les populations d’insectes ravageurs, Monsieur le Ministre constatait une évolution favorable pour les chênes, les hêtres et les épicéas.

    En date du 8 juin 2007, Monsieur le Ministre disait avoir chargé l’ULB d’une étude concernant l’évolution de ces populations (dont l’évolution est fortement corrélée avec le réchauffement climatique) et du risque sanitaire qu’elles entraînent pour la forêt, et ce dans le but de mieux anticiper les crises et d’organiser les moyens de lutte. Monsieur le Ministre évoquait par ailleurs, que le stress hydrique des arbres et les chablis suite à une tempête sont souvent «le point de départ d’attaques massives d’insectes nuisibles».

    Monsieur le Ministre annonçait également avoir chargé son administration de «réaliser un plan forestier afin de proposer un certain nombre de solutions concrètes pour préparer mieux notre forêt wallonne à résister aux changements climatiques.»

    L’essentiel de sa réponse consistait donc à répondre que Monsieur le Ministre a chargé l’ULB et son administration de tâches précises. Je m’intéresse maintenant, un an plus tard, ce qu’a donné son annonce comme résultat. Sauf à avoir été distrait, je n’ai pas connaissance du résultat de l’étude de l’ULB ni du plan forestier. J’espère que Monsieur le Ministre me corrigera.
  • Réponse du 07/08/2008
    • de LUTGEN Benoît

    La phase III de la recherche de l'ULB "Suivi régional des populations de scolytes ravageurs" arrivera à terme fin 2008. Dans son rapport intermédiaire de février 2008, l'ULB fait état de la construction d'un modèle de risque d'attaque d'un peuplement, compte tenu des conditions climatiques des mois précédents, de l'occurrence de bois chablis et du martelage pour raison sanitaire opérés l'année n-1.
    Actuellement, ce modèle est en phase finale de test et permettra de générer des prédictions pour l'ensemble de la Région wallonne.

    Les conséquences du changement climatique, son impact sur les forêts wallonnes et les recommandations aux gestionnaires sont analysées par un groupe de travail (scientifiques ULB, Ulg, FUSAGx, UCL et DNF) pluridisciplinaire. Celui-ci s'est réuni à quatre reprises pour arriver à un consensus, basé sur de multiples échanges de contributions des différents spécialistes, sur:

    - la caractérisation du changement climatique en Région wallonne et ses impacts prévisibles sur les écosystèmes forestiers;
    - le rôle de la forêt et de la filière bois par rapport au changement climatique;
    - l'élaboration de recommandations pour les décideurs et les propriétaires et/ou gestionnaires.

    De nombreux points font l'objet d'un accord au sein du groupe de travail:

    - l'importance de réduire la pollution atmosphérique, de soutenir les recherches et la formation en écologie forestière, de promouvoir l'utilisation du bois dans des usages à long terme;
    - l'importance de la biodiversité de tous les niveaux, de suivre l'évolution de la forêt dans tous ses aspects, de réduire les stress additionnels sur la forêt.

    D'autres points restent en discussion, tels que le rôle potentiel des espèces comme les pins, châtaignier, chêne rouge ou l'intérêt de tester de nouvelles espèces (cèdre) et provenances.